The China Mail - Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte

USD -
AED 3.672991
AFN 66.000087
ALL 82.399047
AMD 381.504003
ANG 1.790403
AOA 917.000073
ARS 1451.743901
AUD 1.50218
AWG 1.8025
AZN 1.69912
BAM 1.666503
BBD 2.013642
BDT 122.171618
BGN 1.66372
BHD 0.377029
BIF 2960
BMD 1
BND 1.290015
BOB 6.92273
BRL 5.592102
BSD 0.999749
BTN 89.631315
BWP 13.185989
BYN 2.907816
BYR 19600
BZD 2.010685
CAD 1.37495
CDF 2260.000397
CHF 0.79203
CLF 0.023195
CLP 909.939844
CNY 7.04095
CNH 7.03154
COP 3800
CRC 498.36831
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.449702
CZK 20.702498
DJF 177.719835
DKK 6.35227
DOP 62.601015
DZD 129.731026
EGP 47.436323
ERN 15
ETB 155.349699
EUR 0.85057
FJD 2.28735
FKP 0.750114
GBP 0.743075
GEL 2.684968
GGP 0.750114
GHS 11.48031
GIP 0.750114
GMD 73.504195
GNF 8685.999814
GTQ 7.660619
GYD 209.163024
HKD 7.780349
HNL 26.349859
HRK 6.408804
HTG 130.901562
HUF 330.495499
IDR 16760.35
ILS 3.200197
IMP 0.750114
INR 89.621596
IQD 1310
IRR 42100.000171
ISK 125.879875
JEP 0.750114
JMD 159.578049
JOD 0.708945
JPY 157.012028
KES 128.897158
KGS 87.450013
KHR 4010.999827
KMF 418.999983
KPW 899.999969
KRW 1481.21994
KWD 0.307402
KYD 0.833142
KZT 515.528744
LAK 21634.999932
LBP 89599.999836
LKR 309.526853
LRD 177.497801
LSL 16.729883
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.425025
MAD 9.13875
MDL 16.926118
MGA 4547.496354
MKD 52.364728
MMK 2100.312258
MNT 3551.223311
MOP 8.011554
MRU 39.759791
MUR 46.149909
MVR 15.46001
MWK 1737.000161
MXN 17.973855
MYR 4.077799
MZN 63.890431
NAD 16.729751
NGN 1459.839882
NIO 36.703721
NOK 10.109295
NPR 143.404875
NZD 1.72567
OMR 0.384499
PAB 0.99977
PEN 3.366503
PGK 4.25025
PHP 58.800496
PKR 280.150253
PLN 3.58629
PYG 6755.311671
QAR 3.641101
RON 4.328398
RSD 99.855021
RUB 78.801385
RWF 1452
SAR 3.750276
SBD 8.146749
SCR 14.189339
SDG 601.505751
SEK 9.235035
SGD 1.28834
SHP 0.750259
SLE 24.049922
SLL 20969.503664
SOS 571.488724
SRD 38.406503
STD 20697.981008
STN 21.25
SVC 8.748333
SYP 11058.38145
SZL 16.705021
THB 31.143981
TJS 9.197788
TMT 3.5
TND 2.895015
TOP 2.40776
TRY 42.814301
TTD 6.796861
TWD 31.49105
TZS 2485.981003
UAH 42.082661
UGX 3602.605669
UYU 39.187284
UZS 12002.498951
VES 282.15965
VND 26340
VUV 120.603378
WST 2.787816
XAF 558.912945
XAG 0.014508
XAU 0.000225
XCD 2.70255
XCG 1.801846
XDR 0.695829
XOF 558.495114
XPF 101.875012
YER 238.492219
ZAR 16.7172
ZMK 9001.197229
ZMW 22.594085
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    942.7

    0%

  • BEL20

    0.0000

    5056.04

    0%

  • PX1

    0.0000

    8121.07

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    13088.89

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1662.43

    0%

  • PSI20

    0.0000

    8191.21

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    47.0600

    4211.5

    +1.13%

  • N150

    0.0000

    3748.3

    0%

Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte
Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte / Photo: © AFP

Brésil: cinq ans après, la rupture du barrage de Brumadinho laisse une plaie ouverte

Nathalia de Oliveira prenait sa pause durant son stage chez le géant minier brésilien Vale quand elle a soudainement senti le sol trembler sous ses pieds.

Taille du texte:

Sous un arbre près des bâtiments administratifs de la mine de fer de Brumadinho au Brésil, cette mère de deux enfants, âgée de 25 ans, discutait au téléphone avec son mari Jorge.

Lorsqu'elle s'est retournée, elle a vu un tsunami de boue déferler sur elle. "Dieu, viens à mon aide", a-t-elle dit, selon sa famille, avant que la communication ne soit coupée.

Nathalia de Oliveira fait partie des 270 personnes tuées par la rupture d'un barrage qui retenait plus de 11 millions de mètres cubes de déchets miniers le 25 janvier 2019, recouvrant la zone d'une épaisse mer de boue.

Cinq ans après, les secours recherchent toujours son corps, ainsi que ceux de deux autres personnes.

"C'est insoutenable", confie à l'AFP Tania de Oliveira, cousine de la victime, âgée de 51 ans.

"Jour après jour, année après année, et ils ne l'ont toujours pas trouvée", dit-elle, la voix brisée.

"On espère pouvoir l'enterrer dignement, pour qu'elle puisse se reposer. Pour qu'on puisse se reposer."

- "Désolation" -

Au moment de cette tragédie, le Brésil se remettait d'un désastre similaire, la rupture d'un barrage de déchets miniers en novembre 2015 dans une mine de fer appartenant à Vale et à la compagnie australienne BHP.

A 125 kilomètres de Brumadinho, la catastrophe de 2015 a frappé la ville de Mariana, également située dans l'Etat du Minas Gerais (sud-est). Dix-neuf personnes y sont mortes et 40 millions de mètres cubes de boues toxiques se sont déversés dans le Rio Doce et l'océan Atlantique.

La catastrophe de Brumadinho a été encore plus meurtrière.

La rupture du barrage dans la mine Corrego do Feijao est survenue à 12H28, au moment où les employés déjeunaient à la cafétéria, inondant de résidus miniers une zone de la taille de 270 terrains de football.

Les survivants décrivent des scènes terribles, la vague de boue détruisant quasiment tout sur son passage et faisant virer au brun la rivière Paraopeba.

Les journalistes de l'AFP arrivés sur les lieux se souviennent des secouristes enveloppant les corps déchiquetés par la force de la boue, et le ballet constant des hélicoptères évacuant les victimes.

"C'était une scène de désolation", se remémore Filipe Rocha, premier des secouristes dépêchés sur place.

- "Personne n'a payé" -

Aujourd'hui, la mine a été fermée, mais l'immense zone boueuse reste un lieu d'activité où bulldozers et autres engins aident à chercher les disparus.

Il ne reste quasiment rien du Brumadinho d'autrefois, une bourgade de 40.000 habitants aux quartiers animés autour de la mine.

Joaquina de Oliveira, femme au foyer de 71 ans dans le quartier de Parque da Cachoeira, est l'une des rares à être restée.

La plupart de ses voisins ont accepté des indemnités de Vale pour être relogés. Elle a trouvé l'accord insuffisant, préférant poursuivre l'entreprise en justice.

"Je ne peux pas partir". "Les autres voisins qui ont poursuivi Vale ont tous été cambriolés et pillés. Si je pars, il m'arrivera la même chose", assure-t-elle.

Les habitants des 26 communes touchées affirment que la boue a pollué la rivière Paraopeba, la rendant impropre à la pêche, aux cultures et à la consommation.

Une étude de 2020 a montré que l'eau contenait des niveaux dangereux de fer, d'uranium, de plomb et d'autres métaux lourds.

Mais l'incertitude demeure quant aux causes du drame. Selon une étude récente, de microscopiques déplacements des couches de résidus - si infimes qu'ils n'avaient pas été détectés - pourraient avoir généré une pression cumulée provoquant la rupture du barrage.

En 2021, Vale a signé un accord avec le gouvernement d'un montant de 38 milliards de reais (environ sept milliards d'euros) incluant le dédommagement des familles de victimes et le nettoyage du site.

En janvier 2023, l'ancien patron de Vale Fabio Schvartsman et 15 autres personnes ont été inculpés d'homicide volontaire.

Les procureurs reprochent à Vale et à TÜV SÜD, l'entreprise allemande responsable de l'audit du barrage, d'avoir dissimulé les risques de rupture.

Les avocats de la défense nient ces accusations.

Tania de Oliveira et sa famille attendent toujours que justice soit faite. "Personne n'a payé pour ce qu'ils ont fait."

J.Thompson--ThChM