The China Mail - Au large de la Corne de l'Afrique, le spectre d'un réveil de la piraterie somalienne

USD -
AED 3.6725
AFN 66.035613
ALL 81.935467
AMD 380.164517
ANG 1.790403
AOA 917.000329
ARS 1451.731598
AUD 1.499903
AWG 1.8025
AZN 1.703112
BAM 1.661139
BBD 2.007151
BDT 121.778348
BGN 1.66114
BHD 0.376992
BIF 2944.381452
BMD 1
BND 1.28589
BOB 6.900886
BRL 5.592201
BSD 0.996526
BTN 89.345456
BWP 13.144328
BYN 2.89853
BYR 19600
BZD 2.004264
CAD 1.37375
CDF 2260.000235
CHF 0.78954
CLF 0.023193
CLP 909.849835
CNY 7.04095
CNH 7.022475
COP 3802.96
CRC 496.776769
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.652459
CZK 20.655978
DJF 177.460315
DKK 6.343199
DOP 62.36676
DZD 129.75499
EGP 47.422987
ERN 15
ETB 154.453919
EUR 0.84913
FJD 2.27745
FKP 0.750114
GBP 0.741445
GEL 2.68501
GGP 0.750114
GHS 11.38625
GIP 0.750114
GMD 73.502481
GNF 8711.604856
GTQ 7.636415
GYD 208.495947
HKD 7.777035
HNL 26.268271
HRK 6.397096
HTG 130.482973
HUF 329.960499
IDR 16775.3
ILS 3.200199
IMP 0.750114
INR 89.57825
IQD 1305.520284
IRR 42100.000078
ISK 125.679649
JEP 0.750114
JMD 159.063692
JOD 0.70896
JPY 156.289497
KES 128.450198
KGS 87.450157
KHR 3997.808722
KMF 419.000046
KPW 899.999969
KRW 1484.180315
KWD 0.30722
KYD 0.830481
KZT 513.882401
LAK 21585.880634
LBP 89242.731805
LKR 308.538377
LRD 176.3909
LSL 16.645547
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.407724
MAD 9.122929
MDL 16.872064
MGA 4489.591384
MKD 52.254264
MMK 2100.312258
MNT 3551.223311
MOP 7.986003
MRU 39.722607
MUR 46.170313
MVR 15.460083
MWK 1728.059521
MXN 17.969902
MYR 4.068
MZN 63.893234
NAD 16.645547
NGN 1456.109695
NIO 36.674183
NOK 10.09895
NPR 142.951783
NZD 1.71991
OMR 0.38445
PAB 0.996615
PEN 3.355997
PGK 4.239869
PHP 58.673005
PKR 279.163828
PLN 3.580125
PYG 6733.53774
QAR 3.642649
RON 4.319703
RSD 99.730997
RUB 78.799638
RWF 1451.515641
SAR 3.750011
SBD 8.146749
SCR 15.082471
SDG 601.504804
SEK 9.22334
SGD 1.286635
SHP 0.750259
SLE 24.049736
SLL 20969.503664
SOS 568.545682
SRD 38.406503
STD 20697.981008
STN 20.80865
SVC 8.720172
SYP 11058.38145
SZL 16.641045
THB 31.104006
TJS 9.168454
TMT 3.5
TND 2.915019
TOP 2.40776
TRY 42.827598
TTD 6.775155
TWD 31.50702
TZS 2485.980984
UAH 41.947018
UGX 3591.008888
UYU 39.060974
UZS 11955.307737
VES 282.15965
VND 26339
VUV 120.603378
WST 2.787816
XAF 557.128054
XAG 0.014337
XAU 0.000223
XCD 2.70255
XCG 1.796099
XDR 0.692889
XOF 557.128054
XPF 101.292271
YER 238.501099
ZAR 16.705135
ZMK 9001.192896
ZMW 22.522699
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    942.7

    0%

  • BEL20

    0.0000

    5056.04

    0%

  • PX1

    0.0000

    8121.07

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    13088.89

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1662.43

    0%

  • PSI20

    0.0000

    8191.21

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    47.0600

    4211.5

    +1.13%

  • N150

    0.0000

    3748.3

    0%

Au large de la Corne de l'Afrique, le spectre d'un réveil de la piraterie somalienne
Au large de la Corne de l'Afrique, le spectre d'un réveil de la piraterie somalienne / Photo: © INDIAN NAVY/AFP

Au large de la Corne de l'Afrique, le spectre d'un réveil de la piraterie somalienne

Un navire arraisonné, emmené avec son équipage en Somalie et depuis, aucune nouvelle: l'attaque le 14 décembre du vraquier MV Ruen a réveillé le spectre de la piraterie qui a semé la terreur au large de la Corne de l'Afrique entre 2005 et 2012.

Taille du texte:

Cette attaque menée à 380 milles marins (700 km) à l'est de l'île yéménite de Socotra est le premier détournement réussi par des pirates somaliens depuis celui du tanker Aris 13 en 2017, lui-même inédit depuis 2012.

Elle est le cas le plus extrême d'une menace qui s'est accrue dans cette zone de l'océan Indien, sur une route commerciale majeure, soulignent des experts interrogés par l'AFP, qui jugent toutefois une résurgence à grande échelle peu probable.

Depuis mi-décembre, l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) a recensé six incidents au large des côtes somaliennes, allant de l'approche par des hommes armés (AK-47, lance-roquettes) au détournement de navire.

La tendance s'est amorcée l'an dernier. En 2023, le pôle d'expertise français de sûreté maritime MICA Center avait relevé 9 incidents de piraterie au large de la Somalie, une "nouveauté" depuis plusieurs années.

Les actes les plus significatifs "se sont concentrés sur la fin de l'année, presque de manière concomitante à ce qui s'est passé dans la partie mer Rouge, golfe d'Aden et Bab el-Mandeb", détaille à l'AFP le capitaine de frégate Éric Jaslin, commandant du MICA Center.

Depuis mi-novembre, les rebelles yéménites Houthis mènent des attaques dans cette zone sur des navires liés à Israël, en représailles à sa guerre menée contre le Hamas à Gaza après l'attaque du 7 octobre.

"Presque au même moment, on a commencé à observer des phénomènes de piraterie contre des boutres au large du Puntland", souligne Eric Jaslin.

Cette région somalienne à la pointe de la Corne de l'Afrique, baignée au nord par le golfe d'Aden et à l'est par l'océan Indien, est un repaire historique de piraterie.

- "Terrain de chasse" -

"Plusieurs détournements de dhows (boutres typiques de l'océan Indien) l'an dernier ont alerté certains observateurs sur le fait que des groupes de pirates somaliens pourraient être en train de se rééquiper avec des moyens permettant des attaques loin en mer", souligne Timothy Walker, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).

Selon le modus operandi traditionnel des pirates, la saisie de bateaux de pêche (boutres motorisés, chalutiers) pouvant parcourir de grandes distances permet d'obtenir un "vaisseau-mère", d'où sont ensuite lancées des opérations avec des embarcations plus maniables.

Avec les attaques houthis, "beaucoup de navires ralentissent (à l'approche de la Corne de l'Afrique, ndlr), attendant des instructions pour passer ou non par la mer Rouge. Ça crée un terrain de chasse", souligne Timothy Walker.

Ce "terrain de chasse" s'est ouvert avec le déplacement de certaines forces navales de l'océan Indien vers la mer Rouge.

Des élections sensibles en décembre/janvier au Puntland ont également détourné l'attention des forces de sécurité locales des côtes vers l'intérieur des terres, souligne Omar Mahmood, chercheur à l'International Crisis Group.

"Ces deux raisons, sur terre et en mer, ont fourni une opportunité pour ces groupes criminels qui ont toujours été là", ajoute-t-il.

La Force de police maritime du Puntland (PMPF) n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

- Conflits de pêche ou piraterie ? -

A Eyl, fief pirate du Puntland, on estime que ces attaques sont exagérées.

Les habitants reconnaissent des incidents liés à la pêche illégale, problème récurrent dans l'océan Indien. De nombreux bateaux venus notamment d'Asie du Sud-Est, d'Iran, voire d'Europe viennent pêcher sans autorisation dans ces eaux, épuisant une des rares sources de revenus des habitants.

"La raison pour laquelle les pirates réapparaissent est la pêche illégale généralisée sur la côte", affirme Ahmed Abdi Nuh, un chef coutumier.

Même si elles ne visent pas des navires de commerce, les attaques sur des bateaux de pêche peuvent relever de la piraterie, selon la définition de l'ONU.

Cet "argument de type Robin des Bois, selon lequel ils combattent la pêche illégale" a souvent été utilisé par le passé par les pirates capturés, souligne Timothy Walker.

Entre le 29 janvier et le 2 février, quatre bâteaux de pêche ont été libérés par les marines indienne et seychelloise après avoir été détournés, parfois à plus de 800 milles marins (1.500 km) des côtes.

"Plus on s'éloigne de la Somalie, moins il est probable qu'il y ait une connexion avec un scénario de pêche", estime Hans Tino Hansen, PDG de la société danoise de renseignement et sécurité maritimes Risk Intelligence.

- Dissuasion -

Ces attaques n'augurent pas pour autant d'un retour en force des pirates somaliens, estiment les experts interrogés, soulignant l'importance de la réponse des forces internationales pour dissuader toute amplification du phénomène.

Après un pic en 2011, les actes de piraterie ont fortement diminué avec le déploiement de batiments de guerre internationaux (opération "Atalanta" de l'UE, force internationale CTF-151, marine indienne...), la création de la PMPF ou l'installation de gardes armés à bord de navires commerciaux.

Ces opérations militaires sont toujours en place et, contrairement aux années 2000, les navires marchands sont conscients des risques et rompus aux procédures de sécurité.

Pour Omar Mahmood, "il s'agit plus probablement d'une flambée que d'une résurgence à grande échelle".

A Eyl, on ne croit pas à un retour à "l'âge d'or" de la piraterie.

"Il y a des navires de guerre qui patrouillent en mer", souligne Ahmed Siyad, un pêcheur: "Je ne pense pas qu'un pirate sensé prendrait ce risque".

B.Clarke--ThChM