The China Mail - Emeutes en Nouvelle-Calédonie: après quatre décès, déploiement de l'armée et 70 nouvelles interpellations

USD -
AED 3.672496
AFN 68.181528
ALL 82.647446
AMD 383.470196
ANG 1.789783
AOA 917.000091
ARS 1451.012497
AUD 1.506296
AWG 1.8025
AZN 1.702735
BAM 1.667292
BBD 2.014654
BDT 121.734979
BGN 1.66909
BHD 0.376998
BIF 2985.196773
BMD 1
BND 1.283231
BOB 6.911867
BRL 5.363802
BSD 1.000294
BTN 88.23908
BWP 13.325036
BYN 3.388134
BYR 19600
BZD 2.011859
CAD 1.385189
CDF 2868.51069
CHF 0.796685
CLF 0.024323
CLP 954.132341
CNY 7.11865
CNH 7.12646
COP 3907.36
CRC 503.904385
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.999753
CZK 20.73965
DJF 178.1254
DKK 6.366015
DOP 63.416693
DZD 129.796061
EGP 48.161012
ERN 15
ETB 143.631559
EUR 0.85286
FJD 2.24025
FKP 0.737136
GBP 0.737565
GEL 2.690079
GGP 0.737136
GHS 12.203179
GIP 0.737136
GMD 71.510961
GNF 8674.935004
GTQ 7.668865
GYD 209.274967
HKD 7.782535
HNL 26.20712
HRK 6.426902
HTG 130.890119
HUF 333.308024
IDR 16403.65
ILS 3.335965
IMP 0.737136
INR 88.258101
IQD 1310.446832
IRR 42075.000087
ISK 122.129763
JEP 0.737136
JMD 160.463411
JOD 0.708947
JPY 147.739812
KES 129.195747
KGS 87.449733
KHR 4009.18968
KMF 419.502622
KPW 899.95109
KRW 1392.249836
KWD 0.305398
KYD 0.833635
KZT 540.88683
LAK 21690.629542
LBP 89576.362575
LKR 301.815376
LRD 194.095002
LSL 17.360778
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.40135
MAD 9.008133
MDL 16.614737
MGA 4433.096475
MKD 52.461979
MMK 2099.069477
MNT 3596.841777
MOP 8.018584
MRU 39.931972
MUR 45.480161
MVR 15.405017
MWK 1734.452922
MXN 18.497972
MYR 4.204998
MZN 63.897648
NAD 17.360704
NGN 1501.650245
NIO 36.810496
NOK 9.87722
NPR 141.174966
NZD 1.68021
OMR 0.384502
PAB 1.000345
PEN 3.486085
PGK 4.23943
PHP 57.163498
PKR 284.003376
PLN 3.62873
PYG 7148.093842
QAR 3.651639
RON 4.3229
RSD 99.938988
RUB 83.851084
RWF 1449.463154
SAR 3.75191
SBD 8.223773
SCR 15.10372
SDG 601.512855
SEK 9.33652
SGD 1.28325
SHP 0.785843
SLE 23.38501
SLL 20969.49797
SOS 571.6697
SRD 39.375034
STD 20697.981008
STN 20.885903
SVC 8.751652
SYP 13001.882518
SZL 17.343603
THB 31.736025
TJS 9.412813
TMT 3.5
TND 2.911909
TOP 2.342103
TRY 41.3699
TTD 6.801045
TWD 30.329502
TZS 2460.000288
UAH 41.238923
UGX 3515.696596
UYU 40.067006
UZS 12451.355234
VES 157.53157
VND 26385
VUV 119.422851
WST 2.656919
XAF 559.186909
XAG 0.023713
XAU 0.000274
XCD 2.70255
XCG 1.802814
XDR 0.695271
XOF 559.196443
XPF 101.667462
YER 239.59929
ZAR 17.378825
ZMK 9001.190528
ZMW 23.73205
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.1700

    908.89

    +0.35%

  • BEL20

    -22.5500

    4775.68

    -0.47%

  • PX1

    1.5600

    7825.24

    +0.02%

  • ISEQ

    -13.7300

    11430.97

    -0.12%

  • OSEBX

    1.6500

    1654.62

    +0.1%

  • PSI20

    -6.2000

    7748.45

    -0.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -51.3800

    3567.01

    -1.42%

  • N150

    2.9300

    3667.47

    +0.08%

Emeutes en Nouvelle-Calédonie: après quatre décès, déploiement de l'armée et 70 nouvelles interpellations
Emeutes en Nouvelle-Calédonie: après quatre décès, déploiement de l'armée et 70 nouvelles interpellations / Photo: © AFP

Emeutes en Nouvelle-Calédonie: après quatre décès, déploiement de l'armée et 70 nouvelles interpellations

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé mercredi le déploiement de l'armée pour "sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, après deux nuits d'émeutes qui ont fait quatre morts, dont un gendarme, dans l'archipel secoué par la fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement.

Taille du texte:

Le haut-commissaire sur ce territoire du Pacifique sud, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l'armée pour protéger l'aéroport de Nouméa, fermé jusqu'à nouvel ordre, a pour sa part "annoncé un couvre-feu et interdit TikTok", un réseau social utilisé par les émeutiers, a précisé M. Attal.

Depuis lundi, les forces de l'ordre ont procédé à près de 200 interpellations au total, selon le haut-commissaire.

Le Premier ministre doit à nouveau présider une cellule de crise interministérielle à Beauvau jeudi à 08H30.

 

L'état d'urgence, demandé par le chef de l'Etat, est en vigueur sur le Caillou depuis 20H00 heure de Paris (05H00 jeudi à Nouméa).

Mise en œuvre après les attentats du 13 novembre 2015 ou pendant l'épidémie de Covid-19, cette mesure permet notamment d'interdire déplacements ou manifestations et était réclamée par de nombreuses voix à droite et à l'extrême droite.

 

Dans un communiqué, les leaders de ce mouvement, sans réagir à ces assignations à résidence, ont argué que "les exactions commises (...) n'étaient pas nécessaires", mais étaient "l'expression des invisibles de la société qui subissent les inégalités de plein fouet et sont marginalisés au quotidien".

- "Nuit plus calme" -

Selon Sonia Backès, ex-secrétaire d'Etat et principale figure du camp non-indépendantiste, la troisième nuit d'émeutes a été moins virulente que les précédentes. "Une nuit beaucoup plus calme à peu près partout", écrit-elle sur sa page Facebook, "due à la mobilisation exceptionnelle des Calédoniens qui protègent leur quartier (...) et à la présence beaucoup plus importante des forces de l'ordre" notamment.

Le bâtiment du Sénat coutumier a cependant été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris auprès de son service de communication, sans que l'on sache pour l'instant l'ampleur des dégâts. Des coups de feu nourris résonnaient par ailleurs au petit matin dans Nouméa et à Auteuil, un des quartiers pauvres du nord de la capitale, où tous les commerces ont été détruits, a constaté un correspondant de l'AFP. Station-service, pizzeria, coiffeur et supermarché ont notamment été brûlés et pillés.

Les principaux partis politiques du territoire et les autorités avaient appelé au calme la veille, après une vague de violences entamée lundi, la plus grave depuis les années 1980.

Selon le dernier bilan communiqué par l'Elysée, ces violences ont fait trois morts. Un gendarme d'une vingtaine d'années touché à la tête par un tir a également succombé à ses blessures.

Incendies, pillages, affrontements armés entre émeutiers et population ou avec les forces de l'ordre, tout l'archipel est le théâtre depuis lundi d'émeutes particulièrement violentes, malgré l'instauration d'un couvre-feu nocturne à Nouméa et dans son agglomération.

Le haut-commissaire a fait état mercredi d'"échanges de tirs de chevrotine entre les émeutiers et les groupes de défense civile à Nouméa et Paita" et indiqué avoir fait intervenir les policiers d'élite du RAID contre des émeutiers qui se dirigeaient vers un dépôt de gaz.

- Ultimatum -

En métropole, les députés ont adopté dans la nuit de mardi à mercredi par 351 voix contre 153 le texte qui élargit le corps électoral. La réforme constitutionnelle devra encore obtenir les trois cinquièmes des voix des parlementaires réunis en Congrès à Versailles.

Dans un courrier adressé mercredi aux représentants calédoniens, Emmanuel Macron a précisé que ce Congrès se réunirait "avant la fin juin", à moins qu'indépendantistes et loyalistes ne se mettent d'accord d'ici là sur un texte plus global.

Le texte voté par les sénateurs et maintenant les députés vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l'archipel. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de réduire leur poids électoral et "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

Mercredi, le président indépendantiste du gouvernement du territoire, Louis Mapou, a "pris acte" de la réforme votée à Paris mais déploré une "démarche qui impacte lourdement notre capacité à mener les affaires de la Nouvelle-Calédonie".

La gauche a réclamé la suspension de cette réforme constitutionnelle. "Tout doit être fait pour retrouver le calme et le dialogue", a plaidé le communiste Fabien Roussel.

Mercredi, faute d'approvisionnement des commerces, les pénuries alimentaires ont provoqué de très longues files d'attente devant les magasins, a constaté le correspondant de l'AFP.

- "J'ai peur" -

A Tuband, un quartier de Nouméa, des habitants ont patrouillé dans la nuit de mardi à mercredi armés de bâtons ou de battes de baseball, encagoulés ou casqués.

"Les flics sont débordés alors on essaye de se protéger", a expliqué à l'AFP un habitant, Sébastien, 42 ans.

Pour contenir les émeutes, d'importants effectifs de policiers et de gendarmes, dont des éléments de leurs deux groupes d'élite, le GIGN et le RAID, ont été mobilisés.

D'autres renforts étaient en cours d'acheminement dans l'archipel, selon Gérald Darmanin. D'après le ministère, 1.800 policiers et gendarmes y étaient déployés mercredi et 500 de plus y arriveront dans les heures qui viennent.

T.Luo--ThChM