The China Mail - La Nouvelle-Calédonie en proie aux blocages avant un Conseil de défense à Paris

USD -
AED 3.672499
AFN 66.379449
ALL 81.856268
AMD 381.459866
ANG 1.790403
AOA 916.999904
ARS 1450.3892
AUD 1.49045
AWG 1.80025
AZN 1.701842
BAM 1.658674
BBD 2.014358
BDT 122.21671
BGN 1.6605
BHD 0.377225
BIF 2957.76141
BMD 1
BND 1.284077
BOB 6.926234
BRL 5.516601
BSD 1.00014
BTN 89.856547
BWP 13.14687
BYN 2.919259
BYR 19600
BZD 2.011466
CAD 1.36755
CDF 2200.000267
CHF 0.788601
CLF 0.023053
CLP 904.349993
CNY 7.0285
CNH 7.00831
COP 3743.8
CRC 499.518715
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.513465
CZK 20.631969
DJF 177.720027
DKK 6.34242
DOP 62.690023
DZD 129.439563
EGP 47.537199
ERN 15
ETB 155.604932
EUR 0.849095
FJD 2.269203
FKP 0.740634
GBP 0.74028
GEL 2.684983
GGP 0.740634
GHS 11.126753
GIP 0.740634
GMD 74.50281
GNF 8741.153473
GTQ 7.662397
GYD 209.237241
HKD 7.775685
HNL 26.362545
HRK 6.394201
HTG 130.951927
HUF 330.687992
IDR 16760.1
ILS 3.1913
IMP 0.740634
INR 90.10895
IQD 1310.19773
IRR 42125.000226
ISK 125.670256
JEP 0.740634
JMD 159.532199
JOD 0.708986
JPY 156.241966
KES 128.950043
KGS 87.450302
KHR 4008.85391
KMF 417.999943
KPW 899.988547
KRW 1451.519816
KWD 0.307189
KYD 0.833489
KZT 514.029352
LAK 21644.588429
LBP 89561.205624
LKR 309.599834
LRD 177.018844
LSL 16.645168
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.412442
MAD 9.124909
MDL 16.777482
MGA 4573.672337
MKD 52.285777
MMK 2100.202105
MNT 3556.654488
MOP 8.011093
MRU 39.604456
MUR 45.950231
MVR 15.449641
MWK 1734.230032
MXN 17.94262
MYR 4.045034
MZN 63.909979
NAD 16.645168
NGN 1450.539493
NIO 36.806642
NOK 10.00818
NPR 143.770645
NZD 1.71322
OMR 0.384496
PAB 1.000136
PEN 3.365433
PGK 4.319268
PHP 58.785974
PKR 280.16122
PLN 3.579397
PYG 6777.849865
QAR 3.645469
RON 4.321896
RSD 99.565951
RUB 78.993679
RWF 1456.65485
SAR 3.750695
SBD 8.153391
SCR 15.233419
SDG 601.497814
SEK 9.179815
SGD 1.284675
SHP 0.750259
SLE 24.074985
SLL 20969.503664
SOS 570.585342
SRD 38.335501
STD 20697.981008
STN 20.777943
SVC 8.75133
SYP 11058.430888
SZL 16.631683
THB 31.059946
TJS 9.19119
TMT 3.51
TND 2.909675
TOP 2.40776
TRY 42.862498
TTD 6.803263
TWD 31.584971
TZS 2473.446995
UAH 42.191946
UGX 3610.273633
UYU 39.087976
UZS 12053.751267
VES 288.088835
VND 26280
VUV 120.842065
WST 2.78861
XAF 556.301203
XAG 0.013898
XAU 0.000223
XCD 2.70255
XCG 1.802508
XDR 0.691025
XOF 556.303562
XPF 101.141939
YER 238.450009
ZAR 16.62461
ZMK 9001.19765
ZMW 22.577472
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

La Nouvelle-Calédonie en proie aux blocages avant un Conseil de défense à Paris

La Nouvelle-Calédonie en proie aux blocages avant un Conseil de défense à Paris

La Nouvelle-Calédonie était en proie aux blocages des routes, malgré les moyens engagés par l'Etat pour rétablir la circulation, avant un nouveau Conseil de défense convoqué à 18h30 à Paris par le président Emmanuel Macron.

Taille du texte:

Aucune issue à la crise sécuritaire et politique ne se dessinait dans l'archipel lundi, jour férié, après une semaine d'émeutes en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes.

Le chef de l'Etat avait présidé un premier Conseil de défense mercredi consacré à ce territoire du Pacifique sud, conclu par l'instauration de l'état d'urgence. Un deuxième jeudi avait préparé l'envoi massif de renforts de police et de gendarmerie.

Malgré leur arrivée, les voies de communication restent bloquées là où les émeutiers ont installé leurs barrages, notamment dans l'agglomération de Nouméa et sur la route d'une cinquantaine de kilomètres qui mène à l'aéroport international.

Permettre la circulation sur la voie express puis la route qui mène vers cet aéroport est le premier objectif des autorités françaises. Il presse d'autant plus que l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont demandé durant le week-end à pouvoir poser des avions afin de rapatrier leurs concitoyens.

- L'Australie s'inquiète -

"La situation est vraiment préoccupante", a déclaré lundi le chef du gouvernement australien Anthony Albanese à la télévision ABC.

 

Le représentant de l'Etat central en Nouvelle-Calédonie s'est pourtant félicité lundi du "succès" du début d'une vaste opération de la gendarmerie contre les barrages sur cette route, lancée à l'aube dimanche.

"Cette opération est un succès avec 76 barrages neutralisés grâce à la mobilisation des forces de sécurité intérieure, des entreprises privées et aux moyens matériels déployés sur le terrain", a expliqué dans un communiqué le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. "Ces moyens seront maintenus dans les prochains jours, pour assurer le retrait des carcasses de véhicules sur les voies (...) dans les deux sens de circulation".

D'autres actions des unités d'élite de la police et de la gendarmerie ont été annoncées dans des zones considérées par les autorités comme des "points durs", dans les villes de Nouméa, Dumbéa et Païta notamment.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des bruits de grenades de désencerclement, utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutiers, ainsi que des cris évoquant des affrontements ont été entendus dans le quartier d'Auteuil à Dumbéa, dans l'agglomération de Nouméa, selon un correspondant de l'AFP.

Et dans la "capitale" calédonienne, des détonations importantes ont résonné dans les quartiers de Magenta et Tuband, selon une autre journaliste de l'AFP.

Lundi matin, la zone industrielle où se trouve la Société du nickel, dans le quartier de Montagne coupée à Nouméa, a vu l'incendie d'un entrepôt dont se dégageait une épaisse fumée noire.

Les gendarmes "sont passés, ils ont déblayé, et nous, on est restés sur le côté", a confié dimanche à l'AFP Jean-Charles, la cinquantaine, tête enturbannée d'un foulard et drapeau kanak à la main à La Tamoa, à quelques kilomètres de l'aéroport. "Une fois qu'ils sont passés, on a remis le barrage".

Depuis le début de la semaine, les violences ont fait six morts, le dernier en date samedi, un Caldoche (Calédonien d'origine européenne) à Kaala-Gomen, dans la province Nord. Les cinq autres morts sont deux gendarmes et trois Kanak (autochtones), dans l'agglomération de Nouméa.

- Risque d'"escalade" -

Globalement, la reconquête des routes et quartiers bloqués devrait être un travail de longue haleine, alors que les dégradations continuent et que les forces de l'ordre estiment le nombre d'émeutiers entre 3.000 et 5.000.

"Nous restons dans une démarche pacifique", a indiqué dans un communiqué lundi la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), collectif indépendantiste accusé par les autorités d'attiser les violences au contraire.

La CCAT se défend en indiquant qu'elle a seulement appelé à des barrages "filtrants", qui laissent le passage à certains véhicules, y compris les pompiers ou ambulances à toute heure, et en arrêtent d'autres.

La maire de Nouméa, Sonia Lagarde (Renaissance), a appelé lundi à la retenue. "Les esprits sont assez échauffés parce que ça fait une semaine maintenant. Moi j'ai peur qu'on ne franchisse une escalade supplémentaire, parce que s'il commence à y avoir des tirs ça veut dire que les gens bien sûr, on le sait, sont armés", a-t-elle déclaré sur BFMTV.

Pour le haut-commissaire, les dégâts contre les infrastructures pénalisent lourdement la population. "Des écoles ont encore été détruites", de même que "des pharmacies, des centres vitaux d'approvisionnement alimentaire, des surfaces commerciales", a listé dimanche M. Le Franc. "On commence à manquer de nourriture", prévenait-il.

- "Proche de l'enfer" -

"L'île la plus proche du paradis est devenue l'île la plus proche de l'enfer", ont écrit les Eglises catholique et protestantes de Nouvelle-Calédonie dans une déclaration commune lue aux messes et cultes de Pentecôte, lançant "un vigoureux appel à l'arrêt des violences".

Les mesures exceptionnelles de l'état d'urgence sont maintenues, à savoir le couvre-feu entre 18h00 et 6h00 (9h00 et 21h00 à Paris), l'interdiction des rassemblements, du transport d'armes et de la vente d'alcool et le bannissement de l'application TikTok.

L'interdiction de ce réseau social, destinée notamment à limiter les contacts entre émeutiers, fait l'objet d'un recours d'associations de défense des libertés qui sera examiné en urgence mardi par le Conseil d'Etat.

La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de Nouvelle-Calédonie, au risque de marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak", selon les indépendantistes. Elle a été adoptée par les députés, après les sénateurs, dans la nuit de mardi à mercredi.

Ce texte doit encore être voté par les parlementaires réunis en Congrès avant la fin juin, sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient d'ici là.

Le consensus semble moins net sur un report de la convocation du Congrès, dont la date n'est pas arrêtée.

En outre-mer, les présidents de plusieurs exécutifs (région Réunion, département de la Guadeloupe, collectivités territoriales de Martinique et de Guyane) et près d'une vingtaine de parlementaires ont demandé le "retrait immédiat" de la réforme pour empêcher une "guerre civile".

I.Taylor--ThChM--ThChM