The China Mail - Au Japon, un élevage d'escargots de Bourgogne unique au monde

USD -
AED 3.672499
AFN 67.865224
ALL 82.710836
AMD 380.867157
ANG 1.789783
AOA 916.999809
ARS 1432.731702
AUD 1.501445
AWG 1.8025
AZN 1.698387
BAM 1.666823
BBD 2.005437
BDT 121.17235
BGN 1.667555
BHD 0.377061
BIF 2971.393994
BMD 1
BND 1.279664
BOB 6.880183
BRL 5.388901
BSD 0.995683
BTN 88.038351
BWP 13.342935
BYN 3.370577
BYR 19600
BZD 2.00254
CAD 1.384595
CDF 2868.498858
CHF 0.79662
CLF 0.024262
CLP 951.749256
CNY 7.11865
CNH 7.118795
COP 3899
CRC 501.894141
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.972515
CZK 20.774012
DJF 177.311311
DKK 6.36694
DOP 63.459055
DZD 129.727332
EGP 48.223105
ERN 15
ETB 142.96594
EUR 0.853005
FJD 2.236701
FKP 0.738201
GBP 0.73764
GEL 2.689916
GGP 0.738201
GHS 12.147012
GIP 0.738201
GMD 71.502084
GNF 8635.920075
GTQ 7.62757
GYD 208.314513
HKD 7.78256
HNL 26.082473
HRK 6.426198
HTG 130.386797
HUF 333.886014
IDR 16395.4
ILS 3.32265
IMP 0.738201
INR 88.38105
IQD 1304.384881
IRR 42074.999773
ISK 122.140055
JEP 0.738201
JMD 159.423192
JOD 0.708974
JPY 147.462012
KES 128.840561
KGS 87.450056
KHR 3991.119482
KMF 419.501269
KPW 899.990456
KRW 1388.565022
KWD 0.30535
KYD 0.829761
KZT 536.804875
LAK 21590.318319
LBP 89163.651859
LKR 300.507095
LRD 182.712262
LSL 17.474806
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.387946
MAD 8.9906
MDL 16.543731
MGA 4431.736346
MKD 52.447225
MMK 2099.585355
MNT 3596.649211
MOP 7.989006
MRU 39.568588
MUR 45.559815
MVR 15.404977
MWK 1726.587435
MXN 18.49452
MYR 4.211024
MZN 63.906766
NAD 17.475178
NGN 1501.320154
NIO 36.638528
NOK 9.875835
NPR 140.863592
NZD 1.67469
OMR 0.3845
PAB 0.995679
PEN 3.464721
PGK 4.220377
PHP 57.115983
PKR 282.63277
PLN 3.62895
PYG 7132.508352
QAR 3.62936
RON 4.326503
RSD 99.914027
RUB 84.49964
RWF 1442.785858
SAR 3.751631
SBD 8.223773
SCR 15.062733
SDG 601.501736
SEK 9.31905
SGD 1.282535
SHP 0.785843
SLE 23.384992
SLL 20969.49797
SOS 569.051992
SRD 39.772501
STD 20697.981008
STN 20.880296
SVC 8.71266
SYP 13001.853615
SZL 17.467007
THB 31.689634
TJS 9.44404
TMT 3.5
TND 2.905891
TOP 2.3421
TRY 41.347099
TTD 6.762688
TWD 30.252496
TZS 2459.999701
UAH 41.154467
UGX 3495.061234
UYU 39.850858
UZS 12307.285852
VES 157.53157
VND 26386.5
VUV 119.093353
WST 2.715906
XAF 559.043938
XAG 0.023869
XAU 0.000274
XCD 2.70255
XCG 1.79452
XDR 0.695271
XOF 559.041556
XPF 101.638869
YER 239.60246
ZAR 17.35675
ZMK 9001.2029
ZMW 23.722472
ZWL 321.999592
  • AEX

    4.2400

    905.73

    +0.47%

  • BEL20

    12.4400

    4798.09

    +0.26%

  • PX1

    62.0900

    7823.52

    +0.8%

  • ISEQ

    -2.2900

    11444.73

    -0.02%

  • OSEBX

    -0.1700

    1652.98

    -0.01%

  • PSI20

    25.5100

    7754.89

    +0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -8.7100

    3618.48

    -0.24%

  • N150

    21.1300

    3664.42

    +0.58%

Au Japon, un élevage d'escargots de Bourgogne unique au monde
Au Japon, un élevage d'escargots de Bourgogne unique au monde / Photo: © AFP

Au Japon, un élevage d'escargots de Bourgogne unique au monde

Toshihide Takase produit au Japon des escargots de Bourgogne, une espèce pourtant considérée comme impossible à élever. Son savoir-faire, développé en autodidacte sur quatre décennies, intéresse désormais la France de près.

Taille du texte:

Farcis au beurre persillé à l'ail et cuits au four, les escargots "à la bourguignonne" sont un monument de la gastronomie française depuis le XIXe siècle.

Mais les escargots de Bourgogne (helix pomatia) sont protégés depuis 1979 en France, car ils y étaient menacés d'extinction. Aussi sont-ils ramassés en Europe centrale et orientale puis exportés, principalement vers l'Hexagone, le premier marché mondial.

Des éleveurs d'escargots, ou héliciculteurs, existent aussi en France, mais ils se concentrent sur une autre espèce plus facile à produire, helix aspersa (les "petits-gris" et "gros-gris"), et ne pèsent que 5% du marché national.

"L'escargot de Bourgogne n'a jamais vu la Bourgogne, c'est ironique mais c'est vrai", déclare à l'AFP William Blanche, coprésident de la Fédération nationale des héliciculteurs et éleveur près de Besançon (est de la France).

Le pomatia "est réputé comme étant impossible à élever (...) parce qu'il ne supporte pas la promiscuité et qu'il met beaucoup de temps à grandir, entre deux et trois ans", rappelle un industriel français du secteur préférant garder l'anonymat.

- "On me traitait d'idiot" -

M. Takase, 76 ans, dit cependant être parvenu à raccourcir le temps de croissance du pomatia à seulement quatre mois, comme pour l'aspersa français.

Rien ne le prédestinait à devenir un expert dans ce domaine si atypique au Japon, où les escargots sont très peu consommés et perçus comme des nuisibles pour les cultures.

Ses autres secteurs d'activité n'avaient rien à voir non plus avec les gastéropodes: son "laboratoire de développement d'escargots" à Matsusaka (centre du Japon) est installé derrière une bruyante métallerie, la première société créée par ce multi-entrepreneur aujourd'hui retraité.

Sa vocation lui est venue en 1979. "Ma sœur avait voyagé en France et m'avait rapporté en souvenir des escargots en conserve" raconte-t-il à l'AFP. "Mais ce n'était pas bon et ça sentait mauvais."

Après cette expérience décevante, il se lance le pari fou d'élever des escargots de Bourgogne: "J'ai pensé qu'il n'y avait que moi qui pourrait le faire", explique cet homme obstiné et fier d'avoir donné tort à tout le monde: "On me traitait d'idiot".

Il dévore la littérature sur le sujet, rencontre des héliciculteurs en France, investit une petite fortune. Après sept ans de procédures administratives, il obtient un permis d'élevage au Japon et le droit d'importer de France 100 spécimens de pomatia: "J'étais vraiment ému, mon cœur battait la chamade", relate-t-il en affirmant être "le seul au monde" à en élever.

- "Coup marketing monstrueux" -

Il dit avoir aujourd'hui la capacité d'en produire 600.000 par an. Ses escargots vivent paisiblement dans des bacs rangés sur des étagères coulissantes en métal, dans une terre riche en humus savamment préparée où il ajoute notamment de la poudre de coquille d'huître, pleine de calcium: "Ils adorent".

L'éleveur a mis "vingt ans" pour développer une poudre alimentaire spéciale pour ses escargots, à base de soja et de maïs, bourrée de vitamines et de calcium.

L'hygiène est centrale dans son élevage: les mangeoires et coupelles d'eau sont remplacées tous les trois jours et lavées à la main. "Les escargots aiment la propreté", justifie M. Takase, qui contrôle aussi en permanence la température et le niveau d'humidité.

Il veut désormais transmettre sa méthode à des éleveurs français, approchés via l'ambassade de France au Japon, et envisage aussi des partenariats commerciaux avec des industriels tricolores. Mais de nombreuses questions demeurent.

"Est-ce que si demain on savait élever du pomatia, est-ce qu'on pourrait faire une transition? Est-ce que nos consommateurs, qui sont habitués à un autre type d'escargots, seraient partants, et à quel prix?" s'interroge M. Blanche, séduit toutefois par l'idée de visiter l'élevage de M. Takase.

Des installations aussi soignées, entièrement hors-sol, impliquent des coûts élevés: six autres personnes travaillent à l'année avec M. Takase, qui en vente directe facture 30 escargots près de 60 euros (9.900 yens).

"C'est très cher, environ quatre fois le prix des escargots des industriels français et environ le double des prix des éleveurs français", relève l'industriel interrogé par l'AFP.

Et "il faut que ça ait du goût", prévient-il, doutant pour l'instant qu'un pomatia d'élevage soit aussi savoureux qu'un sauvage ayant "un goût fort de sous-bois".

"Je rêverais d'avoir un escargot de Bourgogne français", confie toutefois cet entrepreneur. "Le coup marketing serait monstrueux."

X.Gu--ThChM