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11.2000
L'opposition turque a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes mercredi soir à Istanbul, sept semaines après l'arrestation du maire de la ville, Ekrem Imamoglu, dont le sort continue d'agiter la Turquie, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Notre lutte est une lutte pour la démocratie. Pour la liberté !", a lancé le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Özgür Özel, qui tente de maintenir la vaste mobilisation déclenchée par l'arrestation le 19 mars de M. Imamoglu.
Les manifestations en soutien au maire emprisonné d'Istanbul, principal rival du président turc Recep Tayyip Erdogan, ont perdu en intensité au fil des semaines, après avoir essaimé dans le pays et avoir rassemblé des dizaines de milliers de personnes chaque soir à Istanbul aux premiers jours de la contestation, inédite depuis 2013.
"Hé Erdogan (...) Tu partiras comme tu es venu", a clamé M. Özel, chef de la principale force d'opposition, devant le grand portail de l'université d'Istanbul qui avait annulé le diplôme de M. Imamoglu le 18 mars, à la veille de son arrestation, l'empêchant de facto d'être candidat à l'élection présidentielle de 2028, malgré l'investiture de son parti.
"Nous sommes venus ici aujourd'hui pour récupérer (son) diplôme", a poursuivi M. Özel, juché sur un autocar face à une foule dense, exhortant une nouvelle fois le président Erdogan à convoquer des élections anticipées.
Selon M. Özel, une pétition du CHP demandant la libération de M. Imamoglu - incarcéré pour "corruption", ce qu'il nie - et la tenue d'élections dans les plus brefs délais a récolté 14,8 millions de signatures à travers le pays.
R.Lin--ThChM