The China Mail - "Repartir de zéro": à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau

USD -
AED 3.672902
AFN 69.589337
ALL 86.196303
AMD 383.859677
ANG 1.789679
AOA 917.499003
ARS 1184.254303
AUD 1.546934
AWG 1.80125
AZN 1.694587
BAM 1.716751
BBD 2.020004
BDT 122.248895
BGN 1.719075
BHD 0.376942
BIF 2978.161263
BMD 1
BND 1.289088
BOB 6.91329
BRL 5.634397
BSD 1.000478
BTN 85.714411
BWP 13.42977
BYN 3.274157
BYR 19600
BZD 2.009647
CAD 1.372465
CDF 2865.000411
CHF 0.823703
CLF 0.024493
CLP 939.889814
CNY 7.204302
CNH 7.190605
COP 4126.73
CRC 509.280187
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.783962
CZK 21.88202
DJF 177.719882
DKK 6.557399
DOP 59.074211
DZD 131.742973
EGP 49.6724
ERN 15
ETB 136.603394
EUR 0.87913
FJD 2.253301
FKP 0.738134
GBP 0.73949
GEL 2.740121
GGP 0.738134
GHS 10.234759
GIP 0.738134
GMD 71.999878
GNF 8671.189952
GTQ 7.683564
GYD 209.312226
HKD 7.84522
HNL 26.067264
HRK 6.6213
HTG 130.971556
HUF 354.816026
IDR 16338.7
ILS 3.52005
IMP 0.738134
INR 85.710498
IQD 1310.60483
IRR 42125.000185
ISK 127.120222
JEP 0.738134
JMD 159.588148
JOD 0.708976
JPY 143.876503
KES 129.249843
KGS 87.450242
KHR 4012.253568
KMF 434.492751
KPW 899.938458
KRW 1377.349776
KWD 0.30675
KYD 0.833699
KZT 512.413814
LAK 21608.858421
LBP 89641.915111
LKR 299.478195
LRD 199.594474
LSL 17.918047
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.44659
MAD 9.199853
MDL 17.207661
MGA 4546.831043
MKD 54.05916
MMK 2099.400036
MNT 3577.427298
MOP 8.084845
MRU 39.548122
MUR 45.430453
MVR 15.46004
MWK 1734.817929
MXN 19.261498
MYR 4.245012
MZN 63.910064
NAD 17.919148
NGN 1582.710265
NIO 36.813209
NOK 10.146435
NPR 137.144011
NZD 1.666486
OMR 0.384499
PAB 1.000478
PEN 3.622248
PGK 4.110455
PHP 55.705988
PKR 283.16743
PLN 3.76045
PYG 7993.890691
QAR 3.647886
RON 4.445597
RSD 103.032985
RUB 78.977411
RWF 1415.568
SAR 3.750807
SBD 8.350767
SCR 14.728869
SDG 600.499678
SEK 9.62136
SGD 1.289195
SHP 0.785843
SLE 22.719686
SLL 20969.500214
SOS 571.77717
SRD 37.147504
STD 20697.981008
SVC 8.753697
SYP 13001.814997
SZL 17.910828
THB 32.6365
TJS 9.904631
TMT 3.505
TND 2.978113
TOP 2.342097
TRY 39.131602
TTD 6.788647
TWD 29.999587
TZS 2689.999828
UAH 41.553336
UGX 3643.641183
UYU 41.710188
UZS 12840.453265
VES 94.846525
VND 26055
VUV 120.837102
WST 2.761673
XAF 575.774626
XAG 0.028977
XAU 0.000298
XCD 2.70255
XDR 0.712934
XOF 575.759464
XPF 104.682446
YER 243.85015
ZAR 17.875799
ZMK 9001.202368
ZMW 26.862292
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.9300

    920.3

    +0.21%

  • BEL20

    -4.0600

    4502.66

    -0.09%

  • PX1

    26.3100

    7763.84

    +0.34%

  • ISEQ

    19.4300

    11449.31

    +0.17%

  • OSEBX

    -0.1600

    1569.53

    -0.01%

  • PSI20

    30.4500

    7456.3

    +0.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.9100

    2639.43

    +0.76%

  • N150

    -1.4300

    3569.87

    -0.04%

"Repartir de zéro": à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau
"Repartir de zéro": à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau / Photo: © AFP

"Repartir de zéro": à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau

À quelques kilomètres du site de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Takuya Haraguchi prend soin de ses nouveaux plants de kiwis sous le soleil printanier, redonnant vie à une ancienne zone sinistrée.

Taille du texte:

Le jeune agriculteur avait 11 ans lorsque le Japon a été frappé par le plus puissant séisme de son histoire, suivi d'un tsunami qui a fait 18.500 morts ou disparus.

La masse d'eau a percuté la centrale nucléaire de Fukushima, sur la côte nord-est du pays, provoquant une fusion nucléaire dévastatrice.

À l'époque, Takuya Haraguchi, passionné de lecture et habitant d'Osaka -- à 800 kilomètres à l'ouest de la zone sinistrée -- redoutait que les radiations ne rendent tout le pays inhabitable.

Aujourd'hui âgé de 25 ans, ce nouveau résident de la commune d'Okuma croit en l'avenir de la région de Fukushima.

"Tout le monde a entendu parler de l'accident nucléaire. Mais peu de gens connaissent cette région et les efforts faits pour aller de l'avant", confie à l'AFP le jeune homme au teint hâlé par le travail aux champs.

"En cultivant des kiwis ici, j'aimerais que les gens s'intéressent (...) et découvrent ce qu'est vraiment Fukushima aujourd'hui", ajoute-t-il.

La région était notamment réputée pour ses poires juteuses et ses pêches sucrées. Mais la catastrophe nucléaire a tout effacé.

Plus d'une décennie plus tard, à l'issue de vastes opérations de décontamination –- dont le retrait complet de la couche supérieure du sol agricole –- les autorités assurent que les produits de Fukushima sont sans danger.

L'an dernier, des pêches locales ont été vendues dans le prestigieux magasin Harrods à Londres. Au Japon, certains consommateurs soutiennent les agriculteurs locaux en achetant leurs produits.

"Leur sûreté a été prouvée. Je pense que c'est important de cultiver ici", déclare M. Haraguchi, un bob à motif de kiwis sur la tête.

- Repartir de zéro -

Takuya Haraguchi a étudié l'informatique à l'université, mais son véritable rêve était de devenir arboriculteur.

En 2021, il découvre la ville d'Okuma lors d'un événement pour étudiants, où il rencontre des habitants déterminés à redonner vie à leur communauté en relançant la culture du kiwi.

M. Haraguchi lance alors son projet "ReFruits" avec un associé, lui aussi dans la vingtaine. Les deux hommes disposent de 2,5 hectares de terres en partie cultivés, et espèrent récolter leurs premiers kiwis l'an prochain.

"Puisque tout est reparti de zéro, on peut expérimenter des idées nouvelles, et même audacieuses", explique Takuya Haraguchi.

Après la catastrophe de mars 2011, les retombées radioactives ont contraint les 11.000 habitants d'Okuma à abandonner leurs habitations.

À l'échelle de la région de Fukushima, quelque 80.000 personnes ont été évacuées, tandis qu'un nombre équivalent d'habitants aurait quitté la région de leur propre initiative, selon les autorités.

Depuis que la ville est redevenue habitable en 2019, 1.500 personnes se sont installées à Okuma, et plus de 1.000 sont de nouveaux arrivants, dont plusieurs centaines travaillent à la centrale.

Des jeunes venus d'ailleurs, comme M. Haraguchi, s'y installent, attirés aussi par les subventions gouvernementales pour le logement et le soutien aux entreprises.

- Test de radiations -

Des dizaines de capteurs surveillent quotidiennement les niveaux de radiation à Okuma, qui restent dans les limites de sécurité fixées par les autorités.

Certaines zones, comme des collines inexploitables, demeurent toutefois interdites d'accès.

A la ferme de Takuya Haraguchi, les analyses du sol révèlent un niveau de radiation légèrement supérieur à la moyenne, mais conforme aux normes alimentaires mondiales.

Les tests effectués sur les fruits produits dans la région montrent également des niveaux suffisamment bas pour une consommation sans risque.

Mais pour Kaori Suzuki, qui dirige l'associaton "Mothers' Radiation Lab Fukushima - Tarachine", la prudence reste de mise et son organisation mène ses propres tests de radiations sur les sols et les aliments produits à Fukushima.

"C'est à chacun de décider ce qu'il souhaite consommer", explique-t-elle à l'AFP.

Alors que les autorités affirment qu'il n'y a pas de danger immédiat pour la santé, Mme Suzuki souligne les risques liés à l'agriculture dans les zones qui ont été fortement touchées par les retombées de l'accident nucléaire.

"Il vaut mieux rester prudent, car les gens se sont relâchés", dit-elle.

Conscient de ces réticences, M. Haraguchi, qui voyage à l'étranger pour raconter son parcours et l'histoire de Fukushima, espère que les inquiétudes vis-à-vis des cultures locales se dissiperont.

"Il n'est pas question d'imposer nos produits à ceux qui se sentent mal à l'aise", affirme l'agriculteur, ajoutant qu'il agit en toute transparence.

"Nous devons vendre nos produits à ceux qui comprennent notre démarche."

D.Pan--ThChM