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L'ouragan Erin et ses vents allant jusqu'à près de 155 km/h continuait mercredi de se rapprocher de la côte est américaine, selon le Centre américain des ouragans (NHC), poussant les autorités à émettre des ordres d'évacuation sur certaines îles de Caroline du Nord.
Rétrogradé mardi en catégorie 2 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue depuis plusieurs jours dans la région des Caraïbes, où il a provoqué des dégâts matériels, notamment à Porto Rico.
Tôt mercredi matin, l'ouragan se situait à environ 730 kilomètres des côtes de Caroline du Nord, charriant des vents à près de 155 km/h, avec des rafales plus fortes, selon un nouveau bulletin du NHC.
Il ne devrait toutefois pas toucher terre et passer entre les Bermudes et la côte est américaine à partir de mercredi.
"Il est prévu que les conditions météorologiques se détériorent le long de la côte de Caroline du Nord d'ici ce soir", a encore prévenu le Centre des ouragans, situé à Miami.
Le NHC a placé une partie de la côte nord de la Caroline du Nord en alerte tempête tropicale et invité les Américains à ne pas se baigner "sur la plupart des plages de la côte est en raison de vagues et de courants potentiellement mortels".
Mardi, le gouverneur de Caroline du Nord, Josh Stein, a déclaré l'état d'urgence.
"L'ouragan Erin va provoquer des risques d'inondation sur la côte, d'érosion des plages et de conditions dangereuses pour surfer", a averti M. Stein, invitant les habitants de ces zones à "se préparer maintenant".
Des ordres d'évacuation pour les petites îles de Ocracoke et Hatteras ont par ailleurs été émis.
Premier ouragan de la saison en Atlantique nord, Erin s'était très rapidement renforcé dans le week-end, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d'intensité. Il a depuis perdu en puissance mais s'est étendu et pourrait encore se renforcer dans les heures qui viennent, a averti le NHC.
Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s'étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.
En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.
En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l'ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.
H.Ng--ThChM