The China Mail - Népal: à la prison de Katmandou, les évadés d'un jour regagnent leur cellule

USD -
AED 3.672496
AFN 67.187566
ALL 81.809351
AMD 381.920245
ANG 1.790403
AOA 916.999684
ARS 1469.505203
AUD 1.497611
AWG 1.8025
AZN 1.708796
BAM 1.652067
BBD 2.013684
BDT 121.729949
BGN 1.651865
BHD 0.37701
BIF 2984.219774
BMD 1
BND 1.276513
BOB 6.909369
BRL 5.298599
BSD 0.999789
BTN 87.785057
BWP 14.174386
BYN 3.386916
BYR 19600
BZD 2.010974
CAD 1.37535
CDF 2824.999496
CHF 0.786965
CLF 0.024201
CLP 949.489866
CNY 7.11435
CNH 7.098202
COP 3880.53
CRC 503.86451
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.148104
CZK 20.547998
DJF 178.052046
DKK 6.30484
DOP 62.195379
DZD 129.135268
EGP 48.130202
ERN 15
ETB 144.894678
EUR 0.84468
FJD 2.23175
FKP 0.732451
GBP 0.732805
GEL 2.689851
GGP 0.732451
GHS 12.248312
GIP 0.732451
GMD 72.000501
GNF 8671.70672
GTQ 7.658909
GYD 209.190246
HKD 7.77598
HNL 26.216159
HRK 6.363298
HTG 130.827385
HUF 329.458498
IDR 16463.45
ILS 3.343098
IMP 0.732451
INR 87.852035
IQD 1309.794315
IRR 42062.504736
ISK 120.619655
JEP 0.732451
JMD 160.42573
JOD 0.708993
JPY 146.372496
KES 129.180184
KGS 87.44967
KHR 4006.74126
KMF 414.999721
KPW 899.982242
KRW 1378.50501
KWD 0.30497
KYD 0.833281
KZT 541.784406
LAK 21659.042623
LBP 89540.149778
LKR 301.744309
LRD 176.978442
LSL 17.387085
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.378624
MAD 8.975975
MDL 16.483141
MGA 4392.800875
MKD 51.982937
MMK 2099.648647
MNT 3597.429174
MOP 8.008836
MRU 39.925323
MUR 45.059917
MVR 15.310006
MWK 1733.804715
MXN 18.292397
MYR 4.188495
MZN 63.91028
NAD 17.387085
NGN 1491.16032
NIO 36.795202
NOK 9.82044
NPR 140.445158
NZD 1.671525
OMR 0.384464
PAB 0.999869
PEN 3.478059
PGK 4.179901
PHP 56.856497
PKR 283.736115
PLN 3.592282
PYG 7134.349791
QAR 3.646685
RON 4.279298
RSD 98.983971
RUB 83.123239
RWF 1449.370858
SAR 3.751716
SBD 8.217066
SCR 14.835986
SDG 601.503082
SEK 9.261065
SGD 1.276535
SHP 0.785843
SLE 23.309472
SLL 20969.503664
SOS 570.426997
SRD 38.299502
STD 20697.981008
STN 20.695189
SVC 8.748575
SYP 13001.781154
SZL 17.38113
THB 31.749937
TJS 9.423994
TMT 3.51
TND 2.894117
TOP 2.342106
TRY 41.29341
TTD 6.782954
TWD 30.038494
TZS 2465.000125
UAH 41.229219
UGX 3499.598767
UYU 40.202406
UZS 12283.739947
VES 160.247379
VND 26375
VUV 118.610162
WST 2.654417
XAF 554.132401
XAG 0.024002
XAU 0.000272
XCD 2.70255
XCG 1.801917
XDR 0.687945
XOF 554.087933
XPF 100.739114
YER 239.549615
ZAR 17.383698
ZMK 9001.195202
ZMW 23.422076
ZWL 321.999592
  • AEX

    4.2800

    915.79

    +0.47%

  • BEL20

    20.7100

    4727.99

    +0.44%

  • PX1

    -11.7300

    7806.86

    -0.15%

  • ISEQ

    9.0200

    11280.22

    +0.08%

  • OSEBX

    -5.1400

    1652.12

    -0.31%

  • PSI20

    19.3500

    7757.4

    +0.25%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -48.5200

    3493.3

    -1.37%

  • N150

    -2.5600

    3659.11

    -0.07%

Népal: à la prison de Katmandou, les évadés d'un jour regagnent leur cellule
Népal: à la prison de Katmandou, les évadés d'un jour regagnent leur cellule / Photo: © AFP

Népal: à la prison de Katmandou, les évadés d'un jour regagnent leur cellule

"C'était terrible à l'extérieur... alors je rentre". Quelques jours seulement après s'être enfui de sa prison de la capitale népalaise Katmandou, Avinash Rai, 46 ans, s'est représenté à sa porte, le ventre plein d'un bon repas pris en famille.

Taille du texte:

Comme lui, plus de 13.500 détenus ont profité des émeutes meurtrières qui ont renversé, la semaine dernière, le gouvernement népalais pour fausser compagnie à leurs gardiens.

Quand il évoque le désordre qui a précipité son évasion, Avinash Rai en tremble encore. "Nos vies étaient en danger", décrit-il, ses deux sacs en bandoulière, avant de rejoindre sa cellule.

"C'était fou. Il y avait des milliers de manifestants hors de contrôle qui criaient à l'extérieur et aucun policier nulle part", raconte le détenu. "Il y avait le feu partout, des actes de vandalisme. Et soudain, les portes se sont ouvertes".

Il les a franchies sans réfléchir, poussé vers la liberté dans un pays en plein chaos.

Les troubles ont éclaté le 8 septembre lorsque la police a ouvert le feu sur des milliers de jeunes manifestants, réunis sous la bannière de la "Génération Z", qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.

Au moins 19 protestataires ont été tués ce jour-là à Katmandou et dans le reste du pays.

- "Revenez plus tard" -

Le lendemain, la colère s'est déchaînée dans les rues de la capitale, où les symboles du pouvoir, le parlement en tête, ont été incendiés, détruits ou pillés. Au pouvoir depuis 2024, le Premier ministre KP Sharma Oli a dû démissionner.

Au total, 73 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan officiel publié mercredi.

"Les autorités de la prison, ou ce qu'il en restait, nous ont dit +partez, et revenez plus tard, quand ce sera plus sûr+", se souvient Avinash Rai.

Condamné à vingt-deux mois de prison pour contrebande avec l'Inde, il ne lui en reste plus que deux à purger. Alors il a décidé, sagement, de suivre le conseil de ses geôliers.

"C'était fou que tous ces gens aient pu s'évader", s'étonne encore Nagendra Sreshtha, un ami venu le raccompagner. "On lui a dit que c'était dans son intérêt de rentrer en prison de son plein gré".

En échange, Avinash Rai espère désormais "un peu de clémence" du gouvernement provisoire mis en place jusqu'aux élections prévues en mars 2026.

D'autres que lui ont fait ce pari. Selon le porte-parole de la police, Binod Kharel, environ 5.000 évadés avaient retrouvé mercredi leur cellule, pour la plupart volontairement.

Parmi ceux qui se pressent devant la prison de Bakhu, il y a aussi Som Gopali, 40 ans. Condamné à cinq ans pour agression, il revient accomplir les neuf mois qui lui restent.

- "Pas une évasion" -

Une dernière étreinte avec son épouse, et il franchit la lourde porte de l'établissement.

"Ca a été un choc quand Som m'a téléphoné pour me dire qu'il était dehors. J'étais sidérée", confie sa sœur Preeti Yonyan, 42 ans, qui se pince encore pour croire à sa sortie inattendue.

"Il n'aurait pas tenu très longtemps dehors, avec la police à ses trousses", raisonne-t-elle.

Noircis par les flammes, recouverts de graffitis à la gloire de la "Génération Z", les hauts murs de la maison d'arrêt de Bakhu ont gardé les traces de l'assaut lancé par les émeutiers.

"La structure des bâtiments n'a pas été atteinte mais il n'y a plus de couvertures, de matelas ou d'équipement. Et de la suie partout", témoigne Savyata Bahkati, 22 ans, volontaire pour une association qui intervient en détention.

"Ils ont commencé à nettoyer les murs et à les repeindre", poursuit-elle, "mais ça va encore prendre trois ou quatre jours".

Les derniers candidats à la réincarcération se pressent devant la prison.

"Ce n'était pas une évasion. Mon fils est innocent", répète Suresh Raj Aran, 40 ans, espérant que Sevak, 23 ans, ne soit pas puni pour s'être fait la belle.

"Bien sûr, je préfère qu'il soit à la maison", dit-elle, "mais dans le respect de la loi".

E.Choi--ThChM