The China Mail - Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes

USD -
AED 3.672498
AFN 66.000374
ALL 83.903019
AMD 382.570057
ANG 1.789982
AOA 917.000223
ARS 1450.636598
AUD 1.536098
AWG 1.8025
AZN 1.692558
BAM 1.701894
BBD 2.013462
BDT 121.860805
BGN 1.69979
BHD 0.376976
BIF 2951
BMD 1
BND 1.306514
BOB 6.907654
BRL 5.359898
BSD 0.999682
BTN 88.718716
BWP 13.495075
BYN 3.407518
BYR 19600
BZD 2.010599
CAD 1.410305
CDF 2220.999671
CHF 0.809197
CLF 0.024061
CLP 943.919887
CNY 7.126749
CNH 7.12783
COP 3834.5
CRC 501.842642
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.37502
CZK 21.18795
DJF 177.719699
DKK 6.488515
DOP 64.271583
DZD 130.737978
EGP 47.4076
ERN 15
ETB 153.125033
EUR 0.869161
FJD 2.281106
FKP 0.766694
GBP 0.76569
GEL 2.714993
GGP 0.766694
GHS 10.925012
GIP 0.766694
GMD 73.488724
GNF 8690.999809
GTQ 7.661048
GYD 209.152772
HKD 7.774645
HNL 26.35986
HRK 6.548702
HTG 130.911876
HUF 336.283034
IDR 16704.85
ILS 3.25805
IMP 0.766694
INR 88.608098
IQD 1310
IRR 42112.501156
ISK 127.770263
JEP 0.766694
JMD 160.956848
JOD 0.709043
JPY 153.938007
KES 129.250011
KGS 87.449801
KHR 4026.99975
KMF 425.999786
KPW 899.974506
KRW 1447.090344
KWD 0.30716
KYD 0.83313
KZT 525.140102
LAK 21639.999738
LBP 89700.938812
LKR 304.599802
LRD 183.449917
LSL 17.309908
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.455049
MAD 9.310293
MDL 17.135125
MGA 4500.000192
MKD 53.533982
MMK 2099.235133
MNT 3586.705847
MOP 8.006805
MRU 39.800135
MUR 46.029671
MVR 15.404966
MWK 1737.000378
MXN 18.59399
MYR 4.184499
MZN 63.950384
NAD 17.310271
NGN 1442.260167
NIO 36.769801
NOK 10.207245
NPR 141.949154
NZD 1.765305
OMR 0.384511
PAB 0.999687
PEN 3.383891
PGK 4.216022
PHP 58.868996
PKR 282.634661
PLN 3.698775
PYG 7077.158694
QAR 3.644235
RON 4.4191
RSD 101.863015
RUB 81.348914
RWF 1452.539246
SAR 3.750451
SBD 8.223823
SCR 13.714276
SDG 600.494813
SEK 9.555925
SGD 1.305855
SHP 0.750259
SLE 23.203654
SLL 20969.499529
SOS 571.286853
SRD 38.557989
STD 20697.981008
STN 21.319828
SVC 8.747031
SYP 11058.728905
SZL 17.467466
THB 32.479846
TJS 9.257197
TMT 3.5
TND 2.963392
TOP 2.342104
TRY 42.105898
TTD 6.775354
TWD 30.926989
TZS 2459.807016
UAH 42.064759
UGX 3491.230589
UYU 39.758439
UZS 11987.501353
VES 223.682203
VND 26325
VUV 121.938877
WST 2.805824
XAF 570.814334
XAG 0.020878
XAU 0.000251
XCD 2.70255
XCG 1.801656
XDR 0.70875
XOF 570.503629
XPF 103.778346
YER 238.549836
ZAR 17.392603
ZMK 9001.212404
ZMW 22.392878
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.6500

    970.89

    +0.17%

  • BEL20

    -21.6500

    4899.21

    -0.44%

  • PX1

    6.4500

    8074.23

    +0.08%

  • ISEQ

    69.1000

    12191.61

    +0.57%

  • OSEBX

    2.7300

    1609.67

    +0.17%

  • PSI20

    58.1400

    8484.01

    +0.69%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -73.1100

    4034.24

    -1.78%

  • N150

    -4.7900

    3683.54

    -0.13%

Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes
Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes / Photo: © AFP/Archives

Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes

Les autorités tanzaniennes ont levé mardi le confinement imposé à la population après des manifestations antipouvoir lors desquelles des centaines de personnes ont été tuées selon l'opposition, mais elles tentent de bloquer la diffusion d'images en ligne.

Taille du texte:

Le pays d'Afrique de l'Est a sombré dans la violence mercredi dernier, jour d'élections législatives et présidentielle sans réels rivaux, remportées selon la commission électorale par la présidente sortante Samia Suluhu Hassan et son parti avec près de 98% des voix. Un chiffre contesté par l'opposition, pour qui des tricheries d'ampleur ont eu lieu.

Les autorités ont imposé un confinement à la population et bloqué durant cinq jours l'accès à internet après les manifestations contre le régime, ralentissant considérablement la sortie d'informations. Les violences ont duré trois jours.

Le principal parti d'opposition, Chadema, a avancé le chiffre d'au moins 800 morts, un bilan que l'AFP n'a pas pu vérifier indépendamment. Des sources diplomatique et sécuritaire ont cependant corroboré l'idée que des centaines, voire des milliers de personnes, ont été tuées en marge des élections.

L'accès à internet a été partiellement rétabli lundi, et des photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, ont commencé à circuler dans le pays, en dépit d'un SMS de la police ayant ce jour-là averti que la diffusion d'images en ligne "qui peuvent créer la panique ou humilier les gens" constituait une infraction pénale.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certains clichés n'avaient jamais été postés auparavant. Plusieurs éléments montrent que ces images ont été prises en Tanzanie.

- Pays "terrorisé" -

D'après des "rapports préoccupants", la police a également utilisé le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ces atrocités, selon la source diplomatique.

"Le pays est terrorisé", a résumé auprès de l'AFP l'avocat tanzanien des droits humains Tito Magoti, dont une proche, comme d'autres Tanzaniens, a reçu mardi un message avertissant que "toutes" ses communications sont désormais contrôlées par les autorités, notamment sur WhatsApp, où "trois marques, dont une rouge" signifieraient que "le gouvernement a pris note du message" - une fonctionnalité inexistante sur la messagerie.

"C'est le gouvernement et son appareil de propagande" qui tente d'effrayer la population pour éviter que ne ressortent d'autres preuves en ligne de tueries, assure M. Magoti. "Ils savent" que certains utilisateurs "ne sont pas suffisamment instruits pour comprendre qu'il s'agit d'absurdités", estime-t-il encore.

Lundi soir, les autorités ont également annoncé la levée à partir de mardi des restrictions de circulation, qui avaient eu un impact dévastateur sur l'économie du pays.

- "Garanti par un pistolet" -

A Dar es Salaam, la capitale économique de ce pays de 68 millions d'habitants, de longues files se sont formées dans la matinée devant les stations essence rouvertes. Et internet est partiellement accessible.

La présence des forces de sécurité reste néanmoins visible, selon un journaliste de l'AFP. Et un nombre limité de bus, principal transport public, a aussi recommencé à prendre des passagers, comme les conducteurs de motos-taxis et de tuk-tuks, à des tarifs cependant plus élevés après l'explosion des prix du carburant.

"J'espère que la violence ne recommencera pas... Certains d'entre nous mourraient de faim (...) je dois aller travailler pour gagner ma vie", confie Rehema Shehoza, 32 ans, vendeuse ambulante.

Avec le rétablissement d'internet, le journal tanzanien The Citizen a publié des excuses à ses lecteurs. "Nous n'avons pas abandonné la nation. Nous n'avions simplement pas les moyens de vous joindre", pouvait-on y lire.

Mahmoud Thabit Kombo, ministre tanzanien sortant des Affaires étrangères, a qualifié les manifestations anti-pouvoir d'"illégales", tout en concédant à l'AFP que le nouveau mandat de Mme Hassan avait "certainement" mal commencé.

Chadema, le principal parti d'opposition, a annoncé une nouvelle arrestation mardi de son numéro 2, John Heche, dont "la localisation est inconnue".

Les autorités "ne sont pas élues (...), c'est pourquoi elles privilégient la force brute", remarque le défenseur des droits humains Tito Magoti. "Le temps au pouvoir de Samia (Suluhu Hassan) est garanti par une pistolet".

T.Wu--ThChM