The China Mail - Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents

USD -
AED 3.672992
AFN 69.489986
ALL 84.291688
AMD 383.839605
ANG 1.789699
AOA 916.999967
ARS 1319.896786
AUD 1.54696
AWG 1.8025
AZN 1.703586
BAM 1.695528
BBD 2.019931
BDT 122.652264
BGN 1.702503
BHD 0.376963
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.289721
BOB 6.912904
BRL 5.607501
BSD 1.000429
BTN 87.444679
BWP 13.523249
BYN 3.273935
BYR 19600
BZD 2.009545
CAD 1.380165
CDF 2889.999809
CHF 0.809365
CLF 0.024626
CLP 965.903248
CNY 7.176898
CNH 7.203695
COP 4180.22
CRC 505.767255
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.950068
CZK 21.408976
DJF 177.720257
DKK 6.494535
DOP 61.000234
DZD 130.665077
EGP 48.688802
ERN 15
ETB 138.195699
EUR 0.870199
FJD 2.26455
FKP 0.749719
GBP 0.75184
GEL 2.683085
GGP 0.749719
GHS 10.501353
GIP 0.749719
GMD 72.000309
GNF 8655.999991
GTQ 7.675736
GYD 209.303031
HKD 7.84994
HNL 26.350282
HRK 6.563398
HTG 131.278148
HUF 348.138498
IDR 16447.4
ILS 3.370915
IMP 0.749719
INR 87.524998
IQD 1310
IRR 42112.496152
ISK 123.77952
JEP 0.749719
JMD 160.078717
JOD 0.709016
JPY 148.737499
KES 129.502337
KGS 87.449649
KHR 4015.000089
KMF 426.481732
KPW 899.916557
KRW 1389.709963
KWD 0.305703
KYD 0.833727
KZT 543.834174
LAK 21574.999791
LBP 89550.000023
LKR 302.24403
LRD 200.999765
LSL 17.890173
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.414999
MAD 9.089499
MDL 17.067261
MGA 4430.000077
MKD 53.368936
MMK 2098.902778
MNT 3590.484358
MOP 8.089174
MRU 39.820637
MUR 46.119586
MVR 15.401776
MWK 1736.499952
MXN 18.77485
MYR 4.240579
MZN 63.959915
NAD 17.889939
NGN 1531.000199
NIO 36.750139
NOK 10.251295
NPR 139.9101
NZD 1.687835
OMR 0.384529
PAB 1.000438
PEN 3.552498
PGK 4.152023
PHP 57.854002
PKR 283.249583
PLN 3.71645
PYG 7492.815376
QAR 3.64075
RON 4.416704
RSD 102.004735
RUB 81.252889
RWF 1440
SAR 3.75154
SBD 8.244163
SCR 14.472936
SDG 600.502571
SEK 9.71061
SGD 1.292885
SHP 0.785843
SLE 23.000277
SLL 20969.503947
SOS 571.50088
SRD 36.670024
STD 20697.981008
STN 21.45
SVC 8.753321
SYP 13001.94935
SZL 17.889582
THB 32.651497
TJS 9.563891
TMT 3.51
TND 2.894989
TOP 2.342098
TRY 40.582505
TTD 6.788933
TWD 29.70101
TZS 2570.000105
UAH 41.765937
UGX 3586.538128
UYU 40.034504
UZS 12600.000148
VES 122.68725
VND 26202.5
VUV 119.475888
WST 2.757115
XAF 568.669132
XAG 0.026577
XAU 0.000303
XCD 2.70255
XCG 1.80294
XDR 0.69341
XOF 568.664202
XPF 103.850093
YER 240.649912
ZAR 17.932005
ZMK 9001.198585
ZMW 22.984061
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.5500

    909.41

    -0.06%

  • BEL20

    -6.0100

    4615.16

    -0.13%

  • PX1

    4.7100

    7861.96

    +0.06%

  • ISEQ

    -141.8500

    11485.24

    -1.22%

  • OSEBX

    -12.0900

    1621.45

    -0.74%

  • PSI20

    -26.1400

    7661.89

    -0.34%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.1200

    2983.6

    +1.57%

  • N150

    -28.1600

    3677.15

    -0.76%

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents / Photo: © AFP

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents

Se tordant de douleur sur un lit d'hôpital dans une ville côtière kényane, Shukurani Konde Tuva, 14 ans se prépare à l'amputation de son pied gauche, qui n'a pas pu être sauvé par un antivenin après une morsure de serpent.

Taille du texte:

Une vipère heurtante – le serpent le plus commun et l'un des plus venimeux d'Afrique subsaharienne – l'a attaqué il y a plus d'un mois alors qu'il mangeait en plein air dans son village près de la ville de Malindi.

Sa famille l'a transporté d'urgence à l'hôpital à deux heures de moto, mais l'antivenin administré n'a pas permis de prévenir ni d'inverser l'envenimement.

"La jambe de mon fils est complètement pourrie et il y a même des asticots qui en sortent. Il va falloir la couper", raconte à l'AFP sa mère Mariamu Kenga Kalume, désemparée.

Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5,4 millions de personnes sont mordues par des serpents chaque année dans le monde, et près de la moitié sont empoisonnées par leur venin.

Jusqu'à 138.000 personnes meurent et 400.000 souffrent de séquelles physiques permanentes.

Des chiffres alarmants qui ne sont pourtant qu'une "grave sous-estimation" de la réalité selon l'organisation onusienne, qui estime que 70% des cas ne sont pas signalés.

Certaines croyances et superstitions faussent les données, de nombreuses victimes de morsures de serpent préférant se tourner vers des remèdes traditionnels ou attribuant les morsures au vaudou "envoyé par leurs ennemis" au lieu de consulter un médecin.

- "Pierre à serpent" -

À quelques kilomètres de l'hôpital où M. Tuva est traité, Douglas Rama Bajila montre à l'AFP ses solutions issues de la médecine traditionnelle pour "aspirer" le venin.

Un remède populaire est la "pierre à serpent", fabriquée à partir d'un os de vache, vendue pour environ un dollar.

Selon le guérisseur, elle peut être réutilisée pendant des années après sa première utilisation : il suffit, assure-t-il, de la faire tremper dans du lait pendant quelques heures pour la "recharger".

Cette pierre a été posée sur la jambe de M. Tula lors de son transport vers l'hôpital, mais est malheureusement tombé en chemin, a raconté sa mère.

Ce type de remède est populaire car les traitements efficaces sont très coûteux.

Les antivenins coûtent jusqu'à 8.000 shillings (environ 54 euros) par flacon, et certains patients ont besoin de jusqu'à vingt doses.

- Mauvaises réactions -

Le stock d'antivenins du Kenya est estimé à entre 10.000 et 30.000 flacons, et il en faudrait 70.000 supplémentaires pour une gestion efficace du problème, selon l'institut kényan KIPRE, qui fait des recherches biomédicales et précliniques.

L'antivenin est fabriqué en extrayant le venin des crocs des serpents, qui est ensuite dilué et injecté à petites doses à des animaux tels que les chevaux, qui produisent des anticorps qui peuvent ensuite être extraits pour être utilisés chez l'homme.

Le sérum n'est en outre pas toujours efficace, car il provient souvent d'autres pays comme l'Inde, où les serpents sont légèrement différents.

Or, des antivenins inadaptés peuvent provoquer de "très mauvaises réactions", déclare le spécialiste Kyle Buster Ray.

M. Ray s'occupe de reptiles dans la Ferme aux serpents de Watamu, qui abrite plus de 400 espèces venimeuses et non venimeuses, et aide la communauté en offrant parfois gratuitement de l'antivenin aux victimes gravement malades.

Mais ses stocks sont limités. La ferme forme aussi les personnes vulnérables aux gestes d'urgence en cas de morsure, comme s'asperger les yeux d'eau en cas de projection de venin.

Lors d'une séance à laquelle l'AFP a assisté, environ la moitié des membres de la communauté ont déclaré avoir été mordus par un serpent au moins une fois, et presque tous avaient d'abord eu recours à la médecine traditionnelle.

Beaucoup présentaient des signes de paralysie, et l'un d'eux souffrait d'une cécité partielle.

- "Traumatisme mental" -

À Nairobi, le KIPRE travaille sur un antivenin spécifique au pays, applicable à plusieurs espèces de serpents, qu'il espère sera disponible dans environ deux ans.

Valentine Musabyimana, chercheuse à l'institut, a déclaré que l'objectif était de "développer un antivenin très efficace, le patient n'aurait besoin que d'un seul flacon".

Bien que le processus soit long et coûteux, Mme Musabyimana est optimiste : "Puisqu'il s'agit d'un projet gouvernemental, le coût sera subventionné à la portée d'un simple citoyen".

Ce sera trop tard Shukurani Konde Tuva.

À la ferme aux serpents, M. Ray prévient que l'adolescent risque des conséquences aussi psychologiques. "Quelqu'un a vu son membre pourrir complètement. On le dissèque et on le coupe (…)il y a un traumatisme mental important".

Y.Parker--ThChM