The China Mail - Mort d'Elizabeth II: dans les médias, gare à l'overdose

USD -
AED 3.672496
AFN 66.087001
ALL 81.825228
AMD 381.17665
ANG 1.790403
AOA 917.000075
ARS 1450.5246
AUD 1.48977
AWG 1.80025
AZN 1.698689
BAM 1.656664
BBD 2.012426
BDT 122.094082
BGN 1.657805
BHD 0.377138
BIF 2947.99524
BMD 1
BND 1.283877
BOB 6.928886
BRL 5.518398
BSD 0.999183
BTN 89.619713
BWP 13.15133
BYN 2.898742
BYR 19600
BZD 2.009546
CAD 1.366965
CDF 2200.00001
CHF 0.786725
CLF 0.023072
CLP 905.109972
CNY 7.028503
CNH 7.007685
COP 3756.03
CRC 494.085459
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.400985
CZK 20.59155
DJF 177.923282
DKK 6.334895
DOP 62.351501
DZD 129.754972
EGP 47.594014
ERN 15
ETB 155.671225
EUR 0.848119
FJD 2.269196
FKP 0.741553
GBP 0.74011
GEL 2.684992
GGP 0.741553
GHS 11.315768
GIP 0.741553
GMD 74.498901
GNF 8732.259554
GTQ 7.654874
GYD 209.035504
HKD 7.776395
HNL 26.337389
HRK 6.3889
HTG 130.93786
HUF 330.670501
IDR 16749
ILS 3.18656
IMP 0.741553
INR 89.74885
IQD 1308.864823
IRR 42125.000272
ISK 125.510033
JEP 0.741553
JMD 159.779428
JOD 0.708965
JPY 155.914501
KES 128.906315
KGS 87.450268
KHR 4004.015027
KMF 418.000409
KPW 900.017709
KRW 1448.98028
KWD 0.30718
KYD 0.832652
KZT 508.976634
LAK 21642.315674
LBP 89468.428408
LKR 309.301055
LRD 176.849024
LSL 16.677678
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.406733
MAD 9.113179
MDL 16.814467
MGA 4562.222326
MKD 52.18796
MMK 2099.828827
MNT 3555.150915
MOP 8.004642
MRU 39.846175
MUR 45.969836
MVR 15.450078
MWK 1732.560257
MXN 17.89805
MYR 4.04498
MZN 63.909814
NAD 16.678878
NGN 1452.100803
NIO 36.770529
NOK 9.997805
NPR 143.390665
NZD 1.71111
OMR 0.384496
PAB 0.999183
PEN 3.363135
PGK 4.313189
PHP 58.734001
PKR 279.890137
PLN 3.57493
PYG 6807.757303
QAR 3.652011
RON 4.315598
RSD 99.565987
RUB 78.252701
RWF 1455.320122
SAR 3.750907
SBD 8.153391
SCR 13.902243
SDG 601.498789
SEK 9.15869
SGD 1.28377
SHP 0.750259
SLE 24.074957
SLL 20969.503664
SOS 569.981323
SRD 38.319974
STD 20697.981008
STN 20.752775
SVC 8.742424
SYP 11056.879194
SZL 16.676761
THB 31.030504
TJS 9.192371
TMT 3.51
TND 2.915832
TOP 2.40776
TRY 42.849903
TTD 6.796746
TWD 31.413499
TZS 2477.196967
UAH 42.073075
UGX 3610.135825
UYU 39.024018
UZS 12045.08011
VES 288.088835
VND 26312.5
VUV 121.140543
WST 2.788621
XAF 555.62972
XAG 0.013823
XAU 0.000223
XCD 2.70255
XCG 1.800748
XDR 0.691025
XOF 555.62972
XPF 101.019427
YER 238.450043
ZAR 16.633503
ZMK 9001.199493
ZMW 22.580713
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.5300

    4208.88

    -0.06%

  • N150

    5.6200

    3753.07

    +0.15%

Mort d'Elizabeth II: dans les médias, gare à l'overdose
Mort d'Elizabeth II: dans les médias, gare à l'overdose / Photo: © AFP/Archives

Mort d'Elizabeth II: dans les médias, gare à l'overdose

Directs interminables, commentaires en boucle, autres actualités éclipsées... La couverture médiatique titanesque de la mort de la reine d'Angleterre peut avoir un effet repoussoir au moment où de plus en plus de gens se détournent déjà des infos, préviennent des spécialistes interrogés par l'AFP.

Taille du texte:

"On voit déjà des critiques sur cette couverture", note Nic Newman, de l'institut Reuters pour l'étude du journalisme, rattaché à l'université anglaise d'Oxford.

Et ce constat est encore plus vrai ailleurs qu'au Royaume-Uni, puisque la disparition d'Elizabeth II a un écho mondial.

"Les médias australiens avaient-ils vraiment besoin d'une couverture aussi démente?", se demandait lundi "Media Watch", émission d'analyse des médias de la chaîne de télévision publique australienne ABC, quatre jours après le décès de la reine.

"C'est dingue, on entend les mêmes choses sur toutes les chaînes au même moment", s'énerve Marie-Dominique, octogénaire française assidue des chaînes info. Comme elle, nombre de téléspectateurs américains s'indignent sur Twitter que cette actualité ne laisse que peu de place aux autres.

- Fatigue -

Au Royaume-Uni, "nous avons été surpris du niveau auquel les médias internationaux se sont intéressés à cette histoire", reconnaît Nic Newman.

"C'est le type d'événements qui illustre le cercle vicieux de l'information: on ne peut pas ne pas le traiter mais tous les médias le traitent de la même façon. Et que nous en reste-t-il au final?", s'interroge le journaliste français David Medioni, directeur de l'Observatoire des médias de la Fondation Jean-Jaurès.

Il a codirigé une enquête parue début septembre qui met en lumière la "fatigue informationnelle", sentiment de stress et d'épuisement dont disent souffrir 53% des sondés français, bombardés d'informations sur de multiples canaux.

Publié mi-juin, après des sondages dans une quarantaine de pays, le rapport annuel de l'institut Reuters arrive à une conclusion similaire: face à une actualité jugée déprimante, près de quatre sondés sur dix (38%) assurent qu'il leur arrive d'éviter délibérément les infos, contre seulement 29% en 2017.

Près de la moitié (43%) se disent rebutés par leur caractère répétitif.

"On s'attend à ce que ce phénomène d'évitement monte" dans les jours prochains concernant la mort de la reine, estime Nic Newman, auteur principal du rapport.

"Cet emballement médiatique, le fait que tout le monde embraye - les réseaux sociaux, les télés, la presse, les radios -, amplifient le sentiment de trop-plein" déjà latent, renchérit David Medioni.

Pour autant, l'intérêt du public pour une telle nouvelle est réel.

Partout dans le monde, les audiences télé ont été fortes à l'annonce du décès. Et sur Twitter, un total inédit de 46,1 millions de messages sur ce sujet ont été publiés entre jeudi et mardi (avec un pic de 1.800 tweets par seconde jeudi soir), selon la plateforme spécialisée Visibrain.

Mais, une fois passée l'émotion initiale, "le défi pour les médias est de trouver le bon équilibre", selon M. Newman.

- "Infobésité" -

"Le sujet, c'est la question de la quantité", abonde M. Medioni. Quand les médias "épuisent tous les angles jusqu'à la corde, on peut se retrouver à la fin de la journée avec le sentiment de n'avoir rien entendu d'utile ou d'intéressant".

S'il déplore "un manque de réflexion collective des médias", l'expert français pointe aussi "un rapport addictif" du public à l'info, qu'il nomme "infobésité".

"On a des menus Big Mac XXL d'information. On sait que c'est mauvais, car on ressent une forme d'épuisement, mais on continue à s'en nourrir, sans savoir comment s'arrêter", dit-il.

"En sortir n'est pas qu'un enjeu pour les médias et la démocratie, c'est un enjeu de santé publique", assure M. Medioni.

Et les premiers intéressés, les journalistes, ne sont pas épargnés.

Dans une tribune publiée en juillet par le Washington Post, la journaliste américaine Amanda Ripley avouait éviter les infos ces dernières années (un "secret vaguement honteux").

Pour elle, la profession doit changer sa manière de travailler, en donnant plus de place à l'espoir et aux solutions, comme par exemple dans la couverture du changement climatique.

F.Jackson--ThChM