The China Mail - Carlos Saura, du réalisme social au flamenco

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Carlos Saura, du réalisme social au flamenco
Carlos Saura, du réalisme social au flamenco / Photo: © AFP/Archives

Carlos Saura, du réalisme social au flamenco

Figure du cinéma européen, le réalisateur espagnol Carlos Saura, qui est décédé vendredi à l'âge de 91 ans, a d'abord placé son œuvre sous le signe du réalisme social avant de privilégier des films musicaux, notamment sur le flamenco.

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Prolifique, Carlos Saura était un cinéaste du jeu et de l'imaginaire, à l'esthétique sophistiquée, au style à la fois lyrique et documentaire, centré sur le sort des plus démunis. Il a souvent dépeint des personnages issus de la bourgeoisie, tourmentés par leur passé, flottant entre réalité et fantasmes.

Mais à partir de la mort de Franco (1975) et la transition démocratique qui a suivi, ce fou de musique et de danse est progressivement passé à autre chose : des hymnes d'amour au tango et au fado, au folklore argentin et à la jota, danse de son Aragon natal, à l'opéra et, surtout, à son cher flamenco, devenant, un peu malgré lui, un ambassadeur de la culture espagnole.

Il était né le 4 janvier 1932 à Huesca (nord) dans une famille d'artistes : sa mère était pianiste et son frère, Antonio, est devenu un peintre célèbre. Adolescent, il se passionne pour la photo, puis suit des études de cinéma.

En 1966, il obtient sa première reconnaissance internationale (Ours d'argent pour "La Chasse" au Festival de Berlin). Il réalise ensuite "Peppermint frappé" (1967, encore primé à Berlin l'année suivante), première collaboration (sur neuf au total) de Carlos Saura avec Geraldine Chaplin, qui deviendra sa muse et la mère d'un de ses enfants.

D'une difficulté - contourner la censure franquiste -, il fait un atout : avec force métaphores, ellipses et images symboliques, il s'attaque aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans "Le Jardin des délices" (1970) ou "Anna et les loups" (1972). A cette époque, il tourne aussi des drames à succès comme "La Madriguera" (1969) ou "La cousine Angélique" (1974), prix du jury du Festival de Cannes.

- Trilogie flamenca -

En 1975, il réalise le funèbre et somptueux "Cria Cuervos", prix du jury à Cannes, nommé au César du meilleur film étranger. Une enfant vit dans une atmosphère irrespirable, à l'image de la dictature qui asphyxie son pays. Elle résiste, grâce au monde fantasmagorique qu'elle s'est inventé. Une des chansons du film, "Porque te vas", interprétée par Jeanette, devient un tube international, notamment en France.

Carlos Saura revisite ensuite ses thèmes favoris de la mémoire et de la mort avec "Elisa, mon amour" (1977) ou "Maman fête ses cent ans", conte cruel sur les névroses de la société post-franquiste, nommé à l'Oscar 79 du meilleur film étranger.

Dans les années 1980, il enchaîne une trilogie flamenca avec "Noces de sang", "Carmen" et "L'Amour sorcier", où le grand danseur Antonio Gades crève l'écran. Ensuite, lors de la décennie suivante, il réalise "Sevillanas", "Flamenco" et "Tango".

"Lors de la nomination de +Carmen+ aux Oscars, j'ai rencontré à Hollywood Robert Wise, le réalisateur de +West Side Story+, qui me disait que j'étais en train d'inventer un nouveau type de films musicaux, car ce ne sont ni des fictions, ni des documentaires", disait-il alors au site CineEspagne. "Oui, je suis un cinéaste heureux. J’ai fait toute ma vie les films que je voulais faire", assurait-il en 2017 à Télérama.

En 2002, il met en scène la danseuse Aida Gomez dans "Salomé" et, en 2010, livre une adaptation historique avec "Don Giovanni, naissance d'un opéra".

Il revient parfois au film dramatique avec "Ay, Carmela!" (Goya du meilleur réalisateur 91), puis "Goya à Bordeaux" (1999) ou "Le septième jour" (2004), tiré d'un fait divers sanglant dans l'Espagne rurale.

Photographe depuis toujours, Carlos Saura, plusieurs fois marié et père de plusieurs enfants, avait collaboré à de nombreux magazines spécialisés et participé à de nombreuses expositions.

Il avait mis en scène le film officiel des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, "Marathon".

L.Johnson--ThChM