The China Mail - Dans les sacs à dos des enfants ukrainiens, les souvenirs et la douleur

USD -
AED 3.672502
AFN 66.272138
ALL 83.49892
AMD 382.462203
ANG 1.789982
AOA 917.000222
ARS 1406.911304
AUD 1.533966
AWG 1.805
AZN 1.701199
BAM 1.689676
BBD 2.011145
BDT 121.87473
BGN 1.689676
BHD 0.373737
BIF 2940.647948
BMD 1
BND 1.300389
BOB 6.909719
BRL 5.334399
BSD 0.998531
BTN 88.502808
BWP 13.406479
BYN 3.40311
BYR 19600
BZD 2.008207
CAD 1.40302
CDF 2149.999776
CHF 0.806225
CLF 0.024015
CLP 942.090228
CNY 7.11935
CNH 7.122165
COP 3780.3
CRC 501.339093
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.261339
CZK 21.03101
DJF 177.814255
DKK 6.46169
DOP 64.155508
DZD 129.316631
EGP 47.012697
ERN 15
ETB 154.143499
EUR 0.86534
FJD 2.28425
FKP 0.760233
GBP 0.760575
GEL 2.705011
GGP 0.760233
GHS 10.919222
GIP 0.760233
GMD 73.00004
GNF 8667.818575
GTQ 7.651836
GYD 208.907127
HKD 7.77563
HNL 26.25486
HRK 6.51898
HTG 132.907127
HUF 332.810054
IDR 16669
ILS 3.24347
IMP 0.760233
INR 88.63935
IQD 1308.077754
IRR 42099.999599
ISK 126.703233
JEP 0.760233
JMD 160.267819
JOD 0.708964
JPY 153.946992
KES 129.209843
KGS 87.450129
KHR 4019.006479
KMF 421.000235
KPW 900.018268
KRW 1456.145008
KWD 0.306901
KYD 0.832138
KZT 524.198704
LAK 21680.345572
LBP 89418.488121
LKR 304.354212
LRD 182.332613
LSL 17.296674
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.452268
MAD 9.256069
MDL 17.024622
MGA 4488.12095
MKD 53.153348
MMK 2099.87471
MNT 3580.787673
MOP 7.998963
MRU 39.553348
MUR 45.90988
MVR 15.405027
MWK 1731.490281
MXN 18.43226
MYR 4.166996
MZN 63.950265
NAD 17.296674
NGN 1435.23005
NIO 36.742981
NOK 10.152799
NPR 141.60432
NZD 1.775568
OMR 0.38114
PAB 0.998618
PEN 3.369762
PGK 4.215983
PHP 58.947013
PKR 282.349719
PLN 3.670117
PYG 7065.226782
QAR 3.639309
RON 4.401198
RSD 101.226782
RUB 81.085876
RWF 1450.885529
SAR 3.750401
SBD 8.230592
SCR 13.701253
SDG 600.496076
SEK 9.533875
SGD 1.302655
SHP 0.750259
SLE 23.195989
SLL 20969.499529
SOS 570.62635
SRD 38.59899
STD 20697.981008
STN 21.166307
SVC 8.736933
SYP 11056.858374
SZL 17.302808
THB 32.350499
TJS 9.216415
TMT 3.51
TND 2.95162
TOP 2.342104
TRY 42.23858
TTD 6.768898
TWD 31.015797
TZS 2456.415026
UAH 41.870929
UGX 3494.600432
UYU 39.766739
UZS 12042.332613
VES 228.194001
VND 26306
VUV 122.303025
WST 2.820887
XAF 566.701512
XAG 0.020379
XAU 0.000247
XCD 2.70255
XCG 1.799568
XDR 0.704795
XOF 566.701512
XPF 103.032397
YER 238.501498
ZAR 17.28389
ZMK 9001.203851
ZMW 22.591793
ZWL 321.999592
  • AEX

    -10.2800

    950.77

    -1.07%

  • BEL20

    -11.8200

    4914.46

    -0.24%

  • PX1

    -14.3400

    7950.18

    -0.18%

  • ISEQ

    -113.9900

    12012.45

    -0.94%

  • OSEBX

    -4.4900

    1599.21

    -0.28%

  • PSI20

    -190.1600

    8186.96

    -2.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.3400

    4069.97

    -0.74%

  • N150

    -19.2800

    3618.83

    -0.53%

Dans les sacs à dos des enfants ukrainiens, les souvenirs et la douleur
Dans les sacs à dos des enfants ukrainiens, les souvenirs et la douleur / Photo: © AFP/Archives

Dans les sacs à dos des enfants ukrainiens, les souvenirs et la douleur

Lorsque les réfugiés ont afflué à la frontière ukrainienne il y a un an, un détail a frappé la responsable associative Anna Shevchenko: tous les enfants portaient un petit sac à dos. Ce bien précieux se trouve désormais au coeur d'un projet pour s'attaquer à leur traumatisme.

Taille du texte:

Quand Vladimir Poutine a lancé l'invasion de l'Ukraine, Anna Shevchenko s'est rendue en Roumanie depuis le Royaume-Uni, où elle vit, en tant que bénévole pour accueillir mères et enfants qui fuyaient la guerre.

Dans leur petit sac sur leur dos, chaque enfant emportait avec lui tout ce qu'ils pouvaient "de leur ancienne vie", a expliqué cette consultante et écrivaine à l'AFP à Londres.

De retour au Royaume-Uni, elle a eu l'idée de mettre ces sacs à dos au coeur d'un programme de thérapie.

En quelques semaines, elle a constitué un réseau, principalement d'expatriés ukrainiens, déterminés à aider.

L'autrice de livres pour enfants Di Redmond a embrayé en travaillant sur une histoire inspirée de l'idée que les souvenirs des enfants tenaient dans ce sac: "Ca m'est vraiment entré dans la tête et j'ai plus ou moins écrit le livre en une nuit, dans mon sommeil", explique-t-elle à l'AFP.

L'illustratrice ukrainienne Lilia Martynyuk a ensuite créé un ensemble d'images "émouvantes et puissantes" depuis la ville de Zaporijjia, sur le front.

- Livre dévoré -

La prolifique Di Redmond, qui a publié près de 200 livres, fait habituellement rire les enfants plutôt que pleurer.

Dans "Rucksack" ("Sac à Dos"), elle raconte l'histoire poignante d'un petit garçon qui perd le sien dans son immeuble bombardé qu'il doit fuir. Dans un abri souterrain de Kiev, il reçoit un nouveau sac, qui ne fait qu'ajouter à sa peine et à ses larmes, car "il n'a aucun souvenir".

Il commence ensuite à se forger de nouveaux souvenirs qui, il le sait, le ramèneront un jour dans sa nouvelle maison en Ukraine.

"La valeur cardinale du livre est qu'il permet à l'enfant et ceux qui s'occupent de lui de commencer à parler de ce qui s'est passé, souvent quelque chose d'indicible", explique Dennis Ougrin, psychiatre d'origine ukrainienne au Maudsley Hospital de Londres.

Avec son équipe, il a commencé à emmener le livre dans les écoles, pour l'utiliser aux côtés d'un programme conçu par l'association Children and War UK.

Les réactions l'ont frappé. Le livre a fait pleurer les parents, tandis que les enfants le dévoraient, en tournant les pages "très, très lentement".

Selon Bill Yule, professeur émérite de pédopsychologie de l'enfant au King's College de Londres, impliqué dans le projet, nombre de parents craignent que parler de la guerre fasse du mal à leurs enfants.

Ces derniers sont "très sensibles aux réactions de leurs parents", souligne-t-il. "Quand ils voient leur enfant face au livre, les parents peuvent voir qu'en parler ne leur fait pas de mal", ajoute-t-il.

L'équipe de psychiatres ont emmené le livre dans des écoles britanniques qui accueillent des réfugiés ukrainiens.

D'autres écoles ont également demandé de l'aide, et l'ouvrage suscite l'intérêt d'autres pays.

- "Sujet tabou" -

Anna Shevchenko raconte qu'elle a pu voir, lors d'une lecture, des petits Britanniques se tourner vers leurs camarades ukrainiens pour leur demander: "C'est quelque chose que tu as connu ?"

"Ca faisait vraiment chaud au coeur de voir ces enfants anglais prendre dans leurs bras les Ukrainiens", raconte-t-elle. "Auparavant les enfants étaient un peu mal à l'aise pour en parler et c'était la même chose avec les enfants... ils étaient inquiets d'aborder un sujet presque tabou".

Selon certaines écoles, les enfants ukrainiens ne se sont pas sentis les bienvenus, faute de conscience de leurs camarades de leur expérience de la guerre.

Mais une fois qu'ils ont lu le livre, explique Anna Shevchenko, "on a vu des enfants se tenir la main et les emmener à la bibliothèque pour le lire et en discuter avec les enfants ukrainiens".

J.Thompson--ThChM