The China Mail - Sarah Bernhardt, première mégastar, première influenceuse

USD -
AED 3.672502
AFN 68.407349
ALL 83.137027
AMD 382.820413
ANG 1.789783
AOA 916.999988
ARS 1320.994398
AUD 1.539295
AWG 1.80125
AZN 1.696907
BAM 1.672339
BBD 2.013382
BDT 121.67593
BGN 1.67294
BHD 0.377
BIF 2980.979295
BMD 1
BND 1.283236
BOB 6.921054
BRL 5.427197
BSD 0.999423
BTN 87.472157
BWP 13.374377
BYN 3.378495
BYR 19600
BZD 2.004934
CAD 1.382555
CDF 2866.000304
CHF 0.802335
CLF 0.024497
CLP 961.010117
CNY 7.16775
CNH 7.15835
COP 4011.06
CRC 503.217256
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.283882
CZK 20.98385
DJF 177.964942
DKK 6.38114
DOP 62.156096
DZD 129.674785
EGP 48.5225
ERN 15
ETB 142.171487
EUR 0.854904
FJD 2.261503
FKP 0.742771
GBP 0.740205
GEL 2.695021
GGP 0.742771
GHS 11.043511
GIP 0.742771
GMD 72.498782
GNF 8664.38649
GTQ 7.663333
GYD 209.095612
HKD 7.811305
HNL 26.180124
HRK 6.440301
HTG 130.769198
HUF 339.765026
IDR 16244.9
ILS 3.38069
IMP 0.742771
INR 87.55755
IQD 1309.390966
IRR 42050.00016
ISK 122.579621
JEP 0.742771
JMD 160.059855
JOD 0.708976
JPY 147.341501
KES 129.159616
KGS 87.370598
KHR 4007.781269
KMF 422.504793
KPW 899.986573
KRW 1387.270029
KWD 0.30542
KYD 0.832852
KZT 535.067956
LAK 21672.231652
LBP 89970.114795
LKR 301.844845
LRD 200.376229
LSL 17.535219
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.42283
MAD 9.000868
MDL 16.710062
MGA 4390.708969
MKD 52.620778
MMK 2099.484683
MNT 3594.349624
MOP 8.041455
MRU 39.665669
MUR 45.649983
MVR 15.410141
MWK 1732.940578
MXN 18.639495
MYR 4.207499
MZN 63.906991
NAD 17.535219
NGN 1529.210168
NIO 36.777186
NOK 10.095975
NPR 139.955452
NZD 1.703679
OMR 0.384502
PAB 0.999436
PEN 3.498065
PGK 4.225864
PHP 56.65798
PKR 283.530217
PLN 3.642875
PYG 7243.266353
QAR 3.632578
RON 4.320597
RSD 100.128979
RUB 80.852041
RWF 1447.157461
SAR 3.75217
SBD 8.217016
SCR 14.763403
SDG 600.504905
SEK 9.51897
SGD 1.283085
SHP 0.785843
SLE 23.325372
SLL 20969.49797
SOS 571.176941
SRD 38.1085
STD 20697.981008
STN 20.949571
SVC 8.744763
SYP 13001.915896
SZL 17.528634
THB 32.430503
TJS 9.554369
TMT 3.5
TND 2.913957
TOP 2.342096
TRY 41.00209
TTD 6.790849
TWD 30.468993
TZS 2504.999758
UAH 41.45759
UGX 3560.572052
UYU 40.051304
UZS 12349.722103
VES 137.956897
VND 26305
VUV 120.416059
WST 2.711516
XAF 560.905888
XAG 0.025795
XAU 0.000297
XCD 2.70255
XCG 1.801088
XDR 0.697363
XOF 560.886704
XPF 101.975203
YER 240.198421
ZAR 17.55491
ZMK 9001.201507
ZMW 23.280532
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.3700

    913.32

    +0.04%

  • BEL20

    35.8800

    4883.89

    +0.74%

  • PX1

    -31.8800

    7937.75

    -0.4%

  • ISEQ

    29.3000

    11747.83

    +0.25%

  • OSEBX

    -2.1600

    1662.25

    -0.13%

  • PSI20

    -51.0700

    7928.82

    -0.64%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -17.7300

    3206.19

    -0.55%

  • N150

    -6.4700

    3800.69

    -0.17%

Sarah Bernhardt, première mégastar, première influenceuse
Sarah Bernhardt, première mégastar, première influenceuse / Photo: © AFP/Archives

Sarah Bernhardt, première mégastar, première influenceuse

Avant Hollywood, il y avait Sarah Bernhardt. Disparue il y a 100 ans, la légendaire comédienne française, pour qui Jean Cocteau a inventé l'expression "monstre sacré", est à l'origine de ce qui est devenu le star-system.

Taille du texte:

Surnommée la "Voix d'or" par Victor Hugo, Sarah Bernhardt, décédée le 26 mars 1923, a porté le théâtre français aux quatre coins du monde, créé des tendances mode et des produits dérivés, défrayé la chronique, devenant un véritable mythe vivant.

A l'occasion du centenaire de son décès, un programme de commémorations baptisé "Sarah dans tous ses états" débute mercredi.

"Elle est la première star planétaire", assure à l'AFP Pierre-André Hélène, historien et premier collectionneur privé en France de ses effets personnels.

"Si on veut arriver à sa cheville, il faut aujourd'hui ajouter Madonna, Lady Gaga, Rihanna, Beyoncé, Michael Jackson réunis. Et c'était sans aucun média, ni internet", dit ce consultant pour l'émission "Secrets d'Histoire", qui publie en mai un livre sur la comédienne.

- "Scènes d'hystérie" -

Visage de la France à l'étranger depuis sa première tournée américaine (1880), elle est souvent accueillie par la Marseillaise là où elle va.

A New York, les hommes jettent leur manteau par terre afin qu'il soit piétiné par l'actrice, qui passe trois heures à dédicacer leurs manchettes de chemise. Toujours en Amérique, un cow-boy fait plus de 400 km pour la voir sur scène à Dallas.

En Australie, "il y a eu des scènes d'hystérie de dizaines de milliers de femmes qui voulaient la voir, la toucher", rapporte M. Hélène.

Pourquoi un tel engouement ? Il y avait tout d'abord son talent de tragédienne. "Il y a cinq sortes de comédiennes: les mauvaises, les passables, les bonnes, les grandes, et puis il y a Sarah Bernhardt", disait l'écrivain Mark Twain.

"C'était le mythe mondial du théâtre", explique M. Hélène. "Que le public ne comprenne pas ce qu'elle disait à Londres ou aux États-Unis n'avait aucune importance... Elle avait une présence délirante et cette technique vocale, une mélopée très proche du lyrique".

Il y avait aussi ses fameuses scènes de mort. "Les gens venaient pour la voir mourir", souligne l'historien. "Ses yeux se révulsaient jusqu'à ce qu'on ne voie que le blanc. Les gens étaient scotchés... Certains étaient convaincus qu'elle se sentait mal."

Dans son entourage, cette femme autoritaire avait coutume de dire "si vous ne faites pas ce que je veux, j'arrête de mourir".

A Paris, où elle été la star de la Comédie-Française avant de claquer la porte, on disait qu'on venait voir deux choses: la tour Eiffel et Sarah Bernhardt.

Mais elle doit surtout sa célébrité à une machine d'autopromotion inédite.

"Son impresario Edward Jarrett, qui lui a organisé des voyages pharaoniques, avait un sens grandiose de la communication et avait compris que ses comportements insensés allaient la porter au sommet", selon l'historien.

Elle se fait photographier dans un cercueil, a une véritable ménagerie et d'innombrables amants, pose sans cesse pour la caméra...

"Elle va créer son propre mythe", commente M. Hélène.

- Mythe de la Parisienne -

Sarah Bernhardt comprend très vite son pouvoir dans ce qu'on appelle alors la réclame. "C'est la première femme à décliner son image en produits dérivés, de la poudre de riz à l'absinthe".

Côté mode, on venait au théâtre autant pour applaudir son talent que pour admirer ses fabuleuses tenues, dont on allait s'inspirer, notamment ses robes serpentines avec des ceintures assez larges pour soutenir une hernie qu'elle avait et qui influencèrent la silhouette féminine de la fin du XIXe siècle.

Edith de Belleville, guide-conférencière à Paris, rappelle que Sarah Bernhardt a également "contribué au mythe de la Parisienne", en pleine Belle Epoque.

Sa singularité a fait sa renommée: "elle était maigre à l'époque des formes rondes, rousse -la +couleur du diable+-, mère célibataire", précise la guide.

"Mais ce dont elle était la plus fière, c'est d'avoir porté la culture française au sommet du monde. Elle mérite le Panthéon !", estime M. Hélène.

C.Mak--ThChM