The China Mail - Un Brésil gangrené par la désinformation face au défi de réguler l'IA

USD -
AED 3.672501
AFN 66.502261
ALL 83.526602
AMD 382.089874
ANG 1.789982
AOA 917.000292
ARS 1390.048198
AUD 1.529637
AWG 1.8075
AZN 1.701971
BAM 1.68937
BBD 2.014244
BDT 122.111228
BGN 1.689899
BHD 0.376988
BIF 2951.282716
BMD 1
BND 1.30343
BOB 6.910223
BRL 5.295202
BSD 1.000082
BTN 88.671219
BWP 14.25758
BYN 3.410338
BYR 19600
BZD 2.011289
CAD 1.401365
CDF 2200.000295
CHF 0.798024
CLF 0.023815
CLP 934.129616
CNY 7.11965
CNH 7.11551
COP 3725.56
CRC 502.36889
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.243648
CZK 20.93935
DJF 178.084322
DKK 6.448965
DOP 64.350898
DZD 130.459202
EGP 47.202901
ERN 15
ETB 154.829729
EUR 0.86371
FJD 2.278017
FKP 0.75922
GBP 0.76306
GEL 2.705005
GGP 0.75922
GHS 10.956112
GIP 0.75922
GMD 73.494046
GNF 8680.892966
GTQ 7.664334
GYD 209.232018
HKD 7.771075
HNL 26.309584
HRK 6.509398
HTG 130.904411
HUF 332.661503
IDR 16759.7
ILS 3.204011
IMP 0.75922
INR 88.60702
IQD 1310.080633
IRR 42112.499594
ISK 126.970307
JEP 0.75922
JMD 160.817476
JOD 0.70902
JPY 154.861503
KES 129.150337
KGS 87.45003
KHR 4010.486173
KMF 420.999691
KPW 899.988373
KRW 1469.303112
KWD 0.30718
KYD 0.833377
KZT 524.809647
LAK 21709.142578
LBP 89556.406857
LKR 304.582734
LRD 182.514695
LSL 17.149126
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.457325
MAD 9.29326
MDL 16.941349
MGA 4488.151229
MKD 53.147795
MMK 2099.257186
MNT 3579.013865
MOP 8.005511
MRU 39.689388
MUR 45.869381
MVR 15.40501
MWK 1734.113033
MXN 18.289415
MYR 4.136502
MZN 63.950196
NAD 17.149126
NGN 1440.78976
NIO 36.805259
NOK 10.087075
NPR 141.874295
NZD 1.766205
OMR 0.384476
PAB 1.000073
PEN 3.369914
PGK 4.223856
PHP 59.158504
PKR 282.76778
PLN 3.65712
PYG 7057.035009
QAR 3.646077
RON 4.390699
RSD 101.203995
RUB 81.271539
RWF 1453.571737
SAR 3.750427
SBD 8.237372
SCR 13.602279
SDG 600.498488
SEK 9.45755
SGD 1.302655
SHP 0.750259
SLE 23.196776
SLL 20969.499529
SOS 570.520379
SRD 38.556501
STD 20697.981008
STN 21.162559
SVC 8.750858
SYP 11056.952587
SZL 17.143474
THB 32.432501
TJS 9.260569
TMT 3.5
TND 2.94953
TOP 2.342104
TRY 42.242402
TTD 6.781462
TWD 31.102975
TZS 2439.999834
UAH 42.073999
UGX 3625.244555
UYU 39.767991
UZS 11972.722129
VES 230.803904
VND 26355
VUV 122.202554
WST 2.815308
XAF 566.596269
XAG 0.019067
XAU 0.000241
XCD 2.70255
XCG 1.802343
XDR 0.704774
XOF 566.596269
XPF 103.013263
YER 238.498534
ZAR 17.081398
ZMK 9001.199323
ZMW 22.426266
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.0400

    968.51

    -0.21%

  • BEL20

    45.3700

    5086.72

    +0.9%

  • PX1

    84.8300

    8241.24

    +1.04%

  • ISEQ

    84.8700

    12565.56

    +0.68%

  • OSEBX

    5.5000

    1622.41

    +0.34%

  • PSI20

    99.1600

    8293.84

    +1.21%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.5000

    4292.2

    +1.67%

  • N150

    7.4000

    3708.81

    +0.2%

Un Brésil gangrené par la désinformation face au défi de réguler l'IA
Un Brésil gangrené par la désinformation face au défi de réguler l'IA / Photo: © AFP

Un Brésil gangrené par la désinformation face au défi de réguler l'IA

Au Brésil, pays ultra-connecté où la désinformation circule de façon effrénée sur les réseaux sociaux, l'intelligence artificielle pose un défi supplémentaire aux autorités, qui tentent de la réguler à l'approche des élections municipales.

Taille du texte:

Les plus grandes célébrités brésiliennes, le footballeur Neymar et la chanteuse Anitta, ont été récemment victimes de deepfake, leur image et leur voix manipulées ayant été utilisées dans des vidéos pour promouvoir un jeu d'argent en ligne.

Et le monde de la politique est loin d'être épargné, dans ce pays de 203 millions d'âmes qui compte plus de téléphones mobiles que d'habitants.

"Des montages vidéo peuvent être utilisés pour manipuler l'opinion publique, pour diffamer des individus ou pour interférer dans le processus démocratique", explique à l'AFP Ana Carolina da Hora, spécialiste en informatique de l'Université catholique PUC de Rio de Janeiro.

Fin 2023, la Police fédérale a identifié un montage audio circulant sur les réseaux sociaux dans lequel le maire de Manaus (nord), principale métropole de l'Amazonie brésilienne, semble insulter des enseignants.

D'autres cas similaires font l'objet d'enquêtes dans les Etats de Rio Grande do Sul (sud) et Sergipe (nord-est).

Le Tribunal supérieur électoral (TSE) a décidé d'agir: la semaine dernière, l'usage de deepfake a été formellement interdit pour la campagne électorale des municipales d'octobre.

Tout autre type d'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins électorales doit être accompagnée d'une mention clairement identifiable par le public.

- Effet "anabolisant" -

Le TSE s'était déjà montré très ferme contre la désinformation en juin dernier, en déclarant l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022) inéligible pour avoir remis en cause sans preuve la fiabilité des urnes électroniques.

Pour les municipales, le président de cette haute cour chargée de veiller à la bonne marche des scrutins, Alexandre de Moraes, appelle à lutter contre les "milices numériques" pour qui l'intelligence artificielle a un effet "anabolisant", pouvant "changer le résultat d'une élection".

Une inquiétude partagée par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. "Le fait est que l'humanité est en train de devenir victime des algorithmes (...) et d'être manipulée par l'intelligence artificielle, comme ce n'était jamais arrivé auparavant", a-t-il affirmé la semaine dernière, lors d'un entretien à la chaîne RedeTV.

L'ONG Center for Countering Digital Hate (CCDH) a alerté mercredi sur les risques des outils de l'intelligence artificielle (IA) générative pour la démocratie, après avoir mené des tests montrant à quel point il est facile de créer de fausses images des principaux candidats à la présidentielle américaine.

Pour le président de la Cour suprême du Brésil, Luis Roberto Barroso, "la régulation est nécessaire, pour éviter que le mal ne domine une technologie aussi puissante".

"Mais il faut que cette régulation soit bien faite", a-t-il averti fin janvier, lors d'un discours devant la Cour inter-américaine des droits de l'Homme (CIDH).

- Risque de discrimination -

Le Parlement brésilien est également entré dans ce débat, avec notamment une proposition de loi du président du Sénat, Rodrigo Pacheco, portant sur la régulation de l'usage de l'intelligence artificielle dans tous les aspects de la vie sociale et économique du pays.

"Il n'y a pas de solution unique pour réguler l'intelligence artificielle", estime Bruno Bioni, directeur de Data Privacy Brasil, une association de protection des données et des droits numériques.

Selon lui, il faut une réponse adaptée à tous les secteurs, cette technologie pouvant être utilisée "aussi bien dans les télécommunications que dans la santé ou l'énergie électrique".

Autre enjeu de taille: les risques de discrimination liée à l'intelligence artificielle, dans un pays marqué par une grande diversité raciale, où plus de la moitié de la population est noire ou métisse.

Dans le domaine de la sécurité, par exemple, certains systèmes utilisant l'intelligence artificielle pour la reconnaissance faciale "manquent de précision et augmentent la discrimination", dénonce Bruno Bioni. Il cite notamment une grande quantité de personnes "emprisonnées illégalement, majoritairement des personnes noires".

Membre de la commission de spécialistes qui a participé à l'élaboration de la proposition de loi de Rodrigo Pacheco, qui devrait être analysée par le Sénat en avril, M. Bioni assure que le texte "est très attentif aux questions de discrimination, surtout celle qui a lieu sans qu'elle soit prévue intentionnellement par les programmateurs".

Q.Yam--ThChM