The China Mail - Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï

USD -
AED 3.673034
AFN 71.504164
ALL 87.061306
AMD 390.195672
ANG 1.80229
AOA 916.000289
ARS 1175.828798
AUD 1.560038
AWG 1.8025
AZN 1.704003
BAM 1.726572
BBD 2.025239
BDT 121.869938
BGN 1.72684
BHD 0.37843
BIF 2936
BMD 1
BND 1.310499
BOB 6.930829
BRL 5.684902
BSD 1.003041
BTN 84.76692
BWP 13.730882
BYN 3.282528
BYR 19600
BZD 2.014822
CAD 1.383075
CDF 2873.000286
CHF 0.829865
CLF 0.024698
CLP 947.760486
CNY 7.27135
CNH 7.256375
COP 4198.84
CRC 506.631944
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.341461
CZK 22.048015
DJF 177.719832
DKK 6.60546
DOP 59.032023
DZD 133.16613
EGP 50.963299
ERN 15
ETB 134.606849
EUR 0.88511
FJD 2.25945
FKP 0.749663
GBP 0.752225
GEL 2.745021
GGP 0.749663
GHS 14.293344
GIP 0.749663
GMD 71.503383
GNF 8687.515173
GTQ 7.724462
GYD 210.484964
HKD 7.75649
HNL 26.029114
HRK 6.670295
HTG 131.035244
HUF 357.976013
IDR 16537.4
ILS 3.61543
IMP 0.749663
INR 84.28935
IQD 1313.73847
IRR 42112.501978
ISK 128.969645
JEP 0.749663
JMD 158.78775
JOD 0.709195
JPY 145.412501
KES 129.840067
KGS 87.450165
KHR 4014.741906
KMF 434.498164
KPW 900.011381
KRW 1431.15503
KWD 0.306501
KYD 0.835783
KZT 514.647601
LAK 21686.066272
LBP 89872.479044
LKR 300.259103
LRD 200.606481
LSL 18.677031
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.475147
MAD 9.296556
MDL 17.217315
MGA 4453.70399
MKD 54.534175
MMK 2099.538189
MNT 3574.392419
MOP 8.012798
MRU 39.770006
MUR 45.080051
MVR 15.409511
MWK 1739.283964
MXN 19.593099
MYR 4.310983
MZN 63.999464
NAD 18.673816
NGN 1606.440374
NIO 36.90936
NOK 10.404302
NPR 135.627425
NZD 1.68695
OMR 0.386499
PAB 1.003032
PEN 3.677638
PGK 4.095253
PHP 55.707497
PKR 281.827034
PLN 3.788826
PYG 8033.511218
QAR 3.655833
RON 4.406011
RSD 103.446754
RUB 82.21522
RWF 1440.892679
SAR 3.75021
SBD 8.361298
SCR 14.280329
SDG 600.504494
SEK 9.732405
SGD 1.308715
SHP 0.785843
SLE 22.789828
SLL 20969.483762
SOS 573.196677
SRD 36.847012
STD 20697.981008
SVC 8.775321
SYP 13002.38052
SZL 18.660534
THB 33.431496
TJS 10.571919
TMT 3.5
TND 2.978994
TOP 2.342098
TRY 38.564704
TTD 6.792886
TWD 31.548965
TZS 2684.082008
UAH 41.609923
UGX 3674.195442
UYU 42.206459
UZS 12970.563573
VES 86.73797
VND 26005
VUV 120.584578
WST 2.773259
XAF 579.073422
XAG 0.030693
XAU 0.000308
XCD 2.70255
XDR 0.723012
XOF 579.08109
XPF 105.265016
YER 244.949653
ZAR 18.50515
ZMK 9001.22774
ZMW 27.90983
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.1500

    877.89

    +0.36%

  • BEL20

    52.9600

    4429.51

    +1.21%

  • PX1

    37.7800

    7593.87

    +0.5%

  • ISEQ

    -4.1500

    10373.46

    -0.04%

  • OSEBX

    14.7200

    1487.07

    +1%

  • PSI20

    25.0800

    6992.34

    +0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.1300

    2875.5

    +2.5%

  • N150

    13.2400

    3407

    +0.39%

Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï
Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï / Photo: © AFP

Le "maelström d'émotions" du Brésilien David Motta, exilé du Bolchoï

Le jour où la Russie a envahi l'Ukraine, le danseur brésilien David Motta, soliste au Bolchoï, n'a pas hésité: il a aussitôt décidé de quitter le pays où il avait passé la moitié de sa vie.

Taille du texte:

Après ce fatidique 24 février, ce grand espoir de la danse classique de 25 ans est retombé sur ses pieds: il va rejoindre le Staatsballett de Berlin.

Mais avant de déménager en Allemagne, il s'offre un retour aux sources, incarnant à partir de samedi le prince Siegfried du "Lac des cygnes", au Théâtre Municipal de Rio de Janeiro.

Une oeuvre mythique créée justement au Bolchoï, à Moscou.

Peu après la répétition générale, David Motta s'est confié à l'AFP au sujet de la décision la plus difficile de sa vie.

"Maintenant, je me sens plus serein. C'était un maelström d'émotions. J'ai passé plusieurs nuits blanches, sans savoir comment prendre un nouveau départ", raconte le danseur, vêtu d'un justaucorps noir aux broderies dorées.

Le Brésilien a été l'un des premiers à quitter Moscou, mais il assure que "tous les danseurs étrangers" du Bolchoï ont fini par suivre le mouvement.

"C'est clair qu'il fallait partir", par solidarité envers le peuple ukrainien. "La seule question, c'était comment", a-t-il poursuivi.

Craignant une fermeture des frontières, il a élaboré son "plan de fuite" dès le 24 février, réservant aussitôt un vol pour Istanbul, d'où il a rejoint le Brésil, via Milan.

- "Pris entre deux feux" -

David Motta ne regrette en aucun cas sa décision, mais déplore le fait que les artistes, dont la vocation est "d'unir les cultures et les pays" aient été "pris entre deux feux".

Selon lui, les artistes russes sont les premiers pénalisés, bannis de tous les événements à l'étranger, tout comme les sportifs de haut niveau.

"Malheureusement, on reproche aux Russes les faits commis par une seule personne", poursuit-il, évoquant sans le citer le président Vladimir Poutine.

Mais le Brésilien préfère ne pas s'épancher sur le sujet: "jamais je ne critiquerai ce pays où j'ai grandi et où j'ai tant appris. Je le porterai toujours dans mon coeur".

Né à Cabo Frio, cité balnéaire près de Rio de Janeiro (sud-est), David Motta a commencé à danser à haut niveau très jeune.

Après avoir brillé dans un concours à New York, il a obtenu une bourse financée par le gouvernement brésilien pour intégrer l'Académie Bolchoï à Moscou.

À 12 ans seulement, il a quitté les plages de sable fin de sa ville natale pour rejoindre la froide capitale russe.

"Je suis parti seul. Je me souviens de chaque instant: quand je suis arrivé à l'internat, c'était l'hiver, tout était recouvert de blanc", raconte-t-il, montrant clairement toute sa nostalgie de ce pays où le ballet est devenu sa seconde "famille".

Diplômé en 2015, il a gagné cette même année le premier prix à un concours pour jeunes danseurs en Russie.

Le Brésilien a ensuite gravi les échelons, se hissant au rang de soliste, juste en-dessous de celui de danseur principal, l'équivalent du danseur étoile à l'Opéra de Paris.

Il a dansé dans de grands classiques comme "Don Quichotte" ou "Casse-Noisette".

- "L'air que je respire" -

"Le ballet, c'est tout pour moi. C'est l'air que je respire. Je me couche et je me réveille en ne pensant qu'à ça, (...) à progresser, sans jamais m'arrêter", insiste le Brésilien.

Samedi, lors de la première des trois nuits de spectacles au Théâtre municipal de Rio, dont l'architecture est inspirée de l'Opéra Garnier de Paris, il s'attend à un grand moment d'émotion: ses parents seront dans le public.

"Pour ma famille, c'est l'occasion de me voir danser, de voir le fruit de tous mes efforts. Ça n'a pas de prix".

Au Staatsballett de Berlin, David Motta sera danseur principal.

Il n'a pas la moindre idée de l'oeuvre sur laquelle il fera ses grands débuts en Allemagne.

D'ailleurs, il ne connaît pas du tout la ville et ne parle pas encore l'allemand. Mais ça ne devrait pas poser de problème pour ce Brésilien qui a appris le russe à 12 ans, à 11.000 km de chez lui.

Q.Yam--ThChM