The China Mail - Sur les trottoirs de Kinshasa, les coiffeurs à la "Gillette"

USD -
AED 3.672502
AFN 65.501804
ALL 83.30203
AMD 382.280374
ANG 1.790055
AOA 917.000133
ARS 1407.878918
AUD 1.531558
AWG 1.8
AZN 1.70421
BAM 1.684198
BBD 2.013055
BDT 122.136156
BGN 1.68041
BHD 0.377026
BIF 2944.440385
BMD 1
BND 1.298153
BOB 6.931234
BRL 5.298904
BSD 0.999466
BTN 88.614561
BWP 14.187976
BYN 3.409862
BYR 19600
BZD 2.010135
CAD 1.403102
CDF 2137.496363
CHF 0.791845
CLF 0.023716
CLP 930.380065
CNY 7.11275
CNH 7.09904
COP 3745.98
CRC 502.05818
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.374998
CZK 20.798305
DJF 177.719914
DKK 6.422255
DOP 64.396802
DZD 130.111345
EGP 47.197737
ERN 15
ETB 153.598957
EUR 0.86004
FJD 2.27595
FKP 0.757017
GBP 0.759065
GEL 2.701297
GGP 0.757017
GHS 10.950523
GIP 0.757017
GMD 73.000409
GNF 8685.000076
GTQ 7.66177
GYD 209.09956
HKD 7.77245
HNL 26.310171
HRK 6.480704
HTG 130.597544
HUF 330.632997
IDR 16716.8
ILS 3.234195
IMP 0.757017
INR 88.742004
IQD 1310
IRR 42112.498985
ISK 126.429626
JEP 0.757017
JMD 160.37683
JOD 0.708985
JPY 154.648499
KES 129.183762
KGS 87.450053
KHR 3998.813765
KMF 424.999987
KPW 900.02171
KRW 1457.809723
KWD 0.30665
KYD 0.832885
KZT 522.657205
LAK 21694.999681
LBP 89171.810368
LKR 305.549336
LRD 181.999991
LSL 17.079754
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.459627
MAD 9.282498
MDL 16.821311
MGA 4499.999565
MKD 52.861525
MMK 2099.568332
MNT 3578.06314
MOP 8.000499
MRU 39.850146
MUR 45.650657
MVR 15.404936
MWK 1735.999582
MXN 18.33458
MYR 4.135501
MZN 63.959679
NAD 17.079672
NGN 1441.792633
NIO 36.770197
NOK 10.063435
NPR 141.783641
NZD 1.760735
OMR 0.384465
PAB 0.999427
PEN 3.369041
PGK 4.120317
PHP 59.053988
PKR 280.749765
PLN 3.633526
PYG 7040.597969
QAR 3.640898
RON 4.372032
RSD 100.768988
RUB 81.203159
RWF 1450
SAR 3.749796
SBD 8.237372
SCR 13.885903
SDG 601.502996
SEK 9.44113
SGD 1.30104
SHP 0.750259
SLE 23.374973
SLL 20969.498139
SOS 571.493836
SRD 38.589033
STD 20697.981008
STN 21.45
SVC 8.745635
SYP 11058.869089
SZL 17.079918
THB 32.371983
TJS 9.254993
TMT 3.5
TND 2.952497
TOP 2.40776
TRY 42.329835
TTD 6.757548
TWD 31.147498
TZS 2434.99981
UAH 42.0333
UGX 3658.079766
UYU 39.741144
UZS 12004.999577
VES 233.26555
VND 26352.5
VUV 121.860911
WST 2.809778
XAF 564.864178
XAG 0.018937
XAU 0.000239
XCD 2.70255
XCG 1.801381
XDR 0.704774
XOF 565.000406
XPF 103.249969
YER 238.487009
ZAR 17.08424
ZMK 9001.198106
ZMW 22.412628
ZWL 321.999592
  • AEX

    -13.4600

    948.08

    -1.4%

  • BEL20

    -76.2000

    4969.88

    -1.51%

  • PX1

    -70.8000

    8161.46

    -0.86%

  • ISEQ

    -159.2000

    12375.98

    -1.27%

  • OSEBX

    -8.1200

    1615.41

    -0.5%

  • PSI20

    -69.0200

    8246.55

    -0.83%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -60.5200

    4231.81

    -1.41%

  • N150

    -37.8400

    3671.66

    -1.02%

Sur les trottoirs de Kinshasa, les coiffeurs à la "Gillette"
Sur les trottoirs de Kinshasa, les coiffeurs à la "Gillette" / Photo: © AFP

Sur les trottoirs de Kinshasa, les coiffeurs à la "Gillette"

Papy Kalume, 47 ans, tire de son sac une nouvelle "Gillette": une lame de rasoir fraîche pour chaque client, c'est la règle dans le salon de fortune de ce coiffeur, qui officie tous les jours de la semaine sur un trottoir poussiéreux de Kinshasa.

Taille du texte:

La "Gillette" est le terme couramment employé pour désigner l'outil principal des nombreux coiffeurs de rue de la capitale congolaise.

La lame de rasoir est posée sur un peigne, au niveau des dents les plus grosses pour éliminer une épaisseur de cheveux raisonnable, sur les plus fines pour une coupe plus radicale.

La technique est généralement éprouvée par des heures d'entraînement sur la tête des gamins du quartier ou de proches indulgents.

Devant le miroir fendu de Papy Kalume, une dizaine de clients quotidiens, des hommes uniquement, s'installent sans chichis sur la chaise de bureau dont il ne reste plus que la carcasse en métal et qui fait office de fauteuil de coiffure.

L'opération est réalisée en une poignée de minutes.

Quelques coups d'éponge en mousse sur les épaules pour débarrasser les chutes de cheveux, une bonne dose d'alcool aspergée sur le crâne en cas de coupures malencontreuses, suivie de deux ou trois claques de talc.

"Il faut maîtriser la lame pour bien coiffer", explique à l'AFP Papy Kalume. "La Gillette peut vite blesser."

Le tout est facturé l'équivalent de 0,65 euro (2.000 francs congolais). Imbattable.

"On gagne le pain que Dieu nous donne", dit tranquillement Papy Kalume.

Dans le salon de coiffure situé à quelques encablures, la coupe coûte environ 30 fois plus cher. L'endroit est souvent désert.

- "Les tracasseries" -

Ce coiffeur de rue fait partie des milliers de Congolais vivant de petits boulots.

Dans ce quartier administratif de la capitale congolaise, des jeunes garçons appelés les "petits cireurs" font claquer leurs brosses en bois pour appâter les clients.

Aux carrefours, des vendeurs de café poussent leur charriot au bord des routes souvent défoncées de Kinshasa.

D'autres se faufilent entre les voitures, transportant sur la tête des litres d'eau vendus pour quelques billets aux conducteurs assoiffés du grand boulevard constamment congestionné.

Près de la moitié de la population congolaise est sans emploi, selon le ministère du Plan. Et parmi la population active, "seulement 4% sont employés dans l'économie formelle, 72% œuvrent dans l'économie informelle", selon un rapport de l'Organisation internationale du travail de 2021.

Le secteur informel dans le pays de quelque 100 millions d'habitants, classé parmi les cinq plus pauvres au monde, était estimé à 41,8% du PIB en 2022, selon une étude publiée en mai par l'Institute for Security Studies (ISS) à Pretoria, soit le taux le plus important en Afrique après le Zimbabwe (54,5%) et la Tanzanie (45,6%).

Papy Kalume a eu un emploi déclaré pendant quelques années dans un salon de coiffure ordinaire.

Mais entre le salaire calculé au pourcentage sur chaque client (environ 30%) et les taxes, il a trouvé plus rentable de s'installer "à son compte", malgré les "tracasseries" - une expression utilisée dans le pays pour faire référence aux pourboires régulièrement réclamés par la police en cas d'infraction plus ou moins avérée.

"Dans la rue, on est exposé, les intempéries, la pluie", énumère le coiffeur, qui ouvre rigoureusement du lundi au samedi, de 06H00 à 17H00.

Et "c'est un marché pirate", soupire-t-il, racontant devoir glisser régulièrement quelques billets pour éviter l'expulsion du bout de trottoir qu'il occupe.

T.Wu--ThChM