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La défense du militant prodémocratie Jimmy Lai doit à nouveau s'exprimer jeudi à Hong Kong lors des plaidoiries finales de son procès pour atteinte à la sécurité nationale, après avoir déclaré qu'il était bon de "soutenir la liberté d'expression".
L'homme d'affaires âgé de 77 ans est accusé de collusion avec des forces étrangères et encourt l'emprisonnement à perpétuité.
Les autorités affirment que le fondateur du journal Apple Daily, de nationalité britannique, a fait pression sur des gouvernements occidentaux pour qu'ils imposent des sanctions à la Chine et à sa région administrative spéciale de Hong Kong. Jimmy Lai est également accusé d'avoir écrit des textes séditieux dans son journal.
Le quotidien Apple Daily a dû fermer en raison de son soutien aux grandes manifestations prodémocratie de 2019 à Hong Kong, parfois violentes, après lesquelles Pékin a mis en place une loi de sécurité nationale dans ce haut-lieu de la finance mondiale - celle qui vaut à l'homme d'affaires d'être poursuivi.
Mercredi, lors des plaidoiries finales, l'avocat de M. Lai, Robert Pang, a déclaré à la cour qu'il n'était "pas mauvais de soutenir la liberté d'expression" et les droits humains. "Il n'est pas mauvais d'essayer de persuader le gouvernement de changer sa politique", a-t-il ajouté.
Plus tôt mercredi, le procureur Anthony Chau a jugé que le témoignage de Jimmy Lai, intervenu plus de 50 jours à l'audience, n'était "pas crédible".
Décrire l'Apple Daily comme un "défenseur neutre des valeurs fondamentales de Hong Kong" est "tout à fait trompeur", a déclaré Anthony Chau à la cour. Jimmy Lai "et l'Apple Daily ont été anticommunistes pendant de nombreuses années", et le magnat des médias "a glorifié la violence (...) et le martyre contre le régime du (Parti communiste chinois)", a-t-il affirmé.
Il a ajouté que de nombreuses correspondances prouvaient ses liens avec des personnalités politiques occidentales, et un projet pour faire mettre en place des sanctions contre la Chine et Hong Kong lors des manifestations massives de 2019.
Des pays occidentaux et organisations de défense des droits humains appellent à la libération de l'homme d'affaires, en détention depuis décembre 2020. La semaine dernière, les plaidoiries finales avaient été reportées en raison de "palpitations" cardiaques chez Jimmy Lai.
A.Zhang--ThChM