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Owen Cenazandotti, alias Naruto, a annoncé sur ses réseaux sociaux la fin du "Lokal", déjà banni de la plateforme australienne Kick après la mort en direct du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove.
"C'est avec une grande émotion que nous vous annonçons la fin de l'aventure du Lokal. Le Lokal s'en va avec JP, mais il ne disparaîtra jamais vraiment", écrit M. Cenazandotti dans un message publié après les obsèques de Raphaël Graven mercredi.
Agé de 46 ans, le streamer est décédé près de Nice le 18 août lors d'une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu'un autre homme, violenté et humilié par M. Cenazandotti et Safine Hamadi. Les enregistrements se déroulaient principalement dans un local à Contes, près de Nice, où était enregistrée la société "leLokal" de M. Cenazandotti.
Les deux jeunes hommes, que Raphaël Graven qualifiait de "petits frères", étaient présents à la cérémonie d'obsèques mercredi au crématorium de Nice. M. Cenazandotti a publié une photo prise à cette occasion, où lui et M. Hamadi entourent la mère du défunt.
"A travers nos souvenirs, nos rires, nos rencontres et toutes les histoires qui s'y sont écrites, le Lokal continuera de vivre dans le coeur et la mémoire de chacun d'entre nous. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait de ce lieu un espace de partage, de solidarité et de vie", a-t-il ajouté.
Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne "jeanpormanove" montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Lui-même et ses acolytes ont assuré qu'il s'agissait de contenus scénarisés.
L'autopsie réalisée la semaine dernière a conclu que le décès de Raphaël Graven n'était pas dû à l'intervention d'un tiers mais probablement à des causes d'origines médicales ou toxicologiques. L'examen de prélèvements est toujours en cours.
Avant même son décès, les vidéos de Jean Pormanove faisaient l'objet d'une enquête ouverte en décembre notamment pour "violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables", après leur mise en lumière par Mediapart. En janvier, M. Cenazandotti, 26 ans, et M. Hamadi, 23 ans, avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête avant d'être relâchés sans charges.
En plus de l'enquête menée à Nice, le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur la plateforme Kick et le gouvernement annoncé son intention d'attaquer l'entreprise pour "manquement face à la loi" pour la confiance dans l'économie numérique.
M.Chau--ThChM