The China Mail - Au Pakistan, l'inflation assombrit l'avenir politique d'Imran Khan

USD -
AED 3.672501
AFN 69.504784
ALL 84.350327
AMD 383.839731
ANG 1.789699
AOA 916.999734
ARS 1320.005101
AUD 1.55135
AWG 1.8025
AZN 1.701786
BAM 1.695528
BBD 2.019931
BDT 122.652264
BGN 1.712855
BHD 0.376987
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.289721
BOB 6.912904
BRL 5.577195
BSD 1.000429
BTN 87.444679
BWP 13.523249
BYN 3.273935
BYR 19600
BZD 2.009545
CAD 1.382805
CDF 2890.000048
CHF 0.813065
CLF 0.02503
CLP 981.929699
CNY 7.176897
CNH 7.20844
COP 4188.5
CRC 505.767255
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.950149
CZK 21.500986
DJF 177.720236
DKK 6.52669
DOP 60.999635
DZD 130.664101
EGP 48.714203
ERN 15
ETB 138.208119
EUR 0.87453
FJD 2.26815
FKP 0.749719
GBP 0.754495
GEL 2.698421
GGP 0.749719
GHS 10.500154
GIP 0.749719
GMD 71.999841
GNF 8674.999869
GTQ 7.675736
GYD 209.303031
HKD 7.849495
HNL 26.350086
HRK 6.593796
HTG 131.278148
HUF 350.110202
IDR 16445.8
ILS 3.376935
IMP 0.749719
INR 87.670602
IQD 1310
IRR 42112.500036
ISK 124.369836
JEP 0.749719
JMD 160.078717
JOD 0.708986
JPY 149.234498
KES 129.514208
KGS 87.449822
KHR 4014.99961
KMF 431.502094
KPW 899.916557
KRW 1388.7497
KWD 0.3059
KYD 0.833727
KZT 543.834174
LAK 21580.00015
LBP 90510.565691
LKR 302.24403
LRD 201.000209
LSL 18.010031
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.414996
MAD 9.103968
MDL 17.067261
MGA 4429.999902
MKD 53.968518
MMK 2098.902778
MNT 3590.484358
MOP 8.089174
MRU 39.820231
MUR 46.149454
MVR 15.395576
MWK 1736.501579
MXN 18.852201
MYR 4.25986
MZN 63.9598
NAD 18.010228
NGN 1530.703679
NIO 36.750152
NOK 10.30182
NPR 139.9101
NZD 1.692005
OMR 0.384501
PAB 1.000438
PEN 3.569058
PGK 4.13025
PHP 57.821003
PKR 283.250264
PLN 3.737155
PYG 7492.815376
QAR 3.64075
RON 4.439095
RSD 102.482983
RUB 81.239386
RWF 1440
SAR 3.751252
SBD 8.244163
SCR 14.145159
SDG 600.499958
SEK 9.779805
SGD 1.295605
SHP 0.785843
SLE 23.000207
SLL 20969.503947
SOS 571.501722
SRD 36.670164
STD 20697.981008
STN 21.575
SVC 8.753321
SYP 13001.94935
SZL 18.010025
THB 32.730313
TJS 9.563891
TMT 3.51
TND 2.880175
TOP 2.342098
TRY 40.593202
TTD 6.788933
TWD 29.822401
TZS 2569.999739
UAH 41.765937
UGX 3586.538128
UYU 40.034504
UZS 12605.000148
VES 123.721575
VND 26202.5
VUV 119.475888
WST 2.757115
XAF 568.669132
XAG 0.026956
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XCG 1.80294
XDR 0.69341
XOF 566.500796
XPF 104.925025
YER 240.649714
ZAR 17.99443
ZMK 9001.199026
ZMW 22.984061
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.5500

    909.41

    -0.06%

  • BEL20

    -6.0100

    4615.16

    -0.13%

  • PX1

    4.7100

    7861.96

    +0.06%

  • ISEQ

    -141.8500

    11485.24

    -1.22%

  • OSEBX

    -12.0900

    1621.45

    -0.74%

  • PSI20

    -26.1400

    7661.89

    -0.34%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.1200

    2983.6

    +1.57%

  • N150

    -28.1600

    3677.15

    -0.76%

Au Pakistan, l'inflation assombrit l'avenir politique d'Imran Khan
Au Pakistan, l'inflation assombrit l'avenir politique d'Imran Khan

Au Pakistan, l'inflation assombrit l'avenir politique d'Imran Khan

Maira Tayyab a envisagé de mendier pour nourrir sa famille et Mohammad Hanif ne cache pas être tourmenté par des pensées criminelles. Au Pakistan, l'inflation galopante accable la population et fragilise le Premier ministre, Imran Khan, à un an des élections.

Taille du texte:

Maira et Mohammad sont tous les deux trop fiers et honnêtes pour laisser libre cours à leurs impulsions. Mais leurs tourments sont partagés par des millions de Pakistanais.

"Nous ne pouvons pas mendier, nous sommes des cols-blancs", s'insurge Maira, une femme au foyer de 40 ans habitant à Karachi, mégalopole portuaire du sud du Pakistan et capitale financière du pays. "Mais nous ne savons pas comment joindre les deux bouts", avoue-t-elle à l'AFP.

L'inflation a atteint les 10% en 2021, selon la Banque mondiale. Le coût de certains produits de base s'est envolé: le prix du litre d'essence a augmenté de 45% en un an et celui du litre d'huile de cuisine de 130% depuis 2018.

Kursheed Sharif, 50 ans et mère de cinq enfants, est tout aussi désespérée que Maira. "La mort semble la seule alternative à la survie sous ce gouvernement", s'emporte-t-elle, au bord des larmes, dans le misérable logement qu'elle loue à Karachi.

Imran Khan et son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), sont arrivés au pouvoir en 2018 en promettant de mettre fin à des décennies de corruption et de népotisme, et de créer un Etat-providence islamique avec un système de taxation plus efficace pour financer des programmes sociaux.

Mais son incapacité à tenir cet engagement se ressent déjà dans les sondages. Et en décembre, le PTI a subi une retentissante défaite lors d'élections provinciales dans son fief du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest).

"Le gouvernement se vante de ses prouesses économiques, mais en réalité il est sur le recul et a perdu sa crédibilité", estime Tauseef Ahmed Khan, un commentateur politique.

- Dette extérieure -

Les analystes admettent que l'ancien champion de cricket avait hérité d'une situation très délicate et que la pandémie de Covid-19 ne l'a pas aidé. Mais ils questionnent aussi ses choix.

"Rien n'est stable", s'inquiète Rashid Alam, qui travaille pour une banque internationale à Karachi. "Un chômage et une inflation en hausse (...), c'est la réalité politique et économique au Pakistan".

Si la croissance économique pourrait s'établir à 4% en 2022, elle est restée pratiquement nulle ces trois dernières années.

La roupie s'est fortement dépréciée, de 12% contre le dollar depuis juillet, en raison notamment d'un déficit commercial de 5 milliards de dollars (4,3 milliards d'euros) et ce malgré la hausse de 10% des envois en devises de sa diaspora.

M. Khan a objecté la semaine dernière que les problèmes économiques du Pakistan, en particulier l'inflation, ne lui sont pas spécifiques et qu'il reste "l'un des pays les meilleur marché" au monde.

Les secteurs manufacturier et des services ont semblé rebondir avec la suppression des mesures de confinement liées au Covid. Et l'agriculture devrait bénéficier cette année de pluies plus abondantes.

Mais l'autre grand problème de l'économie pakistanaise tient au remboursement d'une dette extérieure qui s'établit à 127 milliards de dollars.

- Mini-budget -

M. Khan avait réussi à obtenir en 2019 du Fonds monétaire international (FMI) un prêt échelonné de 6 milliards de dollars. Mais seulement un tiers a été versé et le FMI a bloqué le reste en attendant que le gouvernement pakistanais mette en œuvre les réformes auxquelles il s'était engagé.

Pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche de 1 milliard de dollars lors d'une réunion prévue ce mois-ci, le gouvernement a présenté un mini-budget d'austérité, qui prévoit de mettre fin à des exonérations de taxe sur des produits de base et des denrées alimentaires.

L'opposition, qui craint que ces mesures n'entraînent une nouvelle augmentation des prix, a annoncé plusieurs grandes marches contre le gouvernement dans les semaines à venir.

Au bord du défaut de paiement, le Pakistan a récemment obtenu de la Chine et de l'Arabie saoudite des prêts de 3 milliards de dollars chacune, et de 2 milliards auprès des Emirats arabes unis.

"Tous les prêts qui sont souscrits actuellement, d'où qu'ils viennent, sont destinés à rembourser des prêts antérieurs", souligne Qaiser Bengali, un économiste indépendant. "Pour l'essentiel l'économie est en banqueroute. Le Pakistan ne peut pas rembourser ses prêts".

Le gouvernement doit composer avec un taux de recouvrement de l'impôt très faible. Moins de deux millions de personnes ont payé leur dû en 2020, sur une population de 220 millions d'habitants. Moins de 10% du PIB est ainsi tiré des revenus fiscaux.

Dans son petit magasin de réparation de batteries automobiles, Mohammad Hanif nourrit les idées les plus noires. "Des pensées (criminelles) occupent mon esprit sur la manière d'arriver à joindre les deux bouts. Mais je crains Allah, alors je les repousse", avoue-t-il.

I.Taylor--ThChM--ThChM