The China Mail - Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les "constructions anarchiques"

USD -
AED 3.672505
AFN 66.266513
ALL 83.27126
AMD 382.279587
ANG 1.790202
AOA 916.99992
ARS 1412.006102
AUD 1.526974
AWG 1.8025
AZN 1.709472
BAM 1.684198
BBD 2.013055
BDT 122.136156
BGN 1.683396
BHD 0.37704
BIF 2949.828629
BMD 1
BND 1.300529
BOB 6.931234
BRL 5.289398
BSD 0.999466
BTN 88.614561
BWP 14.187976
BYN 3.409862
BYR 19600
BZD 2.010135
CAD 1.401345
CDF 2137.502645
CHF 0.7945
CLF 0.023649
CLP 927.729799
CNY 7.11275
CNH 7.09396
COP 3708.9
CRC 502.05818
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.952487
CZK 20.81125
DJF 177.978325
DKK 6.42246
DOP 64.148051
DZD 130.119021
EGP 47.150972
ERN 15
ETB 153.517414
EUR 0.860104
FJD 2.27485
FKP 0.76162
GBP 0.758755
GEL 2.69948
GGP 0.76162
GHS 10.974239
GIP 0.76162
GMD 73.498271
GNF 8676.033051
GTQ 7.66177
GYD 209.09956
HKD 7.77033
HNL 26.291314
HRK 6.480699
HTG 130.836534
HUF 330.620503
IDR 16727.35
ILS 3.210795
IMP 0.76162
INR 88.71205
IQD 1309.398736
IRR 42112.496498
ISK 126.450171
JEP 0.76162
JMD 160.37683
JOD 0.709036
JPY 154.459498
KES 129.1788
KGS 87.449844
KHR 4005.976241
KMF 427.497632
KPW 900.002739
KRW 1465.910162
KWD 0.30666
KYD 0.832885
KZT 522.657205
LAK 21694.445282
LBP 89501.621077
LKR 305.549336
LRD 182.404533
LSL 16.99454
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.453536
MAD 9.261883
MDL 16.821311
MGA 4473.569771
MKD 52.985322
MMK 2099.574422
MNT 3579.076518
MOP 8.000499
MRU 39.988289
MUR 45.799294
MVR 15.404998
MWK 1732.765562
MXN 18.26285
MYR 4.129019
MZN 63.95989
NAD 16.993882
NGN 1441.910216
NIO 36.780283
NOK 10.034198
NPR 141.783641
NZD 1.763875
OMR 0.384496
PAB 0.999427
PEN 3.367148
PGK 4.222981
PHP 58.871001
PKR 282.458277
PLN 3.63967
PYG 7040.597969
QAR 3.643441
RON 4.372802
RSD 100.80442
RUB 80.69796
RWF 1453.2428
SAR 3.750068
SBD 8.237372
SCR 15.116294
SDG 600.49754
SEK 9.406175
SGD 1.300295
SHP 0.750259
SLE 23.375023
SLL 20969.503298
SOS 570.154099
SRD 38.588966
STD 20697.981008
STN 21.0985
SVC 8.745635
SYP 11056.921193
SZL 16.990751
THB 32.349591
TJS 9.254993
TMT 3.5
TND 2.943945
TOP 2.40776
TRY 42.254503
TTD 6.757548
TWD 31.091599
TZS 2439.999818
UAH 42.0333
UGX 3658.079766
UYU 39.741144
UZS 11967.122061
VES 233.26555
VND 26330
VUV 122.187972
WST 2.81293
XAF 564.864178
XAG 0.018852
XAU 0.000238
XCD 2.70255
XCG 1.801381
XDR 0.704774
XOF 564.864178
XPF 102.700119
YER 238.498045
ZAR 17.009405
ZMK 9001.202
ZMW 22.412628
ZWL 321.999592
  • AEX

    -6.9700

    961.51

    -0.72%

  • BEL20

    -40.1800

    5046.3

    -0.79%

  • PX1

    -9.0700

    8232.49

    -0.11%

  • ISEQ

    -31.4200

    12534.6

    -0.25%

  • OSEBX

    1.3000

    1623.58

    +0.08%

  • PSI20

    21.5600

    8315.49

    +0.26%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -60.5200

    4231.81

    -1.41%

  • N150

    0.7400

    3709.6

    +0.02%

Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les "constructions anarchiques"
Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les "constructions anarchiques" / Photo: © AFP

Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les "constructions anarchiques"

"Nos maisons détruites et nos affaires volées, où irons-nous ?" s'indigne Passy, une mère de famille de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en regardant une pelleteuse en train de démolir son logement.

Taille du texte:

Après de graves inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts début avril dans la mégalopole surpeuplée, les autorités congolaises ont entamé une campagne de démolition des constructions anarchiques installées sur les rives du fleuve Congo, où les bilans sont souvent lourds après chaque déluge s'abattant sur ce vaste pays équatorial.

"Les autorités, ayez pitié de nous, pourquoi nous traiter de la sorte?", implore Passy en vain.

Le ministre provincial des Infrastructures et des Travaux publics a fait le déplacement pour superviser l'opération de démolition à Ngaliema, un quartier du nord-ouest de la ville de quelque 17 millions d'habitants, touché par les dernières inondations.

La maison de Passy fait partie des quinze parcelles condamnées par les autorités. Une goutte d'eau toutefois au regard des immenses bidonvilles qui s'étendent en périphérie de Kinshasa.

"Vous condamnez l'État en disant qu'il n'agit pas. Maintenant on veut agir", rétorque le ministre Alain Tshilungu devant la presse. La veille, la Ville de Kinshasa a annoncé le début effectif de l'opération annoncée en novembre dernier.

La pelleteuse s'attaque ensuite à un immeuble construit illégalement au bord d'une rivière.

- "Plus grand-chose" -

La famille qui l'occupe sort précipitamment. Une mère, son jeune fils et ses deux fillettes se blottissent les uns contre les autres, hagards, devant un petit tas d'effets personnels sauvés de la démolition et éparpillés sur le sol.

La jeune femme dit n'avoir "pas la force" de commenter la décision des autorités.

Après une dizaine de coups, les murs cèdent et l'édifice s'effondre sous un épais nuage de poussière. Un chien apeuré s'échappe des décombres.

Peu après, ce sont les riverains qui envahissent les lieux et pillent tout ce qu'ils peuvent: portes, fenêtres, lavabos ou même cuves de toilettes.

Augustin Masudi, un occupant de l'immeuble, regarde le spectacle, les yeux larmoyants. Ce père de six enfants a réussi à sauver un matelas, un congélateur et quelques affaires de l'endroit où il vivait depuis trois ans.

"Il ne nous reste plus grand-chose, tout est pillé. Les autorités devraient nous accorder une ou deux semaines de préavis" se désole-t-il, la voix nouée.

Dady Kasongo, une autre victime de l'opération, semble tétanisé derrière ses lunettes noires. Il a investi "des milliers de dollars" en matériaux pour construire sa maison, démolie sous ses yeux avant même la fin des travaux.

Selon lui, les parcelles ont été "enregistrées en bonne et due forme" auprès des services de l'État et il espère pouvoir obtenir des réparations.

Mais ce combat a peu de chances d'aboutir. "Ce que nous faisons ce n'est pas une démolition méchante, c'est plutôt une récupération de l'emprise publique de l'État", affirme le ministre Tshilungu, qui rappelle que les berges et lits de rivières sont des zones interdites à la construction.

Dans un pays classé parmi les plus pauvres au monde et en proie à une forte corruption, nombre de propriétaires ont reçu des "permis de construire frauduleux", selon les autorités locales.

Les opérations de démolition se suivent et se ressemblent à Kinshasa depuis des décennies, sans parvenir à régler ni le problème de l'engorgement urbain, ni l'absence d'infrastructures adaptées à la forte croissance démographique.

Selon les experts, le changement climatique accentue les phénomènes extrêmes en Afrique, qui pourraient toucher jusqu'à 118 millions d'Africains d'ici 2030.

D.Wang--ThChM