The China Mail - En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements "nécessaires" mais "exemplaires"

USD -
AED 3.673042
AFN 69.824515
ALL 86.361437
AMD 382.900119
ANG 1.789679
AOA 917.503981
ARS 1134.355808
AUD 1.539409
AWG 1.80125
AZN 1.70397
BAM 1.720368
BBD 2.015745
BDT 121.599156
BGN 1.72155
BHD 0.376919
BIF 2971.19233
BMD 1
BND 1.28425
BOB 6.898887
BRL 5.646704
BSD 0.998373
BTN 85.101816
BWP 13.401064
BYN 3.267186
BYR 19600
BZD 2.005366
CAD 1.37365
CDF 2865.000362
CHF 0.821469
CLF 0.024533
CLP 941.452258
CNY 7.204304
CNH 7.172595
COP 4170.119189
CRC 507.806659
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.991688
CZK 21.866604
DJF 177.78071
DKK 6.565104
DOP 58.961165
DZD 132.208295
EGP 49.88433
ERN 15
ETB 135.150899
EUR 0.879504
FJD 2.251804
FKP 0.740284
GBP 0.738798
GEL 2.740391
GGP 0.740284
GHS 11.031359
GIP 0.740284
GMD 72.000355
GNF 8648.45846
GTQ 7.66328
GYD 208.866605
HKD 7.83305
HNL 25.986718
HRK 6.629704
HTG 130.632889
HUF 355.270388
IDR 16246.25
ILS 3.611275
IMP 0.740284
INR 85.14205
IQD 1307.824251
IRR 42125.000352
ISK 127.660386
JEP 0.740284
JMD 158.648898
JOD 0.70904
JPY 142.56504
KES 129.023178
KGS 87.450384
KHR 3996.129657
KMF 434.503794
KPW 899.986376
KRW 1365.730383
KWD 0.30651
KYD 0.831948
KZT 510.612658
LAK 21569.248362
LBP 89450.587149
LKR 298.887276
LRD 199.665743
LSL 17.869728
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.454545
MAD 9.176848
MDL 17.310991
MGA 4464.08937
MKD 54.123235
MMK 2099.305353
MNT 3578.330711
MOP 8.051722
MRU 39.703567
MUR 45.710378
MVR 15.460378
MWK 1731.09909
MXN 19.243604
MYR 4.231039
MZN 63.910377
NAD 17.869728
NGN 1589.803725
NIO 36.741874
NOK 10.106304
NPR 136.163082
NZD 1.670704
OMR 0.384879
PAB 0.998373
PEN 3.652637
PGK 4.092888
PHP 55.370375
PKR 281.388398
PLN 3.746678
PYG 7964.990984
QAR 3.638739
RON 4.446204
RSD 103.109469
RUB 79.342042
RWF 1430.091921
SAR 3.750687
SBD 8.350767
SCR 14.316752
SDG 600.503676
SEK 9.532404
SGD 1.287304
SHP 0.785843
SLE 22.720371
SLL 20969.500214
SOS 570.523816
SRD 37.177504
STD 20697.981008
SVC 8.735541
SYP 13001.953138
SZL 17.865154
THB 32.503038
TJS 10.232924
TMT 3.505
TND 2.984123
TOP 2.342104
TRY 38.853504
TTD 6.786295
TWD 29.972304
TZS 2692.96741
UAH 41.440296
UGX 3644.280248
UYU 41.474249
UZS 12882.966091
VES 94.846525
VND 25954
VUV 121.378793
WST 2.776216
XAF 576.995206
XAG 0.029862
XAU 0.000298
XCD 2.70255
XDR 0.717597
XOF 576.995206
XPF 104.903901
YER 243.850363
ZAR 17.84386
ZMK 9001.203587
ZMW 27.304394
ZWL 321.999592
  • AEX

    -9.5500

    917.39

    -1.03%

  • BEL20

    -48.0100

    4439.13

    -1.07%

  • PX1

    -129.7600

    7734.4

    -1.65%

  • ISEQ

    -56.6300

    11269.7

    -0.5%

  • OSEBX

    2.9400

    1549.67

    +0.19%

  • PSI20

    -44.9900

    7330.9

    -0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -9.3100

    2649.89

    -0.35%

  • N150

    -18.5000

    3539.55

    -0.52%

En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements "nécessaires" mais "exemplaires"
En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements "nécessaires" mais "exemplaires" / Photo: © AFP

En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements "nécessaires" mais "exemplaires"

Un maire breton "conciliant", des relations de voisinage cultivées avec autant de soin que ses champs, quatre millions d'euros et une coopérative à la manoeuvre sur l'administratif: en six ans, Mathis Talec a progressivement modernisé et agrandi l'élevage de porcs familial.

Taille du texte:

Ses 270 truies sont inséminées dans un bâtiment flambant neuf (450.000 euros) qui leur permet de sortir de leur cage. Elles passent ensuite leur gestation sur paille avant de rejoindre la "maternité-liberté" (1 million) qui permet, peu après la mise-bas, de libérer la truie de sa cage pour la laisser évoluer auprès de ses petits.

"On a visité dix maternités-liberté, chacune m'a apporté une idée", explique l'éleveur à propos de ce système que la filière, régulièrement accusée de favoriser des exploitations industrielles et de ne pas en faire assez sur le bien-être animal, veut généraliser d'ici 2050.

Les porcelets sont revigorés par un sol chauffé par une pompe à chaleur, une sonde permet à la truie de faire tomber dans l'auge sa nourriture – produite à la ferme ou sur la commune – et d'éviter le gaspillage.

Les salles post-sevrage et d'engraissement ont été modernisées, la fosse à lisier couverte et d'immenses panneaux solaires installés.

"J'essaye d'épandre le plus rapidement possible, de vite remuer la terre pour éviter les odeurs. Je traite mes cultures la nuit pour ne pas embêter les voisins", explique Mathis Talec, qui, à 28 ans, travaille avec sa femme.

Un élevage "exemplaire", selon David Riou, éleveur et chargé de la responsabilité sociétale au sein de l'interprofession (Inaporc), déplorant la lourdeur des démarches administratives qui ralentit ses démarches à lui.

Mathis Talec se félicite lui de l'assistance de Porélia, sixième coopérative française qui, en plus de lui assurer la vente de ses porcs charcutiers, lui a fourni une assistance logistique pour convaincre les banques de lui prêter plus de quatre millions d'euros en six ans mais surtout les autorités administratives qui demandent des dossiers "complexes".

"Ne manque plus que le tampon du préfet" pour l'autorisation environnementale, nécessaire puisqu'il dépasse le seuil de "2.000 places" de porcs charcutiers où se succèdent plusieurs générations de cochons par an, se félicite Morgane Rannou, sa présidente. Elle souligne le "courage" de l'éleveur, quand d'autres sont "plus réticents" à investir face aux "attaques d'associations anti-élevage".

- "Faire confiance aux éleveurs" -

Le père de Mathis Talec produisait un peu plus de 6.000 porcs charcutiers par an, aujourd'hui, il atteint 8.500 et vise les 10.000. Au-delà, il fera partie des 4,5% des exploitations qui produisent le plus parmi les 13.000 existantes.

Pour lui, l'agrandissement est signe d'embauches et de conditions de travail améliorées grâce à la modernisation. Avec deux salariés, il peut se permettre avec sa femme et ses deux enfants, "trois semaines de vacances par an et un week-end par mois".

En dix ans, la France a perdu 25% de ses élevages de plus de 300 porcs. En volume, la production a baissé de 3,9%, un rythme supérieur à la baisse de consommation (-3%). D'ici 2035, un tiers des éleveurs partira à la retraite et toutes les exploitations ne sont pas transmissibles, avec des investissements parfois trop lourds.

"Si on veut produire le même nombre de porcs, il faut bien que les élevages s'agrandissent", affirme Anne Richard, directrice de l'interprofession, rappelant que c'est la seule viande pour laquelle la France a un taux d'auto-approvisionnement "encore" proche de 100%.

"Il faut faire confiance aux éleveurs et leur enlever des contraintes, les élevages français n'ont rien à voir avec les élevages industriels chinois ou américains", plaide-t-elle, quelques jours avant l'examen à l'Assemblée de la loi "Duplomb", avec laquelle les éleveurs espèrent voir relever les seuils à partir desquels une autorisation environnementale est nécessaire et simplifier la procédure de consultation publique.

L'objectif est "d'ouvrir les vannes aux élevages industriels", déplore Sandy Olivar Calvo de Greenpeace, qui met en avant qu'une très petite minorité des élevages français est concernée par le régime d'autorisation et qu'il faut qu'elle le reste vu les "risques pour l'environnement".

Mathis Talec s'astreint lui à des pratiques d'épandage et à un traitement de ses effluents rigoureux dans une région touchée par la prolifération des algues vertes, attribuée en partie par des experts aux pratiques agricoles.

U.Feng--ThChM