The China Mail - L'hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises

USD -
AED 3.67247
AFN 70.512766
ALL 83.874982
AMD 384.81606
ANG 1.789623
AOA 917.000266
ARS 1188.4493
AUD 1.526955
AWG 1.8025
AZN 1.723681
BAM 1.672846
BBD 2.023179
BDT 122.542542
BGN 1.669403
BHD 0.377212
BIF 2984.450375
BMD 1
BND 1.277071
BOB 6.923863
BRL 5.484502
BSD 1.00201
BTN 85.833055
BWP 13.307217
BYN 3.279134
BYR 19600
BZD 2.012744
CAD 1.364385
CDF 2877.000375
CHF 0.798698
CLF 0.024274
CLP 931.489991
CNY 7.16785
CNH 7.167905
COP 4039
CRC 506.012967
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.31372
CZK 21.133203
DJF 178.428773
DKK 6.374098
DOP 59.539491
DZD 129.739022
EGP 49.894485
ERN 15
ETB 135.249883
EUR 0.854275
FJD 2.237701
FKP 0.727166
GBP 0.727755
GEL 2.720086
GGP 0.727166
GHS 10.37096
GIP 0.727166
GMD 71.494362
GNF 8681.595019
GTQ 7.706585
GYD 209.631825
HKD 7.84985
HNL 26.17565
HRK 6.432804
HTG 131.307948
HUF 341.188497
IDR 16202.2
ILS 3.382965
IMP 0.727166
INR 85.497599
IQD 1312.583127
IRR 42124.999702
ISK 121.310244
JEP 0.727166
JMD 160.528252
JOD 0.708974
JPY 144.385501
KES 129.504895
KGS 87.2908
KHR 4016.558897
KMF 420.225003
KPW 900.020755
KRW 1359.010268
KWD 0.30576
KYD 0.835055
KZT 519.661804
LAK 21609.901295
LBP 89779.923705
LKR 300.527308
LRD 200.40543
LSL 17.713533
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.42702
MAD 9.069534
MDL 16.958619
MGA 4404.947226
MKD 52.499115
MMK 2099.322338
MNT 3585.047192
MOP 8.101732
MRU 39.748875
MUR 45.15991
MVR 15.404981
MWK 1737.516465
MXN 18.87794
MYR 4.228502
MZN 63.960293
NAD 17.713457
NGN 1547.292461
NIO 36.873257
NOK 10.050835
NPR 137.331714
NZD 1.64762
OMR 0.384476
PAB 1.002014
PEN 3.580907
PGK 4.130386
PHP 56.630407
PKR 284.169475
PLN 3.61862
PYG 7999.828936
QAR 3.663664
RON 4.337503
RSD 100.162989
RUB 78.591236
RWF 1446.875481
SAR 3.750117
SBD 8.347338
SCR 14.674916
SDG 600.497717
SEK 9.46185
SGD 1.275395
SHP 0.785843
SLE 22.502862
SLL 20969.503664
SOS 572.643139
SRD 37.606006
STD 20697.981008
SVC 8.767946
SYP 13001.678547
SZL 17.699335
THB 32.612008
TJS 9.909933
TMT 3.51
TND 2.950485
TOP 2.342104
TRY 39.885385
TTD 6.808394
TWD 29.163504
TZS 2637.087021
UAH 41.679183
UGX 3600.066715
UYU 40.29492
UZS 12557.039546
VES 106.17856
VND 26099
VUV 120.127776
WST 2.746461
XAF 561.059411
XAG 0.027764
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XDR 0.697778
XOF 561.054612
XPF 102.006167
YER 242.249768
ZAR 17.89657
ZMK 9001.201015
ZMW 23.62229
ZWL 321.999592
  • AEX

    7.6500

    918.31

    +0.84%

  • BEL20

    32.1900

    4502.89

    +0.72%

  • PX1

    99.0000

    7656.4

    +1.31%

  • ISEQ

    70.9500

    11333.57

    +0.63%

  • OSEBX

    14.0600

    1611.63

    +0.88%

  • PSI20

    52.7600

    7484.31

    +0.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -19.5600

    2488.72

    -0.78%

  • N150

    15.7400

    3593.86

    +0.44%

L'hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises
L'hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises / Photo: © AFP/Archives

L'hyperconnexion, un danger croissant pour les salariés et les entreprises

Courriels, notifications, visioconférences... La connexion permanente aux écrans et la multiplication des moyens de communication engendrent des journées de travail "infinies" aux interruptions permanentes, avec de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique, alertent des experts et plusieurs études récentes.

Taille du texte:

Selon un récent rapport mondial de Microsoft, qui a mesuré l'utilisation des outils numériques par 31.000 "travailleurs du savoir" dans 31 pays dont la France, "un employé moyen reçoit désormais 117 emails et 153 messages Teams par jour".

Durant les heures de travail, les salariés "sont interrompus en moyenne toutes les deux minutes - soit 275 fois par jour - par des réunions, des emails ou des notifications de chat", d'après cette étude réalisée sur la base de "signaux de productivité Microsoft 365 agrégés et anonymisés" par le géant du logiciel.

L'hyperconnexion allonge considérablement la journée de travail: la société indique que "40% des employés consultent leurs emails avant 6 heures du matin", et qu'en plus des pics d'activité observés jusque-là en matinée et en début d'après-midi vient s'en ajouter un autre en soirée, avec 29% des employés qui consultent leurs mails vers 22 heures.

En France, 65% des salariés se disent dépendants aux écrans et leur entreprise n'agit pour limiter leur connexion que pour 16% d'entre eux, selon une étude réalisée par Viavoice pour le cabinet de conseil en prévention santé Verbateam.

Aussi les trois-quarts des 1.000 personnes interrogées pour cette étude déclarent avoir "déjà ressenti des effets négatifs liés à leur usage numérique", avec notamment des troubles du sommeil (pour 76%), des difficultés de concentration (77%), un sentiment de pression constante (78%) ou de "stress et anxiété face aux sollicitations numériques".

- Perte de contrôle -

"On voit ce phénomène non seulement s'aggraver, mais il y a aussi une tendance assez étonnante à la banalisation, voire la valorisation de cette hyperconnexion en entreprise", a déclaré à l'AFP la directrice générale de Verbateam Flore Serré.

"Il y a vraiment une pratique qui devient addictogène", selon elle, l'addiction étant définie comme "un besoin compulsif, un usage chronique et surtout, une perte de contrôle".

"Les entreprises de services sont beaucoup plus impactées que les entreprises qui ont des régimes de 3x8", relève de son côté la présidente de la Fédération des intervenants des risques psychosociaux (Firps) Isabelle Tarty.

"Avant on allait chez le client, on avait un rendez-vous le matin, un rendez-vous l'après-midi, mais ça n'était pas quatre à cinq grosses réunions dans la même journée. En termes de charge mentale, ça n'a pas encore été très bien analysé", dit-elle.

Mme Tarty ajoute avoir même rencontré des chauffeurs de bus et de métro "qui se mettent à avoir à traiter des mails à l'issue de leur travail".

"Contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas les plus jeunes générations qui sont les plus touchées" par l'hyperconnexion, selon Flore Serré, mais "plutôt la tranche du milieu, les 35-45 ans", alors que "les jeunes, finalement, ont un petit peu plus de recul".

Le droit à la déconnexion, pour lequel la loi du 8 août 2016 (dite El Khomri) prévoit pourtant une obligation de négocier dans les entreprises à partir de 50 salariés, est loin d'être toujours effectif, malgré les chartes signées en entreprise.

Selon le dernier sondage publié lundi par l'Union des cadres et techniciens de la CGT (Ugict), 67% des cadres "souhaiteraient disposer d'un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur vie privée et leur santé", une proportion en hausse de 11 points par rapport à 2016.

Quelle que soit la situation dans leur entreprise, les salariés "ont le droit de ne pas être joignables en dehors de leur temps de travail, indépendamment de l'existence d'un accord", rappelle Pauline Mureau, avocate en droit social au cabinet Voltaire Avocats.

"Mais les temps de repos ne sont pas toujours respectés, ce qui génère des contentieux assez importants avec des risques assez significatifs pour les employeurs", d'après l'avocate.

Elle explique que le salarié "pourra simplement produire les emails qu'il a reçus ou envoyés pour justifier qu'il a été contacté et qu'il répondait à 23 heures et qu'il a répondu à un mail suivant à 8 heures le lendemain".

W.Cheng--ThChM