The China Mail - Procès pour corruption: les magistrats répliquent vigoureusement à Dati

USD -
AED 3.673015
AFN 66.368333
ALL 83.534387
AMD 382.563278
ANG 1.789982
AOA 916.999859
ARS 1419.999484
AUD 1.529321
AWG 1.805
AZN 1.698148
BAM 1.691269
BBD 2.014078
BDT 122.093375
BGN 1.691692
BHD 0.376936
BIF 2945.37043
BMD 1
BND 1.302895
BOB 6.935257
BRL 5.296299
BSD 0.999991
BTN 88.640707
BWP 13.381932
BYN 3.408999
BYR 19600
BZD 2.011138
CAD 1.401795
CDF 2150.000106
CHF 0.8047
CLF 0.023973
CLP 940.470182
CNY 7.11935
CNH 7.121575
COP 3754.39
CRC 502.071065
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.35113
CZK 21.002502
DJF 178.068332
DKK 6.457695
DOP 64.285158
DZD 130.483978
EGP 47.2622
ERN 15
ETB 153.555832
EUR 0.86483
FJD 2.278501
FKP 0.760102
GBP 0.758655
GEL 2.705002
GGP 0.760102
GHS 10.939892
GIP 0.760102
GMD 72.999667
GNF 8680.162223
GTQ 7.665101
GYD 209.207807
HKD 7.773545
HNL 26.309873
HRK 6.515296
HTG 130.921292
HUF 331.689501
IDR 16689.9
ILS 3.23525
IMP 0.760102
INR 88.70835
IQD 1310.002508
IRR 42100.000076
ISK 126.440268
JEP 0.760102
JMD 160.955025
JOD 0.708994
JPY 154.0465
KES 129.140184
KGS 87.44966
KHR 4015.824632
KMF 421.000115
KPW 900.001961
KRW 1456.930262
KWD 0.30706
KYD 0.833355
KZT 523.888586
LAK 21713.752043
LBP 89548.343581
LKR 304.079003
LRD 182.99738
LSL 17.18586
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.456542
MAD 9.257616
MDL 16.974948
MGA 4492.351329
MKD 53.207772
MMK 2099.688142
MNT 3580.599313
MOP 8.00633
MRU 39.7091
MUR 45.859741
MVR 15.40501
MWK 1733.987081
MXN 18.38222
MYR 4.159506
MZN 63.949813
NAD 17.18586
NGN 1436.393911
NIO 36.794272
NOK 10.119797
NPR 141.825131
NZD 1.771085
OMR 0.384498
PAB 0.999991
PEN 3.375101
PGK 4.221686
PHP 58.916499
PKR 282.744269
PLN 3.66145
PYG 7083.992702
QAR 3.644728
RON 4.397299
RSD 101.33519
RUB 81.238791
RWF 1453.463737
SAR 3.750643
SBD 8.230592
SCR 13.777359
SDG 600.498917
SEK 9.508905
SGD 1.30212
SHP 0.750259
SLE 23.201708
SLL 20969.499529
SOS 570.47241
SRD 38.496498
STD 20697.981008
STN 21.186257
SVC 8.749492
SYP 11056.839565
SZL 17.180758
THB 32.317023
TJS 9.264794
TMT 3.51
TND 2.952067
TOP 2.342104
TRY 42.2331
TTD 6.783061
TWD 30.971033
TZS 2454.963019
UAH 42.047803
UGX 3510.000778
UYU 39.786927
UZS 12014.769848
VES 228.193994
VND 26300
VUV 122.518583
WST 2.820889
XAF 567.235669
XAG 0.019788
XAU 0.000243
XCD 2.70255
XCG 1.802215
XDR 0.705459
XOF 567.235669
XPF 103.129513
YER 238.505413
ZAR 17.145697
ZMK 9001.197895
ZMW 22.624329
ZWL 321.999592
  • AEX

    10.2700

    961.08

    +1.08%

  • BEL20

    58.4800

    4972.78

    +1.19%

  • PX1

    104.9500

    8055.51

    +1.32%

  • ISEQ

    282.2900

    12294.83

    +2.35%

  • OSEBX

    7.8400

    1607.11

    +0.49%

  • PSI20

    127.7200

    8314.75

    +1.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    53.2000

    3672.19

    +1.47%

Procès pour corruption: les magistrats répliquent vigoureusement à Dati
Procès pour corruption: les magistrats répliquent vigoureusement à Dati / Photo: © AFP/Archives

Procès pour corruption: les magistrats répliquent vigoureusement à Dati

Après la violente charge de la ministre de la Culture Rachida Dati contre les magistrats qui ont ordonné qu'elle soit jugée notamment pour corruption, l'indignation gronde dans la profession, le président du tribunal judiciaire de Paris dénonçant "l’opprobre jetée publiquement" sur leur profession.

Taille du texte:

Estimant que l'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a "gravement mis en cause des magistrats" lors d'une intervention mardi soir sur le plateau de LCI, Peimane Ghaleh-Marzban, président du tribunal judiciaire de Paris depuis quelques jours, a pris la défense des magistrats mis en cause.

"Si toute personne peut librement apporter tout élément d’explication utile à l’appui de sa défense, au titre d’une prise de parole assurant le respect de sa présomption d’innocence, l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques, jette le discrédit sur l’autorité judiciaire et sape la confiance légitime des citoyens dans la justice", a souligné le président du premier tribunal judiciaire de France.

"Il doit être rappelé que tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant", écrit le président du tribunal dans son communiqué.

Mardi soir, Mme Dati avait dénoncé une "procédure émaillée d'incidents" et vilipendé des magistrats qui "marchent" sur les droits de la défense et perpétueraient des "atteintes graves" contre ces derniers.

Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d'après elle, l'aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu'il l'a "reçue deux heures trente dans son bureau" : "J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait".

Dans un communiqué publié mercredi, M. Bohnert a rejeté les accusations de Mme Dati et réaffirmé son "total soutien" aux magistrats du parquet national financier (PNF).

Ce n'est pas la première fois que des personnalités politiques mises en cause par la justice s'en prennent à des magistrats.

Début juillet, le président du Rassemblement national Jordan Bardella avait dénoncé un "acharnement" après une perquisition au siège parisien du RN dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024.

- "Très dangereux" -

"Transformer le juge en ennemi politique, c'est quand même très dangereux. C’est scier la branche sur laquelle on est tous assis", a affirmé Ludovic Friat, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), interrogé par l'AFP.

"Cette déclaration publique émanant d'une membre de l'exécutif est une atteinte intolérable à la séparation des pouvoirs et à l'indépendance de la justice", a estimé de son côté Judith Allenbach, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), sollicitée par l'AFP.

"Les potentielles atteintes aux droits de la défense se contestent par les voies légales et non en jetant le discrédit sur l'autorité judiciaire", a souligné la magistrate.

Mme Dati, 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen.

Elle est soupçonnée d'avoir illégalement fait du lobbying au Parlement européen au tournant des années 2010, en quête de décisions favorables à Renault et Carlos Ghosn, l'ex-patron de Renault-Nissan également mis en cause, et ce contre 900.000 euros.

Les magistrats instructeurs estiment dans leur ordonnance signée mardi dont l'AFP a eu connaissance que ce qu'a fait Rachida Dati au Parlement européen "s'apparente à du lobbying", ce qui "paraît incompatible tant avec son mandat qu'avec la profession d'avocat".

La convention d'honoraires aurait pu servir à masquer cette activité, répondant à des "mécanismes de dissimulation", soulignent les juges.

D'abord placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, Mme Dati a été mise en examen en juillet 2021.

"Nous allons faire appel dès aujourd'hui de cette décision", ont déclaré à l'AFP deux des avocats de Mme Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l'un des nombreux recours sur la prescription des faits qu'ils allèguent a encore été écarté mi-juillet.

D.Pan--ThChM