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Les plus de 300 Sud-Coréens arrêtés jeudi dans une usine aux Etats-Unis par la police de l'immigration vont bientôt être libérés et rapatriés dans leur pays, a annoncé dimanche Séoul.
"Grâce à la réponse rapide et unie… les négociations pour la libération des travailleurs arrêtés ont été conclues", a déclaré dimanche Kang Hoon-sik, chef de cabinet du président Lee Jae Myung.
"Il ne reste plus que les procédures administratives. Une fois celles-ci terminées, un vol charter décollera pour rapatrier nos ressortissants", a-t-il ajouté. Samedi, Séoul avait estimé leur nombre à "plus de 300".
La police de l'immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l'Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.
Il s'agit de l'opération la plus importante jamais menée sur un seul site dans le cadre de la campagne d'expulsion d'immigrés initiée par le président américain Donald Trump. 475 personnes au total ont été arrêtées dans l'usine.
"On leur donne à manger et on leur permet de prendre une douche, mais les conditions (de rétention NDLR) sont mauvaises", a depuis affirmé à l'agence de presse sud-coréenne Yonhap un responsable d'un sous-traitant de LG Energy Solution, qui s'est entretenu avec l'un des travailleurs arrêtés. Selon lui, ils ne sont pas menottés.
Des images du raid, diffusées par les autorités américaines, ont montré des employés arrêtés, menottés et avec des chaînes aux chevilles, en train d'embarquer dans un bus de transport privé.
Un cadre supérieur de LG Energy Solution s'est envolé dimanche pour la Géorgie.
"La priorité immédiate est la libération rapide de nos employés LG Energy Solution et de ceux de nos entreprises partenaires", a déclaré Kim Ki-soo aux journalistes avant de monter à bord de l'avion.
Environ 250 des personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, avait indiqué samedi l'entreprise.
Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l'entreprise.
Vendredi, Hyundai avait dit penser qu'aucune des personnes arrêtées n'était "directement employée" par le groupe.
Quatrième économie d'Asie, la Corée du Sud est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.
En juillet, Séoul avait promis d'investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.
N.Wan--ThChM