The China Mail - Dans les décombres de Gaza, des écoles et des rêves d'enfant

USD -
AED 3.672502
AFN 66.036454
ALL 81.924334
AMD 380.162903
ANG 1.790403
AOA 916.999972
ARS 1451.7623
AUD 1.494635
AWG 1.8025
AZN 1.699877
BAM 1.661132
BBD 2.006879
BDT 121.777831
BGN 1.660435
BHD 0.37708
BIF 2944.418964
BMD 1
BND 1.285906
BOB 6.900857
BRL 5.595402
BSD 0.996391
BTN 89.332937
BWP 13.142542
BYN 2.898136
BYR 19600
BZD 2.003991
CAD 1.371035
CDF 2259.999576
CHF 0.788125
CLF 0.023193
CLP 909.850246
CNY 7.04095
CNH 7.015645
COP 3793.43
CRC 496.780988
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.652061
CZK 20.63155
DJF 177.436202
DKK 6.336515
DOP 62.36729
DZD 129.51899
EGP 47.459497
ERN 15
ETB 154.455231
EUR 0.84828
FJD 2.27745
FKP 0.743131
GBP 0.73974
GEL 2.684952
GGP 0.743131
GHS 11.386202
GIP 0.743131
GMD 73.497209
GNF 8711.715844
GTQ 7.636382
GYD 208.495061
HKD 7.777698
HNL 26.268494
HRK 6.395203
HTG 130.484081
HUF 331.048006
IDR 16780
ILS 3.19577
IMP 0.743131
INR 89.652054
IQD 1305.51474
IRR 42100.000514
ISK 125.539899
JEP 0.743131
JMD 159.063692
JOD 0.708994
JPY 155.683498
KES 128.897735
KGS 87.450525
KHR 3997.842677
KMF 418.999959
KPW 899.961009
KRW 1480.699085
KWD 0.30703
KYD 0.830481
KZT 513.882401
LAK 21585.880634
LBP 89230.605919
LKR 308.538377
LRD 176.366184
LSL 16.645547
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.406989
MAD 9.12289
MDL 16.872064
MGA 4488.98136
MKD 52.217915
MMK 2099.845274
MNT 3553.409727
MOP 7.985969
MRU 39.722944
MUR 45.980029
MVR 15.460334
MWK 1727.824721
MXN 17.94945
MYR 4.065016
MZN 63.952097
NAD 16.645547
NGN 1453.989853
NIO 36.67465
NOK 10.06645
NPR 142.952997
NZD 1.71337
OMR 0.384508
PAB 0.996611
PEN 3.355982
PGK 4.239923
PHP 58.850166
PKR 279.125897
PLN 3.580975
PYG 6732.622819
QAR 3.642633
RON 4.313599
RSD 99.590277
RUB 78.743966
RWF 1451.515641
SAR 3.750605
SBD 8.146749
SCR 13.717572
SDG 601.494114
SEK 9.20525
SGD 1.285275
SHP 0.750259
SLE 24.049659
SLL 20969.503664
SOS 568.545682
SRD 38.406501
STD 20697.981008
STN 20.808915
SVC 8.720135
SYP 11056.89543
SZL 16.638784
THB 31.111025
TJS 9.168415
TMT 3.5
TND 2.915007
TOP 2.40776
TRY 42.822897
TTD 6.775155
TWD 31.487495
TZS 2470.473994
UAH 41.941319
UGX 3590.993638
UYU 39.060974
UZS 11955.256967
VES 282.15965
VND 26334
VUV 121.541444
WST 2.783984
XAF 557.128054
XAG 0.014396
XAU 0.000223
XCD 2.70255
XCG 1.796091
XDR 0.692794
XOF 557.052354
XPF 101.29184
YER 238.49346
ZAR 16.68319
ZMK 9001.199729
ZMW 22.519638
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.3800

    942.29

    -0.04%

  • BEL20

    -3.0300

    5053.21

    -0.06%

  • PX1

    -10.5600

    8110.8

    -0.13%

  • ISEQ

    -65.4500

    13023.96

    -0.5%

  • OSEBX

    0.6600

    1663.02

    +0.04%

  • PSI20

    -44.2300

    8146.63

    -0.54%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    47.0600

    4211.5

    +1.13%

  • N150

    -0.7500

    3747.47

    -0.02%

Dans les décombres de Gaza, des écoles et des rêves d'enfant
Dans les décombres de Gaza, des écoles et des rêves d'enfant / Photo: © AFP

Dans les décombres de Gaza, des écoles et des rêves d'enfant

Ils lèvent le doigt, mâchouillent leur crayon, lorgnent le cahier du voisin... dans un camp de toile du sud de la bande de Gaza ravagée par la guerre, quelques dizaines d'enfants palestiniens "jouent" à l'école, en attendant de pouvoir y retourner vraiment. A un horizon indéterminé.

Taille du texte:

A l'approche de six mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, une tente a été dressée dans un camp de Rafah, à l'initiative d'une directrice d'école, démarche symbolique quand des centaines d'établissements ont été détruits ou endommagés et les autres transformés en refuge pour des personnes déplacées par les combats.

"Cela permet surtout aux enfants de gérer un peu le traumatisme", dit Jonathan Crickx, porte-parole de l'Unicef dans les Territoires palestiniens, qui s'alarme d'une "situation absolument dramatique": "625.000 enfants sont en âge d'aller à l'école, et aucun n'a eu une seule heure de cours dans une école depuis six mois".

- "Catastrophe" pour les enfants -

Selon des informations satellitaires et de terrain recueillies par l'Unicef et plusieurs ONG, 67% des 563 établissements scolaires de Gaza ont subi des frappes et 82,5% été endommagés.

Dans cette bande de terre, où près de la moitié de la population a moins de 18 ans, le système scolaire était déjà miné par le chômage, la pauvreté et des affrontements récurrents avec Israël dont plusieurs guerres depuis 2008.

Mais celle déclenchée le 7 octobre par l'attaque du Hamas ayant entraîné la mort de 1.170 personnes côté israélien, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels, y a cette fois des impacts jamais vus: quelque 33.000 morts dont 14.500 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas, et un quotidien marqué par les déplacements, souvent la faim, et la peur, sur fond de combats et de bombardements.

Plus encore que la reconstruction des écoles, c'est bien celle des enfants et adolescents qui préoccupe les professionnels de santé.

"Reconstruire sera extrêmement complexe, mais restera plus simple que les enjeux d'apprentissage", résume David Skinner, de l'ONG Save the Children.

"On oublie souvent, quand on pense à Gaza, la catastrophe que cela représente pour les enfants. Voici des enfants qui ont perdu des proches, certains ont été tués, ont souffert de graves problèmes physiques, ou sont malades ou mal nourris".

- D'abord chercher du pain -

Deux semaines après le début de la guerre, Majd Halawa, lycéen de 16 ans, a dû évacuer l'appartement familial "en trois minutes". Direction: le sud de Gaza, pour échapper aux combats.

"On passait notre temps à faire la queue pour du pain, on n'avait le temps pour rien d'autre", raconte l'adolescent, réfugié au Canada depuis janvier.

Là-bas, reprendre une vie normale reste difficile, pour lui qui se rêvait avocat.

"C'est vraiment difficile d'étudier seul, de faire rentrer une année scolaire en deux ou trois mois", dit Majd. Il explique ne pas pouvoir "oublier tout ce qui s'est passé", son établissement bombardé, ses amis restés à Gaza, certains injoignables, d'autres tués, a-t-il appris, depuis son départ.

Pour Jonathan Crickx, de l'Unicef, "à peu près l'ensemble des enfants de la bande de Gaza ont besoin d'assistance en santé mentale, c'est la conséquence de six mois de violence et de bombardements intenses". Et "pour qu'un enfant retourne à l'école, il faut non seulement un bâtiment et des professeurs, mais en plus qu'il se sente en sécurité pour apprendre".

Les enfants ont "un cerveau qui fonctionne au prisme du traumatisme", explique la pédopsychiatre Audrey McMahon, qui a travaillé à Gaza pour Médecins sans frontières. "Ils ont tout perdu, et ils continuent à être attaqués, et à souffrir de la faim. Les défis auxquels ils font face sont immenses et il leur faudra du temps pour guérir".

- Pas de stylos -

L'experte anticipe d'importantes "difficultés de concentration", des expressions de "colère ou d'injustice", et rappelle que la malnutrition affecte le développement cérébral des plus petits.

Dans certains pays marqués par la guerre, même après la fin des hostilités, de nombreux enfants ne reprennent jamais le chemin de l'école. En Irak, six ans après que le gouvernement a déclaré le groupe jihadiste Etat islamique défait, des dizaines de milliers d'enfants restent déscolarisés, selon la Banque mondiale.

Alors pour tenter d'éviter un décrochage scolaire sans retour, des écoles d'appoint ont été montées à la hâte à Gaza ces dernières semaines.

Sous la "tente-école" de Rafah, soutenue par des associations privées, une trentaine d'élèves ont appris à déchiffrer leurs premiers mots, d'après Hiba Halaweh, leur institutrice, qui cependant reste modeste: "Les enfants sont contents de s'y remettre mais on a beaucoup de difficultés, à commencer par le manque de cahiers et de stylos".

N.Lo--ThChM