The China Mail - Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale

USD -
AED 3.672498
AFN 68.211665
ALL 83.532896
AMD 383.502854
ANG 1.789699
AOA 916.999572
ARS 1324.570877
AUD 1.532567
AWG 1.8025
AZN 1.694684
BAM 1.678726
BBD 2.016566
BDT 121.342432
BGN 1.678755
BHD 0.374147
BIF 2978.069611
BMD 1
BND 1.283464
BOB 6.900991
BRL 5.431803
BSD 0.998755
BTN 87.452899
BWP 13.43805
BYN 3.297455
BYR 19600
BZD 2.00618
CAD 1.37545
CDF 2889.999847
CHF 0.809575
CLF 0.024733
CLP 970.26737
CNY 7.181503
CNH 7.189125
COP 4044.890777
CRC 506.072701
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.644007
CZK 20.983603
DJF 177.846444
DKK 6.411501
DOP 60.99309
DZD 128.915497
EGP 48.172181
ERN 15
ETB 138.586069
EUR 0.858504
FJD 2.2523
FKP 0.743868
GBP 0.744574
GEL 2.702977
GGP 0.743868
GHS 10.536887
GIP 0.743868
GMD 72.498055
GNF 8660.572508
GTQ 7.66319
GYD 208.952405
HKD 7.849805
HNL 26.151667
HRK 6.471965
HTG 130.681087
HUF 339.580219
IDR 16256.1
ILS 3.43251
IMP 0.743868
INR 87.72425
IQD 1308.355865
IRR 42125.000398
ISK 122.829843
JEP 0.743868
JMD 159.9073
JOD 0.70903
JPY 147.641498
KES 128.990172
KGS 87.45012
KHR 4000.686666
KMF 422.150244
KPW 900
KRW 1388.769555
KWD 0.30553
KYD 0.832325
KZT 539.727909
LAK 21608.514656
LBP 89486.545642
LKR 300.373375
LRD 200.248916
LSL 17.702931
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.415218
MAD 9.044505
MDL 16.768379
MGA 4407.536157
MKD 52.817476
MMK 2099.737573
MNT 3594.27935
MOP 8.075018
MRU 39.838634
MUR 45.410203
MVR 15.407067
MWK 1731.857002
MXN 18.5813
MYR 4.240174
MZN 63.959588
NAD 17.702931
NGN 1532.289682
NIO 36.753787
NOK 10.289935
NPR 139.924467
NZD 1.679205
OMR 0.381572
PAB 0.998755
PEN 3.535041
PGK 4.212695
PHP 56.750319
PKR 283.390756
PLN 3.64774
PYG 7480.36565
QAR 3.650401
RON 4.355299
RSD 100.553624
RUB 79.739067
RWF 1444.659028
SAR 3.752762
SBD 8.217066
SCR 14.720484
SDG 600.433018
SEK 9.577285
SGD 1.285399
SHP 0.785843
SLE 23.099877
SLL 20969.503947
SOS 570.790953
SRD 37.278984
STD 20697.981008
STN 21.02914
SVC 8.738681
SYP 13001.8509
SZL 17.696236
THB 32.324987
TJS 9.328183
TMT 3.51
TND 2.928973
TOP 2.342101
TRY 40.682595
TTD 6.779108
TWD 29.907096
TZS 2481.867731
UAH 41.31445
UGX 3563.795545
UYU 40.075533
UZS 12578.000944
VES 128.74775
VND 26225
VUV 119.401493
WST 2.653916
XAF 563.029055
XAG 0.026074
XAU 0.000294
XCD 2.70255
XCG 1.800009
XDR 0.700227
XOF 563.029055
XPF 102.364705
YER 240.450178
ZAR 17.743803
ZMK 9001.212009
ZMW 23.145788
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.1600

    891.36

    -0.13%

  • BEL20

    22.6100

    4733.91

    +0.48%

  • PX1

    33.9200

    7743

    +0.44%

  • ISEQ

    17.2000

    11482.77

    +0.15%

  • OSEBX

    0.9700

    1622.72

    +0.06%

  • PSI20

    17.8500

    7780.27

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -32.7800

    3149.81

    -1.03%

  • N150

    8.5100

    3707.25

    +0.23%

Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale
Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale / Photo: © AFP

Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale

En présentant à la COP27 son plan de réforme de la finance internationale, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a convaincu les dirigeants mondiaux de s'attaquer sérieusement au problème que les négociations sur le changement climatique traînent comme un boulet depuis des décennies.

Taille du texte:

Avec d'autres leaders du Sud, la Barbade a "vraiment revigoré une forte volonté politique", y compris en incitant le président français Emmanuel Macron à accueillir jeudi un sommet pour un nouveau pacte financier mondial, estime Alex Scott, experte du groupe de réflexion E3G.

"Nous sommes face à une nouvelle et énorme vague de fond", dit-elle à l'AFP.

L'architecture financière internationale est née en 1944 des accords de Bretton Woods, lorsque la priorité était la reconstruction de l'Europe. Mais face aux défis du 21e siècle, comme le changement climatique, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, issus de ces accords, sont jugés de plus en plus inadaptés.

- L'origine -

"Un nouvel accord est nécessaire", a lancé en novembre Mme Mottley lors des négociations climat des Nations unies en Égypte, en présentant "l'initiative de Bridgetown", du nom de sa capitale.

"Les plus vulnérables ont le moins d'accès aux financements et sont même punis quand ils essayent d'agir à cause des taux d'intérêt élevés et de notations financières au plus bas", dit à l'AFP Sara Jane Ahmed, conseillère financière du V20, groupe de plus de 50 pays vulnérables face au climat.

Ils réclament depuis longtemps une transformation radicale du système international de crédit, mais la conjoncture semble enfin favorable.

La multiplication des catastrophes climatiques, capables d'anéantir la majeure partie d'une économie nationale du jour au lendemain, attire l'attention, estime Mme Ahmed, tandis que les pays concernés s'expriment d'une "voix plus coordonnée".

Rien qu'en 2022, le Pakistan a vu ses récoltes ravagées par la canicule avant de subir des inondations cataclysmiques: 30 millions de personnes touchées, 30 milliards de dollars de dégâts.

- Promesse non tenue -

En même temps, le centre de gravité géopolitique s'est déplacé, estime Alex Scott: la domination historique des États-Unis laisse place à un paysage plus fragmenté, avec la montée en puissance de la Chine comme alternative de financement, "créant plus d'espace" pour les idées des petits pays. "Il y a vraiment une chance de réaliser ces changements cette année ou au cours des deux prochaines", ajoute-t-elle.

Le premier signal est venu de la COP27, où les pays riches, responsables historiques du réchauffement, ont fini par accepter de créer un fonds mondial pour les "pertes et dommages" subis par les pays vulnérables.

Mais le plus dur reste à faire: s'accorder sur la provenance de l'argent et sur sa répartition.

Alors que les pays riches n'ont toujours pas tenu leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les économies en développement à réduire leurs émissions et à s'adapter aux impacts climatiques.

La promesse pourrait être tenue cette année, avec trois ans de retard. Mais son chiffrage est déjà dépassé: les besoins sont estimés à plus de 2.000 milliards de dollars par an d'ici 2030.

- Le plan -

Pour Avinash Persaud, l'économiste derrière l'initiative de Bridgetown, il faut adopter une "mentalité d'entrepreneur" pour combler cet écart financier colossal.

"Bridgetown a attiré l'attention parce que c'est le seul plan qui passe d'une échelle en milliards à une autre en milliers de milliards", déclarait-il à l'AFP en début d'année.

Le plan reconnaît les limites des financements publics d'aide au développement. Pour y remédier, les propositions évoquent l'utilisation de centaines de milliards de droits de tirage spéciaux, une monnaie de réserve du FMI, pour attirer les investissements climatiques, ainsi que l'ajout de clauses dans les prêts pour suspendre les remboursements en cas de catastrophes ou de pandémie.

Pour abonder le fonds "pertes et dommages", une taxe sur les bénéfices tirés des combustibles fossiles est suggérée, entre autres.

Plus réaliste à court terme: une taxe sur la pollution du commerce maritime, proposée par les îles Marshall et Salomon, bénéficie d'un élan politique sérieux. Elle pourrait rapporter 60 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

Pour Sara Jane Ahmed, "les pays en développement ont des idées brillantes sur la manière de régler ce problème, il est temps de les écouter".

Q.Yam--ThChM