The China Mail - COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde

USD -
AED 3.672504
AFN 67.304298
ALL 82.461162
AMD 382.850403
ANG 1.790403
AOA 917.000367
ARS 1474.643511
AUD 1.5163
AWG 1.40625
AZN 1.70397
BAM 1.663513
BBD 2.014791
BDT 121.739722
BGN 1.66462
BHD 0.377081
BIF 2985.612888
BMD 1
BND 1.284676
BOB 6.912419
BRL 5.327504
BSD 1.000336
BTN 88.08247
BWP 13.325622
BYN 3.387244
BYR 19600
BZD 2.011891
CAD 1.37805
CDF 2824.000362
CHF 0.79525
CLF 0.024345
CLP 955.040396
CNY 7.113404
CNH 7.11959
COP 3892.32
CRC 504.63339
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.786281
CZK 20.679404
DJF 177.720393
DKK 6.354704
DOP 62.022361
DZD 129.58104
EGP 48.166688
ERN 15
ETB 143.575371
EUR 0.851385
FJD 2.251804
FKP 0.741621
GBP 0.742115
GEL 2.703861
GGP 0.741621
GHS 12.275136
GIP 0.741621
GMD 74.000355
GNF 8677.346783
GTQ 7.662636
GYD 209.286304
HKD 7.77585
HNL 26.218312
HRK 6.414504
HTG 130.891678
HUF 332.403831
IDR 16643.75
ILS 3.336205
IMP 0.741621
INR 88.09935
IQD 1310.532829
IRR 42062.503816
ISK 121.750386
JEP 0.741621
JMD 160.41439
JOD 0.70904
JPY 147.93604
KES 129.190385
KGS 87.450384
KHR 4020.566384
KMF 418.00035
KPW 899.999225
KRW 1397.230383
KWD 0.30541
KYD 0.833627
KZT 541.530401
LAK 21658.402157
LBP 89580.678909
LKR 302.48234
LRD 178.565201
LSL 17.355459
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.395061
MAD 9.023947
MDL 16.596
MGA 4422.859379
MKD 52.334557
MMK 2099.086864
MNT 3597.692797
MOP 8.01201
MRU 40.014289
MUR 45.350378
MVR 15.303739
MWK 1734.611426
MXN 18.404604
MYR 4.207039
MZN 63.903729
NAD 17.355459
NGN 1495.580377
NIO 36.811955
NOK 9.940404
NPR 140.931611
NZD 1.707068
OMR 0.384515
PAB 1.000332
PEN 3.484718
PGK 4.181321
PHP 56.946504
PKR 283.873421
PLN 3.629758
PYG 7123.385543
QAR 3.637222
RON 4.321504
RSD 99.748038
RUB 83.494573
RWF 1450.023603
SAR 3.750495
SBD 8.196859
SCR 14.33986
SDG 601.503676
SEK 9.410904
SGD 1.283038
SHP 0.785843
SLE 23.303667
SLL 20969.503664
SOS 571.657006
SRD 38.096504
STD 20697.981008
STN 20.838561
SVC 8.753046
SYP 13001.796613
SZL 17.357245
THB 31.840369
TJS 9.363193
TMT 3.5
TND 2.910424
TOP 2.342104
TRY 41.349604
TTD 6.770406
TWD 30.231038
TZS 2475.000335
UAH 41.326098
UGX 3503.429857
UYU 39.959003
UZS 12318.566307
VES 163.442845
VND 26382.5
VUV 119.151168
WST 2.670988
XAF 557.926521
XAG 0.023213
XAU 0.000271
XCD 2.70255
XCG 1.802833
XDR 0.693398
XOF 557.926521
XPF 101.43701
YER 239.450363
ZAR 17.34239
ZMK 9001.203584
ZMW 23.652942
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3600

    929.94

    -0.36%

  • BEL20

    10.8100

    4709.11

    +0.23%

  • PX1

    -0.7900

    7853.59

    -0.01%

  • ISEQ

    -35.8800

    11176.65

    -0.32%

  • OSEBX

    -5.6100

    1645.65

    -0.34%

  • PSI20

    -21.6300

    7704.09

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.2300

    3494.96

    +0.96%

  • N150

    -13.5900

    3659.77

    -0.37%

COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde
COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde / Photo: © AFP/Archives

COP16: les chiffres clés sur l'état alarmant de la nature dans le monde

Le constat des experts est sans appel: les terres, les mers et les être vivants qu'elles abritent sont menacés par les destructions de l'humanité, qui doit faire la "paix avec la nature" pour éviter une facture désastreuse.

Taille du texte:

Mais sur quelles données s'appuie ce diagnostic qui a conduit le monde à adopter l'accord de Kunming-Montréal et sa liste de 23 objectifs pour stopper l'hémorragie d'ici 2030 ? Revue de quelques chiffres clés au cœur des négociations de la COP16 biodiversité à Cali en Colombie.

- Trois quarts des terres altérées par l'humanité -

Environ 75% de la surface terrestre a été dégradée de manière significative par l'humanité - un chiffre qui inclut les forêts défrichées et les écosystèmes convertis en terres cultivées ou en espaces urbains. Les zones humides, les plus touchées, ont disparu à 87% depuis trois siècles.

C'est le constat dressé par la principale autorité scientifique invoquée dans les COP de la Convention sur la diversité biologique, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), l'équivalent des experts du climat mandatés par l'ONU (Giec).

Les conséquences sont multiples: perte d'habitat pour les animaux sauvages, infertilité de terres épuisées, réduction de l'absorption de CO2, baisse de la qualité de l'air, risque de zoonoses, menaces sur l'eau potable,...

"La dégradation des sols due aux activités humaines compromet le bien-être d'au moins 3,2 milliards de personnes", estimait l'Ipbes en 2018. Et "la population des zones arides passera de 2,7 milliards d'habitants en 2010 à 4 milliards d'ici 2050".

Mais tout n'est pas perdu, et "les bienfaits de la restauration sont dix fois plus élevés que son coût", selon cette autorité. L'un des 23 objectifs du "Cadre mondial pour la nature" prévoit que les pays restaurent 30% des terres dégradées d'ici 2030.

-Un million d'espèces menacées -

Sur les quelque 8 millions d'espèces animales et végétales estimées sur la planète, un million sont menacées d'extinction, selon l'Ipbes. Pour parvenir à ce chiffre, la plateforme scientifique a retenu une estimation "prudente" de 10% des espèces d'insectes menacées de disparition, soit quelque 600.000.

Le total est vingt fois supérieur à celui de la liste rouge de l'UICN, référence mondiale qui recense 46.000 espèces menacées. Mais l'inventaire de l'UICN se limite lui aux quelque 166.000 espèces pour lesquelles de solides données scientifiques existent, la majeure partie restant méconnues.

Les pollinisateurs, indispensables à la reproduction des plantes et de trois-quarts des cultures qui nourrissent l'humanité, sont en première ligne.

Les coraux, dont dépendent l'alimentation et le travail d'environ 850 millions de personnes, sont un autre exemple flagrant: ces animaux, dont les récifs abritent une faune immense et protègent les littoraux en servant de brise-lames, subissent des épisodes record de blanchiment à cause de l'acidification et du réchauffement des océans. Dans un monde 1,5°C plus chaud qu'à l'ère préindustrielle, 70 à 90% disparaîtraient (99% à +2°C).

-Les "cinq cavaliers de l'Apocalypse"

Pour l'ONU, la crise de la biodiversité a cinq facteurs, tous d'origine humaine, surnommés les "cinq cavaliers de l'Apocalypse". Par ordre décroissant: la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, les changements climatiques, la pollution et les espèces envahissantes.

A elle seule, la destruction des habitats a provoqué une perte de 2 à 11% de la biodiversité mondiale au cours du XXe siècle, selon une vaste étude publiée dans Science en avril. Mais c'est le réchauffement climatique qui pourrait devenir la première cause de destruction de la nature d'ici 2050, selon les auteurs.

-La moitié du PIB mondial dépend de la nature

Plus de la moitié (55%) du produit intérieur brut mondial, soit 58.000 milliards de dollars, dépend "fortement ou modérément" de la nature et de ses services, a calculé le géant de l'audit PwC.

L'agriculture, la sylviculture, la pêche et l'aquaculture, ainsi que l'industrie de l'agroalimentaire et des boissons ou encore le secteur de la construction, sont les plus exposés. Que serait l'économie mondiale sans les céréales, le bois, les poissons, le café, le cuir ou le caoutchouc?

La pollinisation, la qualité de l'eau et le contrôle des maladies sont aussi décomptés dans la valeur de ces "services rendus par la nature", concept omniprésent dans les textes des COP biodiversité mais accusé par des écologistes de "financiariser" et "asservir" la nature.

-Des milliards de dollars de "subventions néfastes"

Non seulement la nature rend des services inestimables à l'humanité, mais l'argent public encourage des activités qui l'abîment: extraction d'énergies fossiles, surpêche, agriculture intensive, etc.

Pour quels montants ? C'est un des objectifs de l'accord de Kunming-Montréal que de chiffrer les subventions ou avantages fiscaux "néfastes" d'ici 2025 et de les réduire "d'au moins 500 milliards de dollars par an" d'ici 2030.

Très débattu, le montant des "subventions néfastes pour l'environnement" a été estimé jusqu'à 2.600 milliards de dollars par an, soit 2,5% du PIB mondial, par l'organisation Earth Track.

M.Zhou--ThChM