The China Mail - Indonésie: le clou de girofle aussi victime du changement climatique

USD -
AED 3.672504
AFN 67.304298
ALL 82.461162
AMD 382.850403
ANG 1.790403
AOA 917.000367
ARS 1474.643511
AUD 1.5163
AWG 1.40625
AZN 1.70397
BAM 1.663513
BBD 2.014791
BDT 121.739722
BGN 1.66462
BHD 0.377081
BIF 2985.612888
BMD 1
BND 1.284676
BOB 6.912419
BRL 5.327504
BSD 1.000336
BTN 88.08247
BWP 13.325622
BYN 3.387244
BYR 19600
BZD 2.011891
CAD 1.37805
CDF 2824.000362
CHF 0.79525
CLF 0.024345
CLP 955.040396
CNY 7.113404
CNH 7.11959
COP 3892.32
CRC 504.63339
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.786281
CZK 20.679404
DJF 177.720393
DKK 6.354704
DOP 62.022361
DZD 129.58104
EGP 48.166688
ERN 15
ETB 143.575371
EUR 0.851385
FJD 2.251804
FKP 0.738185
GBP 0.742115
GEL 2.703861
GGP 0.738185
GHS 12.275136
GIP 0.738185
GMD 74.000355
GNF 8677.346783
GTQ 7.662636
GYD 209.286304
HKD 7.77585
HNL 26.218312
HRK 6.414504
HTG 130.891678
HUF 332.403831
IDR 16643.75
ILS 3.336205
IMP 0.738185
INR 88.09935
IQD 1310.532829
IRR 42062.503816
ISK 121.750386
JEP 0.738185
JMD 160.41439
JOD 0.70904
JPY 147.93604
KES 129.190385
KGS 87.450384
KHR 4020.566384
KMF 418.00035
KPW 900.014062
KRW 1397.230383
KWD 0.30541
KYD 0.833627
KZT 541.530401
LAK 21658.402157
LBP 89580.678909
LKR 302.48234
LRD 178.565201
LSL 17.355459
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.395061
MAD 9.023947
MDL 16.596
MGA 4422.859379
MKD 52.334557
MMK 2099.369864
MNT 3597.280569
MOP 8.01201
MRU 40.014289
MUR 45.350378
MVR 15.303739
MWK 1734.611426
MXN 18.404604
MYR 4.207039
MZN 63.903729
NAD 17.355459
NGN 1495.580377
NIO 36.811955
NOK 9.940404
NPR 140.931611
NZD 1.707068
OMR 0.384515
PAB 1.000332
PEN 3.484718
PGK 4.181321
PHP 56.946504
PKR 283.873421
PLN 3.629758
PYG 7123.385543
QAR 3.637222
RON 4.321504
RSD 99.748038
RUB 83.494573
RWF 1450.023603
SAR 3.750495
SBD 8.196859
SCR 14.33986
SDG 601.503676
SEK 9.410904
SGD 1.283038
SHP 0.785843
SLE 23.303667
SLL 20969.503664
SOS 571.657006
SRD 38.096504
STD 20697.981008
STN 20.838561
SVC 8.753046
SYP 13002.211716
SZL 17.357245
THB 31.840369
TJS 9.363193
TMT 3.5
TND 2.910424
TOP 2.342104
TRY 41.349604
TTD 6.770406
TWD 30.231038
TZS 2475.000335
UAH 41.326098
UGX 3503.429857
UYU 39.959003
UZS 12318.566307
VES 163.442845
VND 26382.5
VUV 118.870675
WST 2.668824
XAF 557.926521
XAG 0.023219
XAU 0.000271
XCD 2.70255
XCG 1.802833
XDR 0.693398
XOF 557.926521
XPF 101.43701
YER 239.450363
ZAR 17.34239
ZMK 9001.203584
ZMW 23.652942
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3600

    929.94

    -0.36%

  • BEL20

    10.8100

    4709.11

    +0.23%

  • PX1

    -0.7900

    7853.59

    -0.01%

  • ISEQ

    -35.8800

    11176.65

    -0.32%

  • OSEBX

    -5.6100

    1645.65

    -0.34%

  • PSI20

    -21.6300

    7704.09

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.2300

    3494.96

    +0.96%

  • N150

    -13.5900

    3659.77

    -0.37%

Indonésie: le clou de girofle aussi victime du changement climatique
Indonésie: le clou de girofle aussi victime du changement climatique / Photo: © AFP

Indonésie: le clou de girofle aussi victime du changement climatique

Longtemps objet de fortes convoitises entre les puissances coloniales, le clou de girofle produit en abondance en Indonésie aux Moluques dont il est originaire, subit à son tour le changement climatique qui rend les récoltes incertaines.

Taille du texte:

Sur les contreforts fertiles du volcan du mont Gamalama, sur l'île de Ternate, Jauhar Mahmud s'accroche à son giroflier préféré mais il est désormais inquiet.

"Aujourd'hui, les précipitations sont abondantes. Elles sont bonnes pour planter, mais cela rend la récolte incertaine. C'est souvent imprévisible", confie cet agriculteur de 61 ans.

Le changement climatique a de fait entraîné une diminution de la récolte de clous de girofle qui nécessitent des températures et une humidité particulières pour conserver leur parfum et leur goût.

Si la saison est bonne, ses 150 girofliers peuvent produire jusqu'à 30 kilos de cette épice aromatique et lucrative utilisée en médecine, dans les parfums, les cigarettes ou les arômes alimentaires.

Mais les cours de cette épice obtenue à partir des boutons floraux du giroflier, fluctuent entre 4,65 et 6,50 euros le kilo, selon la météo.

"En fait, nous perdons de l'argent. Les girofliers ne portent pas de fruits chaque année. Cela dépend de la saison", assure Jauhar, qui représente 36 producteurs.

Le Portugal, l'Espagne et les Pays-Bas se sont battus pour le contrôle de Ternate à l'apogée du commerce mondial du clou de girofle entre le XVe et le XVIIe siècle.

Les habitants ont dû défier les colons hollandais qui interdisaient aux locaux de cultiver leurs propres arbres dans le but de maintenir un monopole sur ce produit qui a fait la fortune de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC).

Mais aujourd’hui, les producteurs doivent trouver un deuxième emploi pour boucler les fins de mois, en raison de la diminution des récoltes.

- Certains abandonnent -

Ainsi Jauhar vend-il des boissons infusées aux épices. Quant à certains de ses collègues, ils envisagent tout bonnement d'abandonner la culture de l'épice.

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), sur les deux dernières décennies, le rendement des girofliers en Indonésie a varié considérablement, davantage que celui des pays concurrents, notamment Madagascar.

Le rendement en 2023 était ainsi inférieur de près d'un quart au pic de 2010.

L'Indonésie représente encore plus des deux-tiers de la production mondiale de cette épice en grande partie consommée sur place. Mais depuis 2020 l'archipel a cédé à Madagascar sa place de premier exportateur mondial.

La culture du giroflier demande de la patience et les arbres ont besoin de plus d'une décennie pour arriver à maturité.

Le réchauffement climatique, causé principalement par les combustibles fossiles comme le charbon, très utilisé en Indonésie, a modifié les conditions météorologiques qui déterminent la croissance des clous de girofle.

- Rendements en baisse -

Le climat est globalement plus sec à Ternate mais une atmosphère plus chaude retient davantage l'humidité et la pluie tombe souvent en rafales extrêmement destructrices pour les fleurs.

"Avant, je pouvais remplir 5 à 6 sacs en une seule récolte", explique Lakina, 52 ans, qui doit désormais se contenter de deux ou trois sacs au maximum.

Imba, une cultivatrice de 62 ans possédant 70 arbres, explique de son côté qu'en raison de la pluie, il faut désormais au moins cinq jours pour sécher les clous de girofle, contre trois jours et demi auparavant.

Un constat empirique confirmé par les relevés scientifiques. En 2023, des chercheurs de l'Université de Pattimura à Ambon, ont en effet relevé que les rendements de clous de girofle diminuaient sur l'île de Haruku, plus au sud de Ternate, en raison d'une hausse des précipitations et la survenue de phénomènes météorologiques plus extrêmes.

"Les communautés vivant dans les zones côtières et les petites îles sont particulièrement vulnérables", a indiqué à l'AFP Arie Rompas, de Greenpeace.

Dans un atelier de tri d'épices, le parfum âcre de l'épice flotte tandis que les ouvriers emplissent des sacs.

La précieuse épice est ensuite transportée vers un entrepôt où un tri mécanique élimine les saletés et feuilles indésirables. La production du jour sera ensuite exportée vers la Chine.

"S'il fait trop chaud, la récolte est mauvaise. Trop de pluie, il n'y a pas de récolte. Cette année, il a trop plu", explique le négociant Rumen The, qui précise que les prix ont presque diminué de moitié depuis l'année dernière.

Face à la diminution des récoltes, Jauhar lance lui un appel à l'aide à ceux-mêmes qui ont autrefois occupé ces terres.

"Je demande aux pays amateurs d'épices de réfléchir aux problèmes climatiques mondiaux", lance le cultivateur.

"Sans cette richesse naturelle (...) les pays occidentaux n'en profiteraient pas. Nous devrions donc y réfléchir ensemble".

E.Choi--ThChM