The China Mail - La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique

USD -
AED 3.672498
AFN 68.146381
ALL 82.605547
AMD 382.141183
ANG 1.790403
AOA 916.999786
ARS 1432.597431
AUD 1.50546
AWG 1.8
AZN 1.741949
BAM 1.666425
BBD 2.013633
BDT 121.671708
BGN 1.666425
BHD 0.376859
BIF 2983.683381
BMD 1
BND 1.28258
BOB 6.908363
BRL 5.346399
BSD 0.999787
BTN 88.189835
BWP 13.318281
BYN 3.386359
BYR 19600
BZD 2.010736
CAD 1.38432
CDF 2834.999755
CHF 0.796581
CLF 0.024246
CLP 951.160908
CNY 7.124697
CNH 7.125045
COP 3891.449751
CRC 503.642483
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.950496
CZK 20.7323
DJF 178.034337
DKK 6.362205
DOP 63.383462
DZD 129.343501
EGP 48.018372
ERN 15
ETB 143.551399
EUR 0.852255
FJD 2.2387
FKP 0.737679
GBP 0.737735
GEL 2.690232
GGP 0.737679
GHS 12.196992
GIP 0.737679
GMD 71.499521
GNF 8671.239296
GTQ 7.664977
GYD 209.16798
HKD 7.780505
HNL 26.193499
HRK 6.420404
HTG 130.822647
HUF 333.005055
IDR 16407.9
ILS 3.335965
IMP 0.737679
INR 88.2775
IQD 1309.76015
IRR 42075.00012
ISK 122.049637
JEP 0.737679
JMD 160.380011
JOD 0.709008
JPY 147.695023
KES 129.169684
KGS 87.450194
KHR 4007.157159
KMF 419.50195
KPW 900.03427
KRW 1393.030196
KWD 0.30537
KYD 0.833213
KZT 540.612619
LAK 21678.524262
LBP 89530.950454
LKR 301.657223
LRD 177.463469
LSL 17.351681
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.398543
MAD 9.003451
MDL 16.606314
MGA 4430.622417
MKD 52.434712
MMK 2099.833626
MNT 3596.020755
MOP 8.014485
MRU 39.911388
MUR 45.479826
MVR 15.309883
MWK 1733.566225
MXN 18.41288
MYR 4.205005
MZN 63.909576
NAD 17.351681
NGN 1502.303518
NIO 36.791207
NOK 9.885875
NPR 141.103395
NZD 1.680508
OMR 0.383334
PAB 0.999787
PEN 3.484259
PGK 4.237209
PHP 57.17018
PKR 283.854556
PLN 3.624525
PYG 7144.378648
QAR 3.649725
RON 4.316993
RSD 99.80829
RUB 83.31487
RWF 1448.728326
SAR 3.7516
SBD 8.206879
SCR 14.222298
SDG 601.499639
SEK 9.326545
SGD 1.283335
SHP 0.785843
SLE 23.375017
SLL 20969.503664
SOS 571.379883
SRD 39.374981
STD 20697.981008
STN 20.875048
SVC 8.747923
SYP 13001.951397
SZL 17.33481
THB 31.710216
TJS 9.408001
TMT 3.51
TND 2.910408
TOP 2.342097
TRY 41.341497
TTD 6.797597
TWD 30.299897
TZS 2459.506667
UAH 41.217314
UGX 3513.824394
UYU 40.04601
UZS 12444.936736
VES 158.73035
VND 26385
VUV 118.929522
WST 2.747698
XAF 558.903421
XAG 0.023708
XAU 0.000275
XCD 2.70255
XCG 1.8019
XDR 0.695096
XOF 558.903421
XPF 101.614621
YER 239.549812
ZAR 17.37875
ZMK 9001.203937
ZMW 23.720019
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.1700

    908.89

    +0.35%

  • BEL20

    -22.5500

    4775.68

    -0.47%

  • PX1

    1.5600

    7825.24

    +0.02%

  • ISEQ

    -13.7300

    11430.97

    -0.12%

  • OSEBX

    1.6500

    1654.62

    +0.1%

  • PSI20

    -6.2000

    7748.45

    -0.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -51.3800

    3567.01

    -1.42%

  • N150

    2.9300

    3667.47

    +0.08%

La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique
La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique

La gestion des déchets en Tunisie, un gâchis économique

"Quand je vois du plastique, je vois de l'argent", confie Tarek Masmoudi, patron d'une des rares entreprises de recyclage de Tunisie, pays où les déchets sont majoritairement enfouis sans traitement et où les décharges arrivent à saturation.

Taille du texte:

Dans le pays maghrébin, la filière de recyclage est pratiquement inexistante. Les déchets sont envoyés dans des centres d'enfouissement techniques (CET) à 85% et le reste s'accumule dans des décharges sauvages, a indiqué à l'AFP Walim Merdaci, expert en gestion de déchets.

La majorité des 11 CET sont censés fermer en 2022, selon Wassim Chaabane, un autre spécialiste contacté en Allemagne.

A Agareb (centre-est), un homme de 35 ans est mort, asphyxié par les gaz lacrymogènes, mi-novembre, lors d'une manifestation contre la réouverture de la décharge qui dessert le million d'habitants de Sfax.

Dans le grand Tunis, où vivent plus de 2,7 millions de personnes, on risque des protestations similaires. L'immense décharge de Bordj Chakir reçoit plus 3.000 tonnes de déchets par jour et est remplie à ras bord.

Seulement 4 à 7% des déchets ménagers sont recyclés.

"Quand j'ai commencé en 2009, ce n'était pas aussi rentable" de recycler, raconte à l'AFP Tarek Masmoudi, patron de l'entreprise African Recycling, installée à M'Ghira, près de Tunis.

Depuis son ouverture en 2009, l'entreprise n'a cessé de grandir et valorise aujourd'hui 6.000 tonnes de déchets par an, dont 1.000 de plastique, explique l'industriel de 42 ans, la mine réjouie à sa descente d'un 4X4 de luxe.

- "Enterrer ce qui vaut une fortune" -

La tonne de déchets plastiques qu'il achetait il y a deux mois à 200 dinars tunisiens lui est désormais cédée à 300 dinars par ses fournisseurs dont des dizaines de "barbéchas" (chiffonniers tunisiens), cheville ouvrière de ce recyclage informel.

Dans un va et vient incessant, les Tuk Tuk des chiffonniers et des camions apportent des ballots qui sont pesés, triés, broyés puis transformés en copeaux ou granulés pour l'industrie.

"Le recyclage est un secteur où tout est à faire et qui peut être pourvoyeur d'emplois et de richesses en Tunisie", estime l'entrepreneur qui fait travailler une soixantaine de personnes en direct et plus de 200 en indirect.

Ses employés sont majoritairement des femmes qui, pour la plupart, "ont un époux au chômage et font vivre toute la famille", selon la superviseuse Chadlia Guesmi.

"L'Etat paye entre 150 et 200 dinars la tonne pour l'enfouissement. On dépense de l'argent pour enterrer ce qui vaut une fortune", peste Tarek Masmoudi, furieux du "manque de stratégie et de vision" des autorités.

- "On n'a plus le temps" -

"Le système de gestion des déchets en Tunisie est à côté de la plaque à tous les niveaux, particulièrement au niveau de la collecte", abonde M. Chaabane, tout en reconnaissant que mettre en place le tri sélectif prendrait des années.

L'Anged (agence nationale de gestion des déchets) qui constate elle-même un manque de moyens, de gestion et planification, a promis dans son dernier plan stratégique, une réduction des déchets pour les années à venir, ainsi que leur traitement.

Face à la saturation des décharges, la Tunisie a opté pour un traitement mécano-biologique (combinaison d'opérations mécaniques de tri et compactage avec le compostage et la méthanisation), explique M. Merdaci. Mais les premiers projets ne verront le jour que dans deux ans. "On n'a plus le temps", s'inquiète-t-il.

Selon lui, en outre, il y a un problème de financement du retraitement des déchets. "Seuls 25% des citoyens payent la taxe d'habitation incluant une taxe sur les déchets" qui plafonne au niveau dérisoire de 800 millimes (20 centimes EUR) par an, alors que chaque Tunisien produit au moins 365 kg de déchets annuellement.

"Il faut créer une taxe de gestion des déchets et faire payer à chacun la quantité qu'il produit", préconise M. Merdaci. Cela permettrait aux municipalités qui en ont la tutelle exclusive d'avoir des fonds pour la gestion des déchets.

"Le passage de l'enfouissement au traitement coûtera plus cher, mais on gagnera en termes d'environnement", explique-t-il.

Pour son confrère M. Chaabane, "il y a urgence" et "la meilleure solution pour les villes (pour traiter de grandes quantités, ndlr) serait l'incinération, avec des technologies propres".

Même si une telle option aurait, selon lui, un coût élevé: 250 millions d'euros par incinérateur, sans compter les coûts d'exploitation.

"On a eu 10 ans de perturbations politiques, 10 ans de non prise de décisions, on a un problème avec les riverains (pour enfouir des déchets), et on a un problème d'argent. Les indicateurs de réussite sont à zéro", résume désabusé M. Merdaci.

M.Chau--ThChM