The China Mail - L'Allemagne ferme ses derniers réacteurs nucléaires

USD -
AED 3.672995
AFN 68.486369
ALL 83.698506
AMD 384.658431
ANG 1.789699
AOA 917.000085
ARS 1321.250221
AUD 1.538544
AWG 1.8
AZN 1.69974
BAM 1.683785
BBD 2.024622
BDT 121.828591
BGN 1.682775
BHD 0.376983
BIF 2990.095004
BMD 1
BND 1.288381
BOB 6.95364
BRL 5.442199
BSD 1.002712
BTN 87.882571
BWP 13.491455
BYN 3.302053
BYR 19600
BZD 2.014205
CAD 1.37768
CDF 2890.000196
CHF 0.811085
CLF 0.024691
CLP 968.610107
CNY 7.188202
CNH 7.196455
COP 4025
CRC 507.083238
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.929189
CZK 21.065971
DJF 178.563127
DKK 6.42582
DOP 61.246013
DZD 130.034014
EGP 48.482023
ERN 15
ETB 139.796736
EUR 0.86104
FJD 2.25795
FKP 0.745486
GBP 0.74419
GEL 2.704736
GGP 0.745486
GHS 10.578968
GIP 0.745486
GMD 72.499831
GNF 8695.315291
GTQ 7.693169
GYD 209.736989
HKD 7.84995
HNL 26.301176
HRK 6.479027
HTG 131.309001
HUF 340.673051
IDR 16290.5
ILS 3.41632
IMP 0.745486
INR 87.653304
IQD 1313.5896
IRR 42124.999863
ISK 123.109883
JEP 0.745486
JMD 160.544792
JOD 0.708978
JPY 148.354499
KES 129.499376
KGS 87.428296
KHR 4015.376205
KMF 424.124965
KPW 900.034015
KRW 1389.710107
KWD 0.30574
KYD 0.835608
KZT 544.78929
LAK 21689.983212
LBP 89572.954043
LKR 301.571176
LRD 201.041712
LSL 17.775214
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.436701
MAD 9.062804
MDL 16.815462
MGA 4424.260686
MKD 52.980931
MMK 2098.920925
MNT 3594.03125
MOP 8.107787
MRU 39.978649
MUR 45.629825
MVR 15.398647
MWK 1738.711205
MXN 18.682125
MYR 4.233
MZN 63.959726
NAD 17.775214
NGN 1535.670205
NIO 36.899448
NOK 10.22742
NPR 140.612718
NZD 1.68617
OMR 0.384507
PAB 1.002712
PEN 3.532607
PGK 4.229711
PHP 57.167505
PKR 284.647927
PLN 3.666064
PYG 7510.653868
QAR 3.656407
RON 4.359796
RSD 100.838014
RUB 79.497648
RWF 1450.912362
SAR 3.752888
SBD 8.230592
SCR 14.740285
SDG 600.498032
SEK 9.63921
SGD 1.286285
SHP 0.785843
SLE 23.150027
SLL 20969.503947
SOS 573.029887
SRD 37.409622
STD 20697.981008
STN 21.092596
SVC 8.773621
SYP 13002.086727
SZL 17.77883
THB 32.433504
TJS 9.340364
TMT 3.51
TND 2.93909
TOP 2.3421
TRY 40.716005
TTD 6.805562
TWD 29.971054
TZS 2514.999493
UAH 41.579441
UGX 3572.812191
UYU 40.161853
UZS 12707.158538
VES 130.96022
VND 26252.5
VUV 119.26542
WST 2.657465
XAF 564.728013
XAG 0.026371
XAU 0.000299
XCD 2.70255
XCG 1.807154
XDR 0.702337
XOF 564.725582
XPF 102.673152
YER 240.275022
ZAR 17.74899
ZMK 9001.20015
ZMW 23.313676
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.7200

    894.87

    +0.08%

  • BEL20

    12.7600

    4739.56

    +0.27%

  • PX1

    28.4900

    7727.22

    +0.37%

  • ISEQ

    25.1100

    11436.58

    +0.22%

  • OSEBX

    7.2500

    1619.19

    +0.45%

  • PSI20

    8.5200

    7753.26

    +0.11%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -65.8300

    3083.98

    -2.09%

  • N150

    3.3300

    3699.33

    +0.09%

L'Allemagne ferme ses derniers réacteurs nucléaires
L'Allemagne ferme ses derniers réacteurs nucléaires / Photo: © AFP

L'Allemagne ferme ses derniers réacteurs nucléaires

Engagement tenu: l'Allemagne ferme samedi ses trois derniers réacteurs nucléaires, aboutissement d'une sortie de l'énergie atomique engagée de longue date, malgré l'incompréhension que suscite parfois cette décision dans le contexte d'urgence climatique.

Taille du texte:

La première économie européenne ouvre un nouveau chapitre énergétique, après avoir été mise au défi de se sevrer des énergies fossiles, tout en gérant la crise gazière déclenchée par la guerre en Ukraine.

A minuit au plus tard, les centrales d'Isar 2 (sud-est), Neckarwestheim (sud-ouest) et Emsland (nord-ouest) seront déconnectées du réseau électrique.

Le gouvernement allemand leur avait accordé un sursis de quelques semaines, par rapport à l'arrêt initialement fixé au 31 décembre, mais sans remettre en cause la décision de tourner la page du nucléaire.

"Les risques liés à l'énergie nucléaire sont définitivement non-maîtrisables", a asséné cette semaine la ministre de l'Environnement Steffi Lemke.

Un rappel qu'en Allemagne, la lutte contre les dangers associés au nucléaire civil mobilise de larges pans de la population depuis plusieurs décennies et a cimenté le mouvement écologiste.

- Volte-face -

Cette sortie du nucléaire "s'inscrit sur du temps long", observe Camille Defard, chercheuse en politique de l'énergie à l'Institut Jacques Delors.

Après une première décision de Berlin, au début des années 2000, d'abandonner progressivement l'atome, l'ex-chancelière Angela Merkel avait accéléré le processus après la catastrophe de Fukushima, en 2011, effectuant une spectaculaire volte-face politique. Depuis 2003, l'Allemagne a déjà fermé 16 réacteurs.

L'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, aurait pu tout remettre en question: privée du gaz russe dont Moscou a interrompu l'essentiel des flux, l'Allemagne s'est retrouvée exposée aux scénarios les plus noirs, du risque d'arrêt de ses usines à celui d'être sans chauffage.

L'hiver s'est finalement passé sans pénurie, le gaz russe a été remplacé par d'autres fournisseurs mais le consensus autour de la sortie du nucléaire s'est effrité: dans un récent sondage pour la chaîne publique ARD, 59% des personnes interrogées estiment qu'abandonner le nucléaire dans ce contexte n'est pas une bonne idée.

L'Allemagne doit "élargir l'offre d'énergie et non la restreindre davantage" au vu des risques de pénuries et des prix élevés, a déploré le président des chambres de commerce allemandes, Peter Adrian, dans le quotidien Rheinische Post.

"C'est une erreur stratégique, dans un environnement géopolitique toujours tendu", a affirmé Bijan Djir-Sarai, secrétaire général du parti libéral FDP, pourtant partenaire de la coalition gouvernementale d'Olaf Scholz et des écologistes.

Les trois dernières centrales n'ont fourni que 6% de l'énergie produite dans le pays l'an dernier, alors que le nucléaire représentait 30,8% en 1997.

Entretemps, la part des renouvelables dans le "mix" de production a atteint 46% en 2022, contre moins de 25% dix ans plus tôt.

"Après 20 ans de transition énergétique, les énergies renouvelables produisent aujourd'hui environ une fois et demie plus d'électricité que le nucléaire n'en produisait à son apogée en Allemagne", dit à l'AFP Simon Müller, directeur Allemagne du centre d'études Agora Energiewende, spécialisé dans la transition énergétique.

- "Mettre le paquet" -

Mais en Allemagne, plus gros émetteur de CO2 de l'Union européenne, le charbon représente encore un tiers de la production électrique, avec une hausse de 8% l'an dernier pour compenser l'absence de gaz russe.

Si bien que même l'activiste suédoise Greta Thunberg avait lancé une pique à Berlin, jugeant préférable de continuer à utiliser les centrales pour réduire le recours au charbon.

"La relance de l'énergie fossile pour compenser la sortie du nucléaire ne va pas dans le sens de l'action climatique" portée au niveau européen, a tancé cette semaine le ministère français de la Transition énergétique.

La France, avec 56 réacteurs, reste le pays le plus nucléarisé par habitant. Au niveau européen, les divergences sont vives entre Paris et Berlin sur le rôle de l'atome.

L'Allemagne préfère se concentrer sur son objectif de couvrir 80% de ses besoins en électricité grâce aux renouvelables dès 2030, tout en fermant ses centrales à charbon en 2038 au plus tard.

Le pays doit maintenant "mettre le paquet" sur l'éolien terrestre, prévient M. Müller. Il faudra installer "4 à 5 éoliennes chaque jour" au cours des prochaines années pour couvrir les besoins, a prévenu Olaf Scholz.

Y.Parker--ThChM