The China Mail - En Irak, du soleil mais pas de solaire

USD -
AED 3.672503
AFN 66.40135
ALL 83.577028
AMD 382.730415
ANG 1.789982
AOA 916.99937
ARS 1419.988799
AUD 1.530421
AWG 1.8075
AZN 1.726725
BAM 1.692008
BBD 2.014958
BDT 122.146716
BGN 1.69191
BHD 0.377032
BIF 2946.886653
BMD 1
BND 1.303554
BOB 6.938286
BRL 5.291202
BSD 1.000502
BTN 88.679433
BWP 13.388763
BYN 3.410355
BYR 19600
BZD 2.012017
CAD 1.402295
CDF 2147.999849
CHF 0.805055
CLF 0.023909
CLP 937.9395
CNY 7.11965
CNH 7.121415
COP 3753.72
CRC 502.320833
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.624995
CZK 21.0116
DJF 178.159229
DKK 6.45983
DOP 64.249724
DZD 130.504961
EGP 47.259948
ERN 15
ETB 153.632223
EUR 0.865203
FJD 2.278987
FKP 0.760102
GBP 0.759075
GEL 2.705032
GGP 0.760102
GHS 10.944671
GIP 0.760102
GMD 73.000141
GNF 8684.668161
GTQ 7.66845
GYD 209.299207
HKD 7.773945
HNL 26.322961
HRK 6.519401
HTG 130.986988
HUF 331.919547
IDR 16697
ILS 3.23525
IMP 0.760102
INR 88.70745
IQD 1310.523812
IRR 42099.999792
ISK 126.480273
JEP 0.760102
JMD 161.038579
JOD 0.709009
JPY 154.139018
KES 129.213757
KGS 87.45037
KHR 4015.000267
KMF 420.999761
KPW 900.001961
KRW 1456.179725
KWD 0.30709
KYD 0.833687
KZT 524.097063
LAK 21722.392837
LBP 89583.978546
LKR 304.200009
LRD 183.077329
LSL 17.192699
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.459328
MAD 9.261661
MDL 16.981703
MGA 4494.683382
MKD 53.222318
MMK 2099.688142
MNT 3580.599313
MOP 8.009828
MRU 39.728682
MUR 45.860477
MVR 15.404997
MWK 1734.887222
MXN 18.379596
MYR 4.163022
MZN 63.959822
NAD 17.192699
NGN 1436.610157
NIO 36.813372
NOK 10.130996
NPR 141.895686
NZD 1.771746
OMR 0.384498
PAB 1.000428
PEN 3.376575
PGK 4.223805
PHP 58.970405
PKR 282.888599
PLN 3.66405
PYG 7087.087607
QAR 3.64632
RON 4.399041
RSD 101.391977
RUB 81.250681
RWF 1454.218254
SAR 3.750503
SBD 8.230592
SCR 13.741165
SDG 600.494403
SEK 9.513475
SGD 1.302425
SHP 0.750259
SLE 23.236536
SLL 20969.499529
SOS 570.768552
SRD 38.496504
STD 20697.981008
STN 21.196889
SVC 8.752974
SYP 11056.839565
SZL 17.189528
THB 32.349855
TJS 9.26848
TMT 3.51
TND 2.953357
TOP 2.342104
TRY 42.238603
TTD 6.785761
TWD 30.9811
TZS 2455.599549
UAH 42.069631
UGX 3511.534252
UYU 39.804309
UZS 12020.018946
VES 228.194043
VND 26300
VUV 122.518583
WST 2.820889
XAF 567.53013
XAG 0.019786
XAU 0.000243
XCD 2.70255
XCG 1.802933
XDR 0.705825
XOF 567.52522
XPF 103.174569
YER 238.530785
ZAR 17.144055
ZMK 9001.208506
ZMW 22.634213
ZWL 321.999592
  • AEX

    10.2700

    961.08

    +1.08%

  • BEL20

    58.4800

    4972.78

    +1.19%

  • PX1

    104.9500

    8055.51

    +1.32%

  • ISEQ

    282.2900

    12294.83

    +2.35%

  • OSEBX

    7.8400

    1607.11

    +0.49%

  • PSI20

    127.7200

    8314.75

    +1.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    53.2000

    3672.19

    +1.47%

En Irak, du soleil mais pas de solaire
En Irak, du soleil mais pas de solaire / Photo: © AFP

En Irak, du soleil mais pas de solaire

Dans un hameau perché sur les hauteurs du Kurdistan d'Irak, quasiment tous les toits sont couverts de panneaux solaires. Mais le village Hazar Merd reste une exception, dans un pays où les autorités doivent encore concrétiser leur engagement à développer les énergies renouvelables.

Taille du texte:

Pour un Irak otage de sa manne pétrolière, frappé de plein fouet par les effets du changement climatique, le dossier est primordial. Au quotidien, les 43 millions d'Irakiens vivent au rythme des délestages qui empirent l'été quand les températures frôlent, voire dépassent, les 50 degrés.

Mais la rareté du solaire dans l'un des pays les plus ensoleillés de la planète illustre la difficulté de sortir les économies de la facilité du pétrole et du gaz, comme vont pourtant l'exiger des dizaines de pays à la prochaine COP28, en novembre et décembre à Dubaï.

Niché dans les montagnes du Kurdistan autonome, près de Souleimaniyeh, un village a fait le pari de l'énergie solaire: à Hazar Merd, 17 foyers sur 25 ont installé des panneaux photovoltaïques.

"Le solaire couvre tous nos besoins: le frigidaire, la télévision, le refroidisseur (d'air), la machine à laver, l'aspirateur", résume Daniar Abdallah, 33 ans.

"Ca nous a beaucoup soulagés", poursuit ce père de deux fillettes qui a déboursé 2.800 dollars (environ 2.650 euros) en 2018 pour se convertir au solaire.

Le calme ambiant n'est plus troublé par le vrombissement des gros générateurs de quartier utilisés partout en Irak pour pallier les coupures de courant et extrêmement polluants car fonctionnant à l'énergie fossile.

"Avant, on avait un générateur qui tombait tout le temps en panne", poursuit M. Abdallah, soldat dans les forces kurdes locales. D'autant que les délestages durent parfois "12 ou 13 heures par jour".

Suivant son exemple, "plusieurs amis dans d'autres villages se sont empressés d'installer des panneaux solaires", ajoute-t-il.

- 98% fossile -

Mais le phénomène est encore marginal. A Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan d'Irak, sur les 600.000 foyers abonnés à l'électricité publique, seuls 500 sont équipés de panneaux solaires, reconnaît le porte-parole du département, Sirouan Mahmoud.

Le solaire connaît une "progression rapide" depuis que le Parlement régional a voté des incitations en 2021, assure-t-il cependant. Ainsi, tout foyer fournissant aux autorités l'énergie solaire qu'il ne consomme pas bénéficie d'une réduction de sa facture d'électricité publique.

M. Mahmoud rappelle que le Kurdistan ambitionne de construire trois centrales électriques solaires d'une capacité totale de 75 mégawatts (MW).

Dans un pays aux infrastructures ravagées par des décennies de conflits, où la gestion des affaires publiques est minée par une corruption endémique, les centrales irakiennes ne produisent que 24.000 MW. Pour dire adieu aux délestages, il faudrait dépasser le seuil des 32.000 MW.

Or les énergies renouvelables restent sous-exploitées dans le mix énergétique. L'Irak bénéficie de plus de 3.000 heures de soleil sur les 8.700 heures de l'année. Mais "plus de 98% de l'électricité" est produite par "des combustibles fossiles", rappelait la Banque mondiale dans un rapport récent.

Les autorités assurent vouloir développer les énergies propres pour répondre d'ici à 2030 à un tiers des besoins du pays. Si plusieurs grands projets ont été annoncés en fanfare, ils doivent encore se concrétiser.

TotalEnergies veut livrer dans les deux ans "la première tranche" d'une usine solaire de 1.000 MW. Et Bagdad a signé en 2021 un accord avec l'émirati Masdar pour construire cinq centrales solaires d'une capacité de 1.000 MW.

- "Culture" du solaire -

Pour encourager le solaire, la Banque centrale a annoncé en 2022 l'allocation de 750 millions de dollars (soit 711 millions d'euros) distribués sous forme de prêts quasiment à taux zéro, dont peuvent bénéficier particuliers et entreprises privées.

Une initiative qui piétine "en raison du manque de coopération des banques", regrette Mohamed al-Douleimi, expert en énergies renouvelables.

Directeur exécutif de Solar Energy Universe, Ali al-Ameri déplore l'absence d'une "culture" du solaire. Cette année toutefois, la tendance est à la hausse: son entreprise a installé des panneaux photovoltaïques sur une douzaine de sites.

"Les prix commencent à 4.500 dollars et peuvent monter jusqu'à 6.000 dollars" (entre 4.200 et 5.600 euros), dit-il.

Parmi ses clients, "des universitaires et des médecins" mais aussi des agences humanitaires, poursuit-il, soulignant "le nombre important d'agriculteurs ayant recours à l'énergie solaire".

Depuis 2020, il a effectué 70 installations, principalement "des maisons", que ce soit à Bagdad, dans la province d'Al-Anbar (ouest), ou dans le sud.

Pourtant, le potentiel est immense. "Le pire site solaire d'Irak dispose de ressources supérieures aux deux tiers comparé au meilleur site d'Allemagne", souligne Ali al-Saffar, expert à la Fondation Rockefeller. Grâce à l'énergie solaire "le pays aurait l'opportunité de résoudre une bonne fois pour toutes ses pénuries chroniques d'électricité".

O.Tse--ThChM