The China Mail - Dans le Bordelais, les grands châteaux à la recherche du vin du futur

USD -
AED 3.672499
AFN 66.419163
ALL 83.598003
AMD 382.872845
ANG 1.789982
AOA 916.9998
ARS 1419.988799
AUD 1.531616
AWG 1.8075
AZN 1.691881
BAM 1.692542
BBD 2.015612
BDT 122.185827
BGN 1.6925
BHD 0.376994
BIF 2947.626218
BMD 1
BND 1.303893
BOB 6.940929
BRL 5.292002
BSD 1.000753
BTN 88.712434
BWP 13.392123
BYN 3.411595
BYR 19600
BZD 2.01267
CAD 1.403298
CDF 2148.000384
CHF 0.804965
CLF 0.023909
CLP 937.939723
CNY 7.11965
CNH 7.124902
COP 3753.72
CRC 502.449071
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.428287
CZK 21.013797
DJF 178.203941
DKK 6.461715
DOP 64.333558
DZD 130.516879
EGP 47.260168
ERN 15
ETB 153.670114
EUR 0.86538
FJD 2.279499
FKP 0.760102
GBP 0.759465
GEL 2.704944
GGP 0.760102
GHS 10.948744
GIP 0.760102
GMD 72.999757
GNF 8686.772533
GTQ 7.671304
GYD 209.377096
HKD 7.77385
HNL 26.329454
HRK 6.520197
HTG 131.020995
HUF 332.026984
IDR 16698
ILS 3.235249
IMP 0.760102
INR 88.670097
IQD 1310.988802
IRR 42100.000176
ISK 126.529788
JEP 0.760102
JMD 161.077601
JOD 0.708991
JPY 154.289499
KES 129.239773
KGS 87.450224
KHR 4018.900254
KMF 420.999728
KPW 900.001961
KRW 1464.509974
KWD 0.30713
KYD 0.83399
KZT 524.287556
LAK 21730.288266
LBP 89616.539597
LKR 304.310576
LRD 183.14546
LSL 17.198948
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.460698
MAD 9.265188
MDL 16.987876
MGA 4495.772503
MKD 53.248063
MMK 2099.688142
MNT 3580.599313
MOP 8.012358
MRU 39.738996
MUR 45.860521
MVR 15.405047
MWK 1735.307608
MXN 18.390845
MYR 4.159501
MZN 63.959909
NAD 17.198948
NGN 1436.301691
NIO 36.82293
NOK 10.138085
NPR 141.931911
NZD 1.772375
OMR 0.384488
PAB 1.000744
PEN 3.377656
PGK 4.224901
PHP 58.903007
PKR 282.959594
PLN 3.665795
PYG 7089.387554
QAR 3.647677
RON 4.399901
RSD 101.410974
RUB 81.249692
RWF 1454.57063
SAR 3.750503
SBD 8.230592
SCR 13.606037
SDG 600.498905
SEK 9.52301
SGD 1.303015
SHP 0.750259
SLE 23.169553
SLL 20969.499529
SOS 570.906857
SRD 38.496502
STD 20697.981008
STN 21.202392
SVC 8.756155
SYP 11056.839565
SZL 17.193842
THB 32.401015
TJS 9.272291
TMT 3.51
TND 2.954456
TOP 2.342104
TRY 42.235901
TTD 6.788227
TWD 30.981992
TZS 2455.596494
UAH 42.079825
UGX 3512.841039
UYU 39.819122
UZS 12023.867732
VES 228.194006
VND 26307.5
VUV 122.518583
WST 2.820889
XAF 567.66765
XAG 0.019706
XAU 0.000241
XCD 2.70255
XCG 1.803572
XDR 0.705996
XOF 567.66765
XPF 103.207605
YER 238.498708
ZAR 17.15655
ZMK 9001.200955
ZMW 22.641558
ZWL 321.999592
  • AEX

    10.2700

    961.08

    +1.08%

  • BEL20

    58.4800

    4972.78

    +1.19%

  • PX1

    104.9500

    8055.51

    +1.32%

  • ISEQ

    282.2900

    12294.83

    +2.35%

  • OSEBX

    7.8400

    1607.11

    +0.49%

  • PSI20

    127.7200

    8314.75

    +1.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    53.2000

    3672.19

    +1.47%

Dans le Bordelais, les grands châteaux à la recherche du vin du futur
Dans le Bordelais, les grands châteaux à la recherche du vin du futur / Photo: © AFP

Dans le Bordelais, les grands châteaux à la recherche du vin du futur

Sous une lumière orangée de lampes au sodium, des verres de vins à la robe uniforme dégustés en laboratoire. Face au changement climatique, les châteaux du Bordelais testent de nouveaux cépages pour conserver leur identité.

Taille du texte:

En matière de recherche, le Château de la Tour Carnet, grand cru classé du Médoc, a un petit temps d'avance.

Depuis 2013, cette propriété de l'empereur viticole Bernard Magrez a lancé une étude sur les effets du réchauffement à l'horizon 2050, en plantant une collection de 96 cépages aux côtés des traditionnels merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc, signatures de Bordeaux.

Leur développement phénologique - du premier bourgeon à la maturation des baies - tout comme leurs composés chimiques et aromatiques sont étudiés à la loupe, en collaboration avec l'Institut national de recherche agronomique (Inra) et l'Institut des sciences de la vigne et du vin.

Sur le domaine, des câbles électriques chauffants sont accrochés, sur une moitié de rang, au fil porteur de la vigne.

Cette technologie utilisée comme antigel dans les ailes des avions ou par une poignée de vignobles, permet ici de "stimuler la précocité du cycle de croissance de la vigne, comme dans 30-40 ans" sous l'effet du réchauffement, explique Marc Plantevin, doctorant chargé de l'étude.

Après la vendange, chaque cépage --"oublié", "résistant", méridional ou méditerranéen-- est vinifié dans un cuvier unique en son genre, composé d'autant de cuves thermo-régulées.

Plus d'une cinquantaine de molécules responsables d'arômes différents (végétal, eucalyptus, fruits cuits ou confits, etc.) sont ensuite analysées en laboratoire.

- Leviers d'adaptation -

"L'idée est d'isoler les cépages ayant une typicité bordelaise, qui ne sont pas forcément bordelais", explique le chercheur dont les résultats préliminaires ont isolé cinq variétés: le manseng noir, originaire du Sud-Ouest; le fer servadou et le duras, anciennement autorisés dans le Byordelais; enfin l'arinarnoa (création de l'INRA) et le vinhao, originaire du Portugal.

Plus ou moins tardifs, ou sensibles aux maladies, ils tiennent la palme d'un point de vue gustatif. Début décembre, 300 professionnels goûteront "à l'aveugle" des assemblages intégrant une proportion de 10, 20, 30% de ces cinq cépages, afin d'en évaluer la typicité de manière sensorielle.

Pour un jour rejoindre le cahier des charges des AOC du plus grand vignoble de France ? "On devrait revenir à plus d'autorisations, comme en 1935 avec une trentaine de cépages autorisés rien qu'en rouge", suppute le doctorant.

L'enjeu est de taille face à la multiplication des aléas climatiques: sécheresse et stress hydrique important, épisodes de grêle plus puissants, gel tardif de printemps, forte humidité et mildiou... Autant de répercussions sur la maturité des raisins, les niveaux d'acidité, les quantités de sucre et le degré d'alcool.

Pour autant, merlot et cabernet sauvignon n'ont pas dit leur dernier mot.

"En 2022, on a connu 28 journées à plus de 40°C, ils ont donné quand même de beaux résultats", se réjouit Lucile Dijkstra, directrice d'exploitation de La Tour Carnet.

- "On y arrivera"

Selon elle, "les grands crus se doivent d'être la locomotive de la recherche pour aider tous les viticulteurs à s'adapter au climat".

Sans pôle scientifique, de nombreuses exploitations cherchent aussi la parade en multipliant les tests de cépages selon l'exposition des terroirs.

De nouvelles méthodes culturales essaiment également, signe d'une prise de conscience des vignerons.

"Avec tous ces leviers, faire du bon vin avec deux degrés de plus, on y arrivera", assure Édouard Le Grix de La Salle, du Château Le Grand Verdus dans l'Entre-Deux-Mers, qui mise sur les cépages oubliés, ainsi que l'amélioration des sols pour stocker l'eau.

Au Château Fleur Cardinale à Saint-Emilion, on contrôle la maturité des raisins en travaillant les sols "sur mesure" --en faisant pousser des céréales, des crucifères ou des légumineuses-- et en jouant sur la hauteur du feuillage ou la charge de raisins.

"On ne va pas arracher tout notre merlot pour mettre du touriga nacional (cépage portugais autorisé par le cahier des charges, NDLR), on y perdrait notre âme !", grince son directeur d'exploitation Ludovic Decoster, qui regrette que "la recherche avance moins vite que le réchauffement climatique".

J.Thompson--ThChM