The China Mail - JO-2024: nager en Seine, une bataille pas encore gagnée

USD -
AED 3.672503
AFN 66.358865
ALL 83.521386
AMD 382.507047
ANG 1.789982
AOA 916.999942
ARS 1420.001095
AUD 1.532297
AWG 1.8075
AZN 1.700215
BAM 1.69102
BBD 2.013765
BDT 122.075429
BGN 1.69038
BHD 0.376985
BIF 2944.950242
BMD 1
BND 1.302709
BOB 6.934237
BRL 5.288594
BSD 0.999836
BTN 88.626912
BWP 13.379849
BYN 3.408468
BYR 19600
BZD 2.010825
CAD 1.402695
CDF 2507.503045
CHF 0.801795
CLF 0.023892
CLP 937.280025
CNY 7.11965
CNH 7.121545
COP 3768.72
CRC 501.990757
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.337115
CZK 20.97225
DJF 178.040619
DKK 6.453275
DOP 64.274876
DZD 130.334215
EGP 47.2332
ERN 15
ETB 153.531271
EUR 0.86414
FJD 2.2795
FKP 0.760151
GBP 0.76071
GEL 2.704944
GGP 0.760151
GHS 10.938284
GIP 0.760151
GMD 73.493505
GNF 8679.111511
GTQ 7.663975
GYD 209.177056
HKD 7.773075
HNL 26.305664
HRK 6.510503
HTG 130.902048
HUF 333.164946
IDR 16717.4
ILS 3.217055
IMP 0.760151
INR 88.53915
IQD 1309.809957
IRR 42112.502065
ISK 126.509901
JEP 0.760151
JMD 160.929279
JOD 0.709026
JPY 154.216503
KES 129.120362
KGS 87.449766
KHR 4015.251731
KMF 421.000542
KPW 899.978423
KRW 1464.569693
KWD 0.307097
KYD 0.833232
KZT 523.811582
LAK 21710.560445
LBP 89534.40718
LKR 304.034308
LRD 182.9689
LSL 17.183334
LTL 2.95274
LVL 0.604891
LYD 5.455693
MAD 9.256256
MDL 16.972307
MGA 4491.671602
MKD 53.199952
MMK 2099.547411
MNT 3580.914225
MOP 8.005153
MRU 39.702748
MUR 45.889881
MVR 15.405021
MWK 1733.71722
MXN 18.36573
MYR 4.138985
MZN 63.949746
NAD 17.183334
NGN 1437.069362
NIO 36.789182
NOK 10.08201
NPR 141.802446
NZD 1.770055
OMR 0.384485
PAB 0.999844
PEN 3.374604
PGK 4.221029
PHP 58.961021
PKR 282.700265
PLN 3.65467
PYG 7082.89022
QAR 3.644192
RON 4.393097
RSD 101.25215
RUB 81.322855
RWF 1453.231252
SAR 3.750481
SBD 8.237372
SCR 13.77609
SDG 600.496166
SEK 9.485902
SGD 1.30182
SHP 0.750259
SLE 23.194491
SLL 20969.499529
SOS 570.381162
SRD 38.496501
STD 20697.981008
STN 21.18296
SVC 8.748206
SYP 11056.693449
SZL 17.178084
THB 32.402502
TJS 9.263432
TMT 3.5
TND 2.951633
TOP 2.342104
TRY 42.23324
TTD 6.782064
TWD 31.013798
TZS 2450.602922
UAH 42.041441
UGX 3509.484861
UYU 39.780907
UZS 12013.003856
VES 230.803902
VND 26315
VUV 122.395188
WST 2.82323
XAF 567.14739
XAG 0.019568
XAU 0.000242
XCD 2.70255
XCG 1.801951
XDR 0.705352
XOF 567.14739
XPF 103.114354
YER 238.509303
ZAR 17.15325
ZMK 9001.201907
ZMW 22.620808
ZWL 321.999592
  • AEX

    6.4400

    967.53

    +0.67%

  • BEL20

    40.2800

    5013.3

    +0.81%

  • PX1

    76.5300

    8131.85

    +0.95%

  • ISEQ

    170.9000

    12466.18

    +1.39%

  • OSEBX

    5.1400

    1612.32

    +0.32%

  • PSI20

    -102.2700

    8212.19

    -1.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    19.4600

    3691.69

    +0.53%

JO-2024: nager en Seine, une bataille pas encore gagnée
JO-2024: nager en Seine, une bataille pas encore gagnée / Photo: © AFP/Archives

JO-2024: nager en Seine, une bataille pas encore gagnée

L'engagement donne des sueurs froides aux organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (26 juillet - 8 septembre): la bonne tenue des épreuves de natation dans la Seine dépend de la qualité de son eau qui, si elle a progressé, n'était toujours pas satisfaisante à l'été 2023.

Taille du texte:

Les analyses réalisées de 2015 à 2023, transmises à l'AFP par la mairie de Paris, montrent de fortes variations l'été dernier, avec plusieurs pics de concentration de l'une des deux bactéries indicatrices de contamination fécale, Escherichia coli.

Au regard de la directive européenne "baignade" de 2006, aucun des 14 points de prélèvement parisiens de l'eau n'a atteint un niveau de qualité suffisant en 2023, globalement de juin à septembre.

La concentration en E. coli dépasse le maximum demandé (900 unités formant colonie/100 mL) sur tous les points.

Et celle en entérocoques, l'autre bactérie prise en compte par la réglementation, dépasse légèrement le seuil requis au pont d'Ivry (sud-est) et au pont du Garigliano (sud-ouest): 330 UFC/100 mL.

A l'été 2022 pourtant, ces analyses avaient atteint un niveau "suffisant" pour les deux bactéries dans trois points de mesure du centre de Paris, avant une dégradation en 2023.

Paul Kennouche, le chef du pôle grand cycle et qualité de l'eau de la Ville de Paris, souligne toutefois que sur les huit "points majeurs" retenus par la municipalité, six ont vu leur qualité s'améliorer et deux sont stables. Mais aucun n'atteint le niveau attendu par la directive européenne.

Si elles reconnaissent que les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes, les institutions en charge de ce dossier sensible demeurent confiantes pour les JO.

- Cauchemar en août -

Elles mettent en avant les cinq ouvrages en fin de travaux qui doivent permettre d'augmenter la capacité de stockage du réseau d'égouts et ainsi limiter les rejets d'eaux usées dans le fleuve.

Avant leur mise en service, les répétitions générales ("test-events" en langage olympique) d'août 2023 ont tourné au cauchemar pour les organisateurs.

Dès début août, la compétition de natation marathon prévue du 4 au 6 entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma a été annulée car les seuils de qualité de la fédération internationale World Aquatics étaient nettement dépassés, après de fortes pluies.

Les analyses montraient une concentration en E. coli dépassant les 3.000 UFC pour 100 mL sur les quatre points de mesure du parcours, quand les fédérations internationales fixent un objectif de moins de 500 et un maximum de 1.000.

Pour le triathlon et le paratriathlon du 16 au 20 août derniers dans la même zone, deux jours d'épreuves ont aussi été annulés en raison d'une pollution de l'eau, causée cette fois selon la mairie par une vanne défectueuse.

Et si les trois premiers jours ont été maintenus, cela n'allait pas forcément de soi.

- "Surchauffe" au labo -

Dans son avis consultatif du 25 juillet, l'Agence régionale de santé (ARS) s'était déclarée favorable à la tenue des "test-events". La première fois pour une opération sportive, indique la préfecture de région.

Mais l'agence prescrivait de reporter les épreuves "si un seul des résultats d'analyse" sur les quatre points de surveillance, dans les vingt-quatre heures précédant l'événement, dépassait 900 UFC/100 mL pour E. coli ou 330 UFC/100 mL pour les entérocoques.

La veille du triathlon femmes du 17, la concentration en E. coli au pont de l'Alma était de 1.120 pour 100 mL. Un dépassement des seuils ARS et des fédérations.

Toutefois, ce pont n'est pas sur le parcours, "on tourne bien avant", indique Brigitte Légaré, du Comité d'organisation des JO. La compétition a ainsi été maintenue.

Puis, au matin du 18, les résultats d'analyse de l'eau de la veille étaient inexploitables du fait d'un problème technique. Une "surchauffe" au laboratoire, d'après les explications données au Comité.

Normalement, ces résultats font partie des données utilisées par les fédérations sportives pour décider chaque jour, peu avant les épreuves, de les autoriser ou non.

En leur absence, la Fédération internationale de triathlon a utilisé les tendances des jours précédents, ainsi que "le rapport météo, l'inspection visuelle, l'inspection sanitaire", ce qui a "donné suffisamment confiance" pour donner le feu vert, explique Olalla Cernuda, sa directrice de la communication.

Mais le lendemain, lorsque les résultats d'analyse de la nuit du 17 au 18 sont tombés, les seuils de qualité étaient largement dépassés. La suite des "test-events" a été annulée.

Depuis, la Ville de Paris a annoncé que toute la procédure d'analyse serait doublée pour l'été 2024 (deux prélèvements, deux ingénieurs, deux laboratoires).

- "On a appris" -

Ces mesures de précaution n'avaient pas été prises avant les "test-events", les circonstances ayant conduit à l'absence de résultat étant "hautement invraisemblables", souligne Paul Kennouche.

"La logique de test-event a pris tout son sens; on a appris", retient la Ville de Paris.

La mairie, la préfecture de région et leurs partenaires ont donc établi un plan tirant "toutes les conséquences de ce qui s'est passé cet été (2023)".

Les acteurs engagés insistent également sur la livraison de nouvelles infrastructures pour absorber les fortes pluies, dont les 50.000 m3 du bassin d'Austerlitz.

Mais la météo reste le "risque principal" pour la bonne tenue des épreuves des Jeux, reconnaît la préfecture, qui redoute des "pluies exceptionnelles". En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée - mélange de pluie et d'eaux usées - peut être rejetée dans le fleuve.

Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves dans la Seine, mais pas à changer de lieu.

Au-delà des Jeux, les travaux visent une amélioration durable de la qualité de l'eau en vue de l'ouverture de trois points de baignade sur la Seine parisienne à partir de 2025, chaque année pendant Paris Plages, selon la mairie.

La situation n'est "pas alarmante", selon Paul Kennouche, car le plan d'action pour la baignade n'est pas encore entièrement déployé. La qualité de l'eau s'était "drastiquement" améliorée juste avant l'ouverture de la baignade à la Villette en 2017, fait-il valoir.

U.Chen--ThChM