The China Mail - Eaux minérales altérées: deux enquêtes ouvertes à Paris visant Nestlé et Sources Alma

USD -
AED 3.672496
AFN 67.899712
ALL 84.367009
AMD 377.936405
ANG 1.789699
AOA 917.000169
ARS 1363.476476
AUD 1.54338
AWG 1.8025
AZN 1.730108
BAM 1.692352
BBD 1.99383
BDT 120.727027
BGN 1.687927
BHD 0.376993
BIF 2944.13125
BMD 1
BND 1.282217
BOB 6.823747
BRL 5.5685
BSD 0.98757
BTN 86.362103
BWP 13.548044
BYN 3.231618
BYR 19600
BZD 1.98362
CAD 1.377997
CDF 2890.000091
CHF 0.806275
CLF 0.024517
CLP 961.801214
CNY 7.2118
CNH 7.18209
COP 4126.4
CRC 498.929197
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.412185
CZK 21.242999
DJF 175.846807
DKK 6.45041
DOP 60.016873
DZD 131.013974
EGP 48.632401
ERN 15
ETB 136.2188
EUR 0.864302
FJD 2.262037
FKP 0.753274
GBP 0.753285
GEL 2.699831
GGP 0.753274
GHS 10.368877
GIP 0.753274
GMD 72.503834
GNF 8564.839853
GTQ 7.578629
GYD 206.59877
HKD 7.849955
HNL 25.950427
HRK 6.511974
HTG 129.278455
HUF 344.292503
IDR 16382.2
ILS 3.421715
IMP 0.753274
INR 87.472504
IQD 1293.627479
IRR 42112.50636
ISK 123.029805
JEP 0.753274
JMD 158.402305
JOD 0.709022
JPY 147.800501
KES 127.579865
KGS 87.449687
KHR 3957.097552
KMF 427.504736
KPW 899.999999
KRW 1384.21022
KWD 0.30566
KYD 0.822903
KZT 535.920566
LAK 21354.619595
LBP 88484.565297
LKR 297.531746
LRD 197.975341
LSL 18.088823
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.395162
MAD 9.042979
MDL 17.004781
MGA 4482.267785
MKD 53.167279
MMK 2099.252476
MNT 3592.88442
MOP 7.983975
MRU 39.389967
MUR 46.24985
MVR 15.400358
MWK 1712.347436
MXN 18.852205
MYR 4.235503
MZN 63.960338
NAD 18.088823
NGN 1513.23997
NIO 36.342712
NOK 10.246595
NPR 138.1897
NZD 1.691618
OMR 0.384514
PAB 0.987479
PEN 3.547568
PGK 4.159474
PHP 57.49703
PKR 280.201529
PLN 3.69046
PYG 7396.607148
QAR 3.590558
RON 4.385096
RSD 101.234987
RUB 79.49795
RWF 1426.451437
SAR 3.750198
SBD 8.264604
SCR 14.688987
SDG 600.492461
SEK 9.671535
SGD 1.287499
SHP 0.785843
SLE 22.999609
SLL 20969.503947
SOS 564.350396
SRD 36.839679
STD 20697.981008
STN 21.199732
SVC 8.640912
SYP 13001.78415
SZL 18.08396
THB 32.498034
TJS 9.316288
TMT 3.51
TND 2.937517
TOP 2.342099
TRY 40.67459
TTD 6.693058
TWD 29.891018
TZS 2518.046004
UAH 41.280042
UGX 3539.937872
UYU 39.671209
UZS 12533.909048
VES 123.49336
VND 26178
VUV 120.586812
WST 2.775482
XAF 567.601338
XAG 0.026903
XAU 0.000298
XCD 2.70255
XCG 1.779755
XDR 0.705914
XOF 567.601338
XPF 103.195995
YER 240.60406
ZAR 18.062385
ZMK 9001.19564
ZMW 22.588726
ZWL 321.999592
  • AEX

    5.3100

    890.22

    +0.6%

  • BEL20

    42.0000

    4607.46

    +0.92%

  • PX1

    71.6900

    7617.59

    +0.95%

  • ISEQ

    114.3000

    11211.25

    +1.03%

  • OSEBX

    9.4700

    1614.98

    +0.59%

  • PSI20

    77.7900

    7704.68

    +1.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -65.7500

    3221.76

    -2%

  • N150

    31.3900

    3638.96

    +0.87%

Eaux minérales altérées: deux enquêtes ouvertes à Paris visant Nestlé et Sources Alma
Eaux minérales altérées: deux enquêtes ouvertes à Paris visant Nestlé et Sources Alma / Photo: © AFP/Archives

Eaux minérales altérées: deux enquêtes ouvertes à Paris visant Nestlé et Sources Alma

Après une première amende, vers des investigations plus larges? Un juge parisien a décidé d'enquêter sur deux plaintes de l'association Foodwatch pour "tromperie" visant Nestlé et Sources Alma pour leur traitement, possiblement illicite, de leurs eaux minérales, ouvrant un dossier qui pourrait éclabousser le pouvoir politique.

Taille du texte:

Confirmant partiellement une information de Radio France et du Monde, une source proche du dossier a indiqué jeudi à l'AFP que le magistrat instructeur n'avait pas suivi les réquisitions du parquet de Paris qui l'estimait incompétent territorialement et avait décidé mercredi de se pencher sur cette affaire.

Foodwatch avait déposé cet automne deux plaintes avec constitution de partie civile contre les pratiques de Nestlé Waters (Perrier, Hépar, Contrex, Vittel), filiale du géant suisse, et celles du groupe Sources Alma, leader en France des eaux minérales et de source (Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins, etc.).

De nombreuses infractions étaient visées, dont la tromperie et les pratiques commerciales trompeuses, dans la plainte déposée par Me François Lafforgue.

Ces informations judiciaires sont "une excellente nouvelle", a réagi Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch, qui espère "casser le climat d'impunité et que la justice fasse toute la lumière sur les responsabilités de Nestlé Waters et Sources Alma mais aussi sur le rôle des autorités publiques et particulièrement du gouvernement".

Début février, Radio France et Le Monde ont publié des éléments accusant la présidence et les services du Premier ministre d'avoir cédé au lobbying de Nestlé.

Les deux médias citaient une note de début 2023 du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon, qui recommandait de "suspendre immédiatement l'autorisation d'exploitation et de conditionnement de l'eau pour les sites Nestlé des Vosges" et d'étendre cette interdiction "au site d'embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)".

Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation quant à la microfiltration, au risque d'un contentieux avec Bruxelles.

Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l'Elysée l'auraient autorisée, selon les deux médias.

Emmanuel Macron avait rejeté toute "entente" ou "connivence" avec Nestlé.

- Traitements interdits -

Dès novembre 2022, Médiacités avait indiqué que la répression des fraudes enquêtait sur "l'adjonction dissimulée de gaz carbonique industriel et d'une substance chimique interdite" dans des eaux de sources Alma.

Début 2024, visé à son tour par des révélations de Radio France et du Monde, Nestlé Waters avait reconnu avoir eu recours par le passé à des traitements interdits (filtres au charbon, UV) qu'il dit avoir depuis retirés, et avait indiqué en avoir avisé le gouvernement français en 2021.

Après cette alerte et sans toutefois ébruiter l'affaire ni informer les consommateurs, les autorités avaient alors ensuite permis aux industriels d'utiliser des microfiltres avec un seuil de filtration inférieur à 0,8 micron, qui fait depuis 2001 office de jurisprudence, faute de précision dans la réglementation européenne.

Nestlé a aujourd'hui toujours recours à des systèmes de microfiltration à 0,2 micromètre, soulignant qu'ils ont été approuvés par le gouvernement en 2023 dans le cadre d'un plan de transformation soumis aux autorités.

"Toutes nos eaux aujourd'hui sont pures à la source", a aussi affirmé à l'AFP le 7 février Muriel Lieneau, directrice générale de Nestlé Waters.

Dans une procédure visant spécifiquement ses eaux vosgiennes pour utilisation de traitements non autorisés sur les eaux minérales et exploitation de forages sans autorisation, Nestlé Waters a déjà payé en septembre à Epinal une amende de deux millions d'euros pour échapper à un procès.

Foodwatch avait jugé le montant dérisoire.

Alors qu'un principe judiciaire fondamental est qu'on ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits, le parquet de Paris a indiqué à l'AFP que le juge "étudierait dans le cadre de l'information judiciaire" les effets de cette amende payée par Nestlé, "susceptible de porter sur une partie des faits" relevant de la saisine du juge.

La question pourrait aussi se poser pour le groupe Alma, visé par une procédure au parquet de Cusset (Allier).

Les révélations de presse avaient conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d'enquête, tandis qu'un premier rapport sénatorial divulgué un mois plus tôt pointait déjà l'"opacité" des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier.

L'association de consommateurs CLCV avait aussi porté plainte contre X. Selon le parquet de Paris, elle est actuellement à l'analyse.

T.Wu--ThChM