The China Mail - Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre

USD -
AED 3.672904
AFN 70.000368
ALL 85.860403
AMD 383.460403
ANG 1.789679
AOA 917.000367
ARS 1180.4845
AUD 1.539883
AWG 1.794293
AZN 1.70397
BAM 1.712265
BBD 2.018819
BDT 122.217067
BGN 1.71674
BHD 0.375685
BIF 2941
BMD 1
BND 1.286008
BOB 6.908836
BRL 5.560304
BSD 0.999869
BTN 85.609874
BWP 13.376515
BYN 3.272091
BYR 19600
BZD 2.008403
CAD 1.36965
CDF 2880.000362
CHF 0.822147
CLF 0.024352
CLP 934.510396
CNY 7.18945
CNH 7.188675
COP 4123.56
CRC 509.694079
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.12504
CZK 21.750394
DJF 177.720393
DKK 6.54435
DOP 59.250393
DZD 131.46504
EGP 49.431315
ERN 15
ETB 134.07504
EUR 0.87685
FJD 2.250804
FKP 0.736269
GBP 0.739208
GEL 2.730391
GGP 0.736269
GHS 10.203856
GIP 0.736269
GMD 71.000355
GNF 8655.000355
GTQ 7.684967
GYD 209.497133
HKD 7.84565
HNL 26.010388
HRK 6.612604
HTG 131.112959
HUF 354.190388
IDR 16316.35
ILS 3.502365
IMP 0.736269
INR 85.788904
IQD 1310
IRR 42112.503816
ISK 126.370386
JEP 0.736269
JMD 159.713893
JOD 0.70904
JPY 144.86404
KES 129.503801
KGS 87.450384
KHR 4020.00035
KMF 431.503794
KPW 899.974754
KRW 1360.180383
KWD 0.30602
KYD 0.833209
KZT 510.037383
LAK 21577.503779
LBP 90033.396088
LKR 299.16786
LRD 199.403772
LSL 17.790381
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.465039
MAD 9.167504
MDL 17.232264
MGA 4485.000347
MKD 53.961503
MMK 2099.519446
MNT 3578.739557
MOP 8.080441
MRU 39.645039
MUR 45.695039
MVR 15.405039
MWK 1736.503736
MXN 19.109304
MYR 4.227504
MZN 63.960377
NAD 17.790377
NGN 1559.080377
NIO 36.803722
NOK 10.113804
NPR 137.00278
NZD 1.663064
OMR 0.383141
PAB 0.999869
PEN 3.651039
PGK 4.10775
PHP 55.911504
PKR 282.203701
PLN 3.761369
PYG 7983.505949
QAR 3.64075
RON 4.426304
RSD 103.153038
RUB 78.557285
RWF 1421
SAR 3.750543
SBD 8.347391
SCR 14.660132
SDG 600.503676
SEK 9.644504
SGD 1.287904
SHP 0.785843
SLE 22.550371
SLL 20969.500214
SOS 571.503662
SRD 36.942038
STD 20697.981008
SVC 8.750427
SYP 13001.828697
SZL 17.780369
THB 32.710369
TJS 9.884721
TMT 3.5
TND 2.94375
TOP 2.342104
TRY 39.219304
TTD 6.76616
TWD 29.932704
TZS 2630.000335
UAH 41.414164
UGX 3620.09569
UYU 41.559056
UZS 12790.000334
VES 98.39009
VND 26054
VUV 120.573366
WST 2.75029
XAF 574.166922
XAG 0.027798
XAU 0.000302
XCD 2.70255
XDR 0.716787
XOF 572.503595
XPF 105.150363
YER 243.350363
ZAR 17.782555
ZMK 9001.203587
ZMW 24.771325
ZWL 321.999592
  • AEX

    4.4400

    929.93

    +0.48%

  • BEL20

    13.1000

    4531.08

    +0.29%

  • PX1

    14.8000

    7804.87

    +0.19%

  • ISEQ

    17.4100

    11622.21

    +0.15%

  • OSEBX

    1.5800

    1584.61

    +0.1%

  • PSI20

    32.6500

    7454.01

    +0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.1900

    2671.78

    +0.99%

  • N150

    7.1800

    3596.84

    +0.2%

Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre
Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre / Photo: © AFP/Archives

Procès pour écoblanchiment contre TotalEnergies: décision en octobre

Un groupe pétrolier peut-il dire qu’il contribue à "préserver la planète"? Qu’il vise la "neutralité carbone? Après une audience inédite jeudi en France, les juges diront le 23 octobre si TotalEnergies a trompé le consommateur en le clamant dans sa communication.

Taille du texte:

Dans une salle comble, le premier groupe pétrolier et gazier français, 4e dans le monde, s'est défendu au tribunal de Paris de toute insincérité dans sa communication face aux associations Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, qui l’accusent de "pratiques commerciales trompeuses".

Le groupe dirigé par Patrick Pouyanné défend sa "bonne foi", de la réalité de ses investissements dans le solaire, l'éolien et les stations de recharge électrique, et répond qu'on ne peut lui reprocher une "communication institutionnelle", très éloignée d'une publicité pour des stations-service.

Loin des tensions des manifestations régulières contre TotalEnergies, la contestation s'est déroulée dans l'atmosphère feutrée d'un tribunal, avec sur le banc des accusés les émissions de CO2 du groupe, qui restent supérieures à celles d'un pays comme la France et le resteront au moins à moyen terme.

Le "greenwashing" ou écoblanchiment, soit le fait de se présenter comme plus vertueux en matière environnementale qu'en réalité, n’existant pas spécifiquement en droit, c’est par la voie juridique des pratiques commerciales trompeuses que les militants ont attaqué, dans une procédure civile.

Inédit pour un géant de l’énergie en France, le procès pourrait créer une jurisprudence sur les limites de la communication environnementale des entreprises, longtemps laissée sans garde-fou, et qui commence seulement à être réglementée dans l'Union européenne.

- Neutralité carbone -

Au cœur de l'affaire: la campagne du groupe sur ses sites internet, à la télévision, ainsi que sur Twitter, LinkedIn ou Instagram à partir de mai 2021, peu après s'être rebaptisé de Total en TotalEnergies, avec un nouveau logo arc-en-ciel.

La multinationale affichait son objectif de "neutralité carbone d'ici 2050" et se présentait en "acteur majeur de la transition énergétique". Au total, une quarantaine de messages sont contestés.

Ils rendent, "pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles", a plaidé Clémentine Baldon, l’avocate des associations, lors de plus de quatre heures d'audience.

La stratégie du groupe "ne facilitera pas la transition énergétique, elle la retarde, voire l’empêche, et contribue à mettre en péril les objectifs de l’accord de Paris" sur le climat, a-t-elle dit.

L'avocate cite l'ONU ou l'Agence internationale de l'énergie, qui a argué qu'extraire davantage de pétrole n'était pas compatible avec le sauvetage du climat.

Mais "il n'y a aucune incompatibilité", rétorque l'avocate de l'entreprise, Françoise Labrousse, qui juge "simpliste" d'arrêter immédiatement les hydrocarbures. D'ailleurs, Greenpeace lui-même utilise encore des bateaux à carburants fossiles, relève-t-elle...

- Davantage d'affaires -

"Le greenwashing, ce serait de promettre que l’essence vendue en stations-service est neutre en carbone", dit plus tard Françoise Labrousse. Son client n'a "jamais dit que ses produits étaient bons pour le climat".

TotalEnergies enfonce le clou avec un argument central: ces messages n'étaient pas des publicités, mais relevaient d'une "communication institutionnelle" encadrée par le droit boursier. Il dénonce une "instrumentalisation du droit de la consommation" pour faire le procès climatique de l'entreprise.

Ce n'est pas le consommateur qui était ciblé, "c'est l'ensemble des parties prenantes du groupe", — clients, fournisseurs, investisseurs — plaide Françoise Labrousse.

Mais les associations font valoir qu'Adidas a été condamné en Allemagne en lien avec son objectif de neutralité climatique.

Les associations veulent empêcher TotalEnergies "de se présenter communément comme un champion de la transition énergétique", martèle Clémentine Baldon.

Le tribunal devra aussi juger de la promotion du gaz comme indispensable à la transition énergétique, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l'atmosphère.

Là encore, l'avocate de TotalEnergies s'est amusée à citer Greenpeace Belgique, qui a autrefois qualifié le gaz de "bien utile" pour la transition.

Dans les tribunaux européens, la jurisprudence sur l'écoblanchiment se construit doucement. Certains groupes ont perdu, comme les compagnies aériennes KLM et Lufthansa.

Mais TotalEnergies peut se prévaloir de décisions allant dans son sens, en faveur du groupe énergétique suédois Vattenfall, ou du géant espagnol de l'électricité Iberdrola.

Q.Moore--ThChM