The China Mail - Dix ans après le carnage d'Utøya, Breivik demande sa libération et fait son show

USD -
AED 3.672504
AFN 69.456103
ALL 84.764831
AMD 381.290295
ANG 1.789623
AOA 916.000367
ARS 1179.376574
AUD 1.538935
AWG 1.8025
AZN 1.70397
BAM 1.692527
BBD 2.010212
BDT 121.665008
BGN 1.696633
BHD 0.375579
BIF 2964.389252
BMD 1
BND 1.278698
BOB 6.879841
BRL 5.543904
BSD 0.99563
BTN 85.673489
BWP 13.382372
BYN 3.258189
BYR 19600
BZD 1.999913
CAD 1.35865
CDF 2877.000362
CHF 0.812438
CLF 0.024131
CLP 926.026567
CNY 7.181604
CNH 7.18941
COP 4135.519882
CRC 501.838951
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.422093
CZK 21.500904
DJF 177.292199
DKK 6.45704
DOP 58.803167
DZD 130.034183
EGP 49.707931
ERN 15
ETB 134.317771
EUR 0.865404
FJD 2.24825
FKP 0.735668
GBP 0.737708
GEL 2.740391
GGP 0.735668
GHS 10.254857
GIP 0.735668
GMD 70.503851
GNF 8627.060707
GTQ 7.650902
GYD 208.299078
HKD 7.849415
HNL 25.985029
HRK 6.522704
HTG 130.569859
HUF 348.50504
IDR 16299.3
ILS 3.620404
IMP 0.735668
INR 86.184504
IQD 1304.227424
IRR 42100.000352
ISK 124.650386
JEP 0.735668
JMD 159.404613
JOD 0.70904
JPY 144.10604
KES 128.631388
KGS 87.450384
KHR 3992.038423
KMF 426.503794
KPW 899.975436
KRW 1367.140383
KWD 0.30622
KYD 0.829648
KZT 510.665917
LAK 21481.545584
LBP 89206.525031
LKR 298.109126
LRD 199.125957
LSL 17.917528
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.439834
MAD 9.103111
MDL 17.04989
MGA 4495.694691
MKD 53.251698
MMK 2099.233726
MNT 3577.580133
MOP 8.049154
MRU 39.525767
MUR 45.510378
MVR 15.405039
MWK 1726.364069
MXN 18.95075
MYR 4.245504
MZN 63.950377
NAD 17.917528
NGN 1542.440377
NIO 36.640561
NOK 9.912804
NPR 137.077582
NZD 1.661972
OMR 0.384259
PAB 0.99563
PEN 3.593613
PGK 4.159058
PHP 56.090375
PKR 282.254944
PLN 3.698316
PYG 7944.268963
QAR 3.631864
RON 4.350504
RSD 101.423565
RUB 79.779066
RWF 1437.670373
SAR 3.753593
SBD 8.347391
SCR 14.210372
SDG 600.503676
SEK 9.483995
SGD 1.281904
SHP 0.785843
SLE 22.050371
SLL 20969.503022
SOS 568.99312
SRD 37.528038
STD 20697.981008
SVC 8.711869
SYP 13001.614776
SZL 17.905759
THB 32.405038
TJS 10.055644
TMT 3.5
TND 2.945956
TOP 2.342104
TRY 39.40328
TTD 6.751763
TWD 29.520367
TZS 2573.66622
UAH 41.29791
UGX 3587.901865
UYU 40.932889
UZS 12650.253126
VES 102.167038
VND 26075
VUV 119.515132
WST 2.622556
XAF 567.657825
XAG 0.027532
XAU 0.000291
XCD 2.70255
XDR 0.705984
XOF 567.657825
XPF 103.206265
YER 243.350363
ZAR 17.92535
ZMK 9001.203587
ZMW 24.069058
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.8200

    922.62

    -0.84%

  • BEL20

    -42.4800

    4476.21

    -0.94%

  • PX1

    -80.7600

    7684.68

    -1.04%

  • ISEQ

    -183.8900

    11454.53

    -1.58%

  • OSEBX

    11.1500

    1627.37

    +0.69%

  • PSI20

    -51.9400

    7475.67

    -0.69%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -15.7900

    2615.73

    -0.6%

  • N150

    -32.5300

    3582.26

    -0.9%

Dix ans après le carnage d'Utøya, Breivik demande sa libération et fait son show
Dix ans après le carnage d'Utøya, Breivik demande sa libération et fait son show

Dix ans après le carnage d'Utøya, Breivik demande sa libération et fait son show

Salut hitlérien, longue tirade décousue... Plaidant pour sa libération dix ans seulement après avoir tué 77 personnes en Norvège, l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik a transformé mardi une procédure judiciaire a priori vouée à l'échec en tribune idéologique comme le redoutaient les familles de ses victimes.

Taille du texte:

Devant trois magistrats siégeant, pour des raisons de sécurité, dans le gymnase de la prison de Skien (sud) où il est incarcéré, l'extrémiste de 42 ans a une nouvelle fois dit se démarquer de la violence et assuré qu'il ne pouvait être tenu pour responsable de ses attaques, invoquant un "lavage de cerveau" par sa mouvance.

Ses propos n'ont convaincu ni experts ni rescapés de la tuerie ni proches des victimes qui redoutaient que cette procédure de trois jours, retransmise avec un léger différé par certains médias, ne lui serve de plateforme.

Le 22 juillet 2011, Breivik avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit victimes, puis tué 69 autres personnes, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utøya.

En 2012, il avait été condamné à 21 ans de prison avec possibilité d'extension, assortis d'une peine minimale de dix ans -- le maximum à l'époque.

D'emblée, il a conforté les craintes mardi: crâne rasé et bouc soigné, il est entré dans le prétoire avec un écriteau "Cessez votre génocide contre nos nations blanches" en anglais sur sa mallette et son costume sombre, et fait un salut nazi à l'arrivée des trois juges.

Lors d'une longue intervention, il a ensuite affirmé n'avoir été qu'un simple "fantassin" du mouvement néonazi Blood & Honour à qui il a imputé la responsabilité des attaques, n'endossant, lui, que celle de s'être laissé radicaliser.

Donnant sa "parole d'honneur" que la violence, en ce qui le concerne, relevait du passé, il a dit vouloir continuer son combat pour le national-socialisme de façon pacifique, tout en se déclarant prêt à renoncer à tout engagement politique si la Cour le lui demandait.

- "Maintenir l'illusion" -

"Il ne fait aucun doute qu'il assume ce qu'il a fait même s'il essaie de prendre ses distances", a commenté Tore Bjørgo, directeur du Centre de recherche sur l'extrémisme de droite (C-REX) de l'université d'Oslo.

"Il dit ce qu'il doit dire pour maintenir l'illusion d'une libération conditionnelle mais a vendu la mèche plus tôt quand il a justifié les crimes", a-t-il expliqué à l'AFP.

Dans la matinée, alors que la procureure Hulda Karlsdottir égrenait la longue liste des victimes et les circonstances dans lesquelles elles étaient mortes, Breivik l'avait interrompue, affirmant que "72% d'entre eux étaient des cadres du parti travailliste".

Dans sa tentative de se disculper, parfois déconcertante au point de soulever des rires dans l'assistance, l'extrémiste a disséqué son processus de radicalisation, l'occasion pour lui de tenir un laïus idéologique, rarement interrompu par le juge, où il a longuement parlé de "guerre culturelle" et de "white power".

La publicité qui lui a été accordée a scandalisé rescapés et familles.

"Ce n'est pas parce que c'est +scandaleux+ ou +douloureux+ que j'estime que Breivik ne devrait pas être diffusé à la télé", a tweeté Elin L'Estrange, qui avait survécu aux attaques. "C'est parce qu'il est un symbole de l'extrême droite qui a déjà inspiré plusieurs autres tueries de masse".

- "Je ne veux pas qu'il sorte" -

Dans un pays qui n'avait pas connu de crime aussi violent depuis la Seconde Guerre mondiale, la demande de libération conditionnelle n'a, de l'avis général, aucune chance d'aboutir.

Mais elle est considérée comme un test que l'Etat de droit - que Breivik avait tenté de détruire - doit surmonter en traitant l'extrémiste comme tout autre justiciable.

En 2016, Breivik, qui dispose en prison de trois cellules, d'une télévision avec lecteur DVD et console de jeux et d'une machine à écrire, avait réussi à faire condamner l'Etat pour traitement "inhumain" et "dégradant" en raison de son maintien à l'écart des autres détenus. Le jugement avait été cassé en appel.

Ce n'est pas la première fois que Breivik dit renoncer à la violence. Il a tenu dans le passé de tels propos dans les prétoires ou des courriers, notamment à l'AFP, se comparant même à Nelson Mandela.

Ses attaques ont inspiré d'autres attentats, dont celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2019, et projets d'attentats à travers le monde.

En amont de l'audience, le groupe de soutien aux familles des victimes avait dit "encourager à accorder aussi peu d'attention que possible au terroriste et à son message".

Le père de l'extrémiste, Jens Breivik, qui n'a plus de contacts avec son fils depuis l'adolescence de celui-ci, a qualifié la procédure d'"absurde".

"Car Anders ne sortira pas", a-t-il dit au journal allemand Bild. "Probablement pas pendant les vingt prochaines années. Je ne veux pas qu'il sorte".

E.Choi--ThChM