The China Mail - 60 ans d'embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir

USD -
AED 3.673043
AFN 71.493717
ALL 87.061306
AMD 390.195672
ANG 1.80229
AOA 916.000129
ARS 1176.250502
AUD 1.56634
AWG 1.8025
AZN 1.69516
BAM 1.726572
BBD 2.025239
BDT 121.869938
BGN 1.72588
BHD 0.378378
BIF 2936
BMD 1
BND 1.310499
BOB 6.930829
BRL 5.679401
BSD 1.003041
BTN 84.76692
BWP 13.730882
BYN 3.282528
BYR 19600
BZD 2.014822
CAD 1.384795
CDF 2873.000262
CHF 0.8295
CLF 0.024698
CLP 947.760276
CNY 7.27135
CNH 7.278315
COP 4198.84
CRC 506.631944
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.341461
CZK 22.080018
DJF 177.720056
DKK 6.60857
DOP 59.032023
DZD 133.150199
EGP 50.982704
ERN 15
ETB 134.606849
EUR 0.885475
FJD 2.25945
FKP 0.749663
GBP 0.75285
GEL 2.745024
GGP 0.749663
GHS 14.293344
GIP 0.749663
GMD 71.502932
GNF 8687.515173
GTQ 7.724462
GYD 210.484964
HKD 7.75705
HNL 26.029114
HRK 6.670101
HTG 131.035244
HUF 358.171991
IDR 16613
ILS 3.61543
IMP 0.749663
INR 84.69705
IQD 1313.73847
IRR 42112.488092
ISK 129.020049
JEP 0.749663
JMD 158.78775
JOD 0.709203
JPY 145.526505
KES 129.839941
KGS 87.450213
KHR 4014.741906
KMF 434.509021
KPW 900.011381
KRW 1435.859762
KWD 0.306502
KYD 0.835783
KZT 514.647601
LAK 21686.066272
LBP 89872.479044
LKR 300.259103
LRD 200.606481
LSL 18.677031
LTL 2.95274
LVL 0.604891
LYD 5.475147
MAD 9.307539
MDL 17.217315
MGA 4453.70399
MKD 54.528135
MMK 2099.538189
MNT 3574.392419
MOP 8.012798
MRU 39.770129
MUR 45.080228
MVR 15.41009
MWK 1739.283964
MXN 19.606894
MYR 4.330144
MZN 64.000202
NAD 18.673816
NGN 1606.349933
NIO 36.90936
NOK 10.445355
NPR 135.627425
NZD 1.692175
OMR 0.386442
PAB 1.003032
PEN 3.677638
PGK 4.095253
PHP 55.888037
PKR 281.827034
PLN 3.79539
PYG 8033.511218
QAR 3.655833
RON 4.407695
RSD 103.446754
RUB 82.248708
RWF 1440.892679
SAR 3.750492
SBD 8.361298
SCR 14.280329
SDG 600.497158
SEK 9.75945
SGD 1.311575
SHP 0.785843
SLE 22.789669
SLL 20969.483762
SOS 573.196677
SRD 36.846974
STD 20697.981008
SVC 8.775321
SYP 13002.38052
SZL 18.660534
THB 33.589768
TJS 10.571919
TMT 3.5
TND 2.978994
TOP 2.342103
TRY 38.574102
TTD 6.792886
TWD 32.127802
TZS 2684.082016
UAH 41.609923
UGX 3674.195442
UYU 42.206459
UZS 12970.563573
VES 86.73797
VND 26005
VUV 120.584578
WST 2.773259
XAF 579.073422
XAG 0.030825
XAU 0.000309
XCD 2.70255
XDR 0.722907
XOF 579.08109
XPF 105.265016
YER 244.950332
ZAR 18.55441
ZMK 9001.198241
ZMW 27.90983
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.1500

    877.89

    +0.36%

  • BEL20

    52.9600

    4429.51

    +1.21%

  • PX1

    37.7800

    7593.87

    +0.5%

  • ISEQ

    -4.1500

    10373.46

    -0.04%

  • OSEBX

    14.7200

    1487.07

    +1%

  • PSI20

    25.0800

    6992.34

    +0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.1300

    2875.5

    +2.5%

  • N150

    13.2400

    3407

    +0.39%

60 ans d'embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir
60 ans d'embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir

60 ans d'embargo américain contre Cuba : cinq choses à savoir

Décrété en février 1962 et toujours en vigueur: l'embargo américain contre Cuba, l'un des plus longs régimes au monde de sanctions unilatérales, empoisonne depuis 60 ans les relations diplomatiques entre les deux pays.

Taille du texte:

Voici cinq choses à savoir sur ce système de sanctions:

1 - L'objectif: changer le régime

L'ordre exécutif présidentiel 3447, signé le 3 février 1962 par le président John Fitzgerald Kennedy, décrète un "embargo sur tout commerce avec Cuba". La veille de son entrée en vigueur le 7, il commande 1.200 cigares cubains pour son usage personnel... un bien depuis interdit aux citoyens américains.

Avec le temps, "le but officiel (de l'embargo) a évolué", note John Kavulich, président du Conseil économique cubano-américain. "De manière générale, le but non-officiel a été d'obtenir un changement de régime, et publiquement d'obtenir un changement d'attitude du régime".

Ces dernières années, le gouvernement américain a justifié son embargo autour de deux questions: les droits de l'homme et le soutien de La Havane au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela. Sans obtenir de concessions cubaines sur ces points.

2 - Renforcé au fil des ans...

"Non seulement la justification a évolué, mais aussi le type d'actions" mis en oeuvre, souligne Alina Lopez Hernandez, chercheuse et éditorialiste du média en ligne La Joven Cuba.

"Tant que (l'embargo) était bilatéral, c'était plus facile pour Cuba", c'était d'ailleurs un sujet "à peine mentionné dans les trois premières décennies de la révolution" par le gouvernement cubain, alors soutenu par le grand frère soviétique.

Mais depuis les lois Torricelli (1992) et Helms-Burton (1996) les entreprises et banques étrangères opérant avec Cuba risquent de lourdes sanctions.

Selon Alina Lopez, "avec ces deux lois, (l'embargo) a perdu son caractère bilatéral, il s'est externalisé et est devenu un blocus", le terme employé par le gouvernement cubain qui estime les dommages accumulés pour son économie à 150 milliards de dollars à prix courants.

Depuis 2000, les aliments sont exemptés d'embargo mais Cuba doit les payer comptants.

3 - ... mais condamné chaque année à l'ONU

Depuis 1992, chaque année Cuba présente une motion condamnant l'embargo. Si, la première fois, seuls 59 pays ont voté pour, le soutien a ensuite grimpé. Désormais la quasi-totalité votent en sa faveur.

Seuls les Etats-Unis et Israël ont toujours voté contre, sauf en 2016, lors du bref réchauffement diplomatique sous Barack Obama.

La loi Helms-Burton "visait à créer un embargo international contre Cuba", explique Ric Herrero, directeur du Groupe d'études sur Cuba, qui prône l'ouverture entre Washington et La Havane. Le vote de l'ONU montre à quel point cela a été "un échec retentissant".

4 - Un casse-tête pour le lever

"La politique envers Cuba a été dictée par la politique interne (américaine) depuis la fin de la Guerre froide", précise Ric Herrero. Traditionnellement, le poids électoral de la Floride - Etat susceptible de faire basculer les élections et avec une forte diaspora cubaine - a empêché toute détente.

Mais actuellement, "il n'y a aucune chance que les démocrates gagnent la Floride", assure M. Herrero. "La pression interne vient entièrement du sénateur Bob Menendez, car le Sénat est divisé à 50-50, donc il faut son vote pour passer l'agenda législatif. Pour le satisfaire, l'administration (Biden) l'a suivi sur Cuba".

Et si même Obama, qui avait assoupli certaines sanctions, n'a pas réussi à le lever, c'est aussi un héritage de la loi Helms-Burton: elle interdit à tout président d'en changer les normes ou de le supprimer par décret, une prérogative réservée aux membres du Congrès.

5 - L'autre embargo, interne

A Cuba, on l'appelle le "bloqueo interno" : "la bureaucratie, la centralisation excessive, le manque d'incitations pour les producteurs", résume l'économiste Omar Everleny Pérez. "Economiquement, le blocus (américain) est l'une des causes de la situation à Cuba, mais pas la seule".

Faute d'une production locale, notamment agricole, suffisante, l'île importe 80% de ce qu'elle consomme. Quant à l'ouverture au secteur privé, elle est arrivée tardivement et affronte encore des obstacles administratifs.

Pour Alina Pérez, "les politiques internes pèsent plus sur la situation de Cuba que le blocus, car le renforcement de l'embargo date des années 1990 mais les mauvaises politiques sont historiques, elles remontent aux années 1960".

O.Yip--ThChM