The China Mail - Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence

USD -
AED 3.672501
AFN 70.67083
ALL 84.422717
AMD 385.289499
ANG 1.789623
AOA 916.000468
ARS 1171.790299
AUD 1.540713
AWG 1.8025
AZN 1.682634
BAM 1.684851
BBD 2.018306
BDT 122.255244
BGN 1.682699
BHD 0.377277
BIF 2977.150856
BMD 1
BND 1.280089
BOB 6.906502
BRL 5.5557
BSD 0.999539
BTN 86.03939
BWP 13.345163
BYN 3.27107
BYR 19600
BZD 2.007778
CAD 1.37397
CDF 2877.000295
CHF 0.806097
CLF 0.024386
CLP 935.859685
CNY 7.17165
CNH 7.177105
COP 4072.66
CRC 505.454655
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.986432
CZK 21.293008
DJF 177.992928
DKK 6.41893
DOP 59.156713
DZD 129.722991
EGP 49.902302
ERN 15
ETB 137.256522
EUR 0.86042
FJD 2.24975
FKP 0.734495
GBP 0.734255
GEL 2.720188
GGP 0.734495
GHS 10.34511
GIP 0.734495
GMD 71.505751
GNF 8659.172158
GTQ 7.689193
GYD 209.114127
HKD 7.849945
HNL 26.11355
HRK 6.485802
HTG 131.097548
HUF 344.932951
IDR 16329.45
ILS 3.40577
IMP 0.734495
INR 86.065999
IQD 1309.51099
IRR 42100.000227
ISK 122.180153
JEP 0.734495
JMD 159.943145
JOD 0.708993
JPY 145.664502
KES 129.199962
KGS 87.231898
KHR 4007.114955
KMF 424.503065
KPW 899.962937
KRW 1362.910306
KWD 0.30579
KYD 0.832942
KZT 518.5115
LAK 21544.703192
LBP 89525.339489
LKR 299.952621
LRD 199.906111
LSL 17.773528
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.413275
MAD 9.10376
MDL 17.031815
MGA 4436.079539
MKD 52.952745
MMK 2099.608274
MNT 3583.553586
MOP 8.081864
MRU 39.701081
MUR 45.379764
MVR 15.405025
MWK 1733.15704
MXN 18.916801
MYR 4.238499
MZN 63.960095
NAD 17.774064
NGN 1549.530039
NIO 36.784501
NOK 10.15206
NPR 137.677083
NZD 1.661535
OMR 0.384527
PAB 0.999539
PEN 3.577659
PGK 4.121118
PHP 56.851498
PKR 284.736529
PLN 3.655698
PYG 7980.599837
QAR 3.645691
RON 4.353497
RSD 100.828947
RUB 78.253699
RWF 1443.306961
SAR 3.750371
SBD 8.347391
SCR 14.126119
SDG 600.498126
SEK 9.510305
SGD 1.28066
SHP 0.785843
SLE 22.450165
SLL 20969.503664
SOS 571.317813
SRD 38.299023
STD 20697.981008
SVC 8.746177
SYP 13002.069437
SZL 17.764186
THB 32.619494
TJS 9.890219
TMT 3.5
TND 2.943363
TOP 2.342099
TRY 39.749098
TTD 6.79883
TWD 29.465497
TZS 2649.99963
UAH 41.606151
UGX 3591.411281
UYU 40.40143
UZS 12451.221088
VES 105.32091
VND 26155
VUV 120.501203
WST 2.760945
XAF 565.024743
XAG 0.027809
XAU 0.000301
XCD 2.70255
XDR 0.703346
XOF 565.066115
XPF 102.735065
YER 242.649954
ZAR 17.789165
ZMK 9001.207636
ZMW 23.438866
ZWL 321.999592
  • AEX

    -6.7500

    917.86

    -0.73%

  • BEL20

    -34.1300

    4457.12

    -0.76%

  • PX1

    -57.8800

    7558.16

    -0.76%

  • ISEQ

    -85.8400

    11208.35

    -0.76%

  • OSEBX

    -5.1400

    1600.55

    -0.32%

  • PSI20

    -57.3800

    7394.6

    -0.77%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -28.9200

    2508.25

    -1.14%

  • N150

    -20.0400

    3558.59

    -0.56%

Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence
Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence / Photo: © AFP

Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence

Les manifestations organisées au Kenya en mémoire du mouvement citoyen inédit et violemment réprimé d'il y a un an ont tourné dans la matinée de mercredi à la violence, la police, déployée en grand nombre, affrontant des jeunes et tirant des gaz lacrymogènes.

Taille du texte:

La prise du Parlement le 25 juin 2024 par des manifestants, réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto, avait marqué l'apogée de protestations qui ont perduré jusqu'en juillet. Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, selon les groupes de défense des droits humains.

Mercredi, des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue à Nairobi - où par crainte de violences de nombreuses écoles et commerces étaient fermés, et le trafic fortement réduit - mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d'autres comtés du pays.

Les familles des victimes et les militants ont appelé à des rassemblements pacifiques. D'autres ont enjoint à "occuper le palais présidentiel".

La matinée avait débuté dans le calme mais des signes de violences ont ensuite émergé, certains manifestants jetant des pierres et la police lançant des gaz lacrymogènes et déployant au moins un canon à eau à Nairobi. Les journalistes de l'AFP ont compté au moins une policière et plusieurs manifestants blessés.

Dans la capitale, où les principales rues menant au Parlement étaient bloquées, des jeunes, majoritairement des hommes, scandaient "Ruto doit partir" - un cri de ralliement depuis un an -, brandissaient des drapeaux, des portraits de victimes, ou déposaient des fleurs devant l'hémicycle.

"Je suis venue ici en tant que jeune kényane pour manifester. C'est notre droit, au nom de nos concitoyens kényans qui ont été tués l'année dernière. La police est là (...) ils sont censés nous protéger mais ils nous tuent", a déclaré à l'AFP Eve, âgée de 24 ans et sans emploi.

- Suicide déguisé -

La colère contre les violences policières s'est accentuée après le décès début juin d'Albert Ojwang, un enseignant de 31 ans qui avait critiqué un haut responsable de la police et été arrêté. Les forces de l'ordre ont initialement tenté de camoufler sa mort en suicide.

Son décès a déjà suscité ces dernières semaines des manifestations de quelques centaines de personnes, qui ont engendré de nouvelles brutalités.

Mercredi, Anthony, 25 ans, vendait des drapeaux tout en marchant, contre "les violences policières, l'oppression, les taxes élevées et tout ce qui ne va pas dans ce pays."

"La marche est toujours pacifique, mais c'est quand la police (commence à envoyer) des gaz lacrymogènes que ça tourne au chaos", ajoute-t-il.

Un homme suspecté d'être un policier en civil a été malmené par des manifestants. L'année dernière des forces de sécurité non identifiables ont été vues tirant sur la foule.

Lors d'un rassemblement le 17 juin à Nairobi marqué par des affrontements, des "voyous" armés s'en sont pris aux protestataires, travaillant en tandem avec la police, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un policier a également tiré à bout portant sur un vendeur non violent, une scène filmée devenue virale, qui a accentué la colère dans le pays.

Huit diplomates occidentaux ont appelé mardi à la retenue lors des commémorations, se disant "préoccupés par le recours à des +voyous+ pour infiltrer ou perturber des rassemblements pacifiques".

- "Menace contre notre nation" -

William Ruto a promis aux policiers que son gouvernement les "soutiendrait".

"Personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il lancé, avertissant que le recours à la force, aux insultes ou aux menaces contre des policiers constitue une "menace contre notre nation".

Impopulaire, le président, arrivé au pouvoir en 2022, s'est efforcé d'éviter toute hausse directe d'impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles.

En 2024, plus de 80 personnes ont été enlevées - certaines des mois après les manifestations - et des dizaines d'entre elles sont toujours portées disparues.

En plus des violences, qui rappellent les heures sombres des années 1980 et 1990, de la corruption et des difficultés économiques qui se sont accumulées ces dernières années, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne.

"Un mandat", réclamaient mercredi certaines affiches des manifestants, en référence à une possible nouvelle candidature de Ruto aux prochaines élections de 2027.

Dans le centre-ville de Nairobi, Samson Watenge Nyongesa, un étudiant de 31 ans originaire de Bungoma (Ouest), est revenu un an après avoir été blessé à la cheville par une balle.

"Les gens qui courent ici, dit-il à l'AFP alors que la situation s'échauffe autour de lui, ils ont des diplômes. Mais ils n'ont pas de travail. On ne peut pas compter sur ce gouvernement à présent."

O.Yip--ThChM