The China Mail - Violences au Kenya: l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat", l'ONU demande des enquêtes "transparentes"

USD -
AED 3.6725
AFN 70.498139
ALL 83.999559
AMD 383.466369
ANG 1.789623
AOA 916.999838
ARS 1188.5608
AUD 1.524216
AWG 1.8025
AZN 1.69797
BAM 1.667036
BBD 2.016186
BDT 122.116909
BGN 1.667655
BHD 0.377202
BIF 2974.135176
BMD 1
BND 1.272657
BOB 6.89955
BRL 5.497397
BSD 0.998577
BTN 85.532007
BWP 13.261223
BYN 3.267801
BYR 19600
BZD 2.005788
CAD 1.36223
CDF 2876.999723
CHF 0.799101
CLF 0.024283
CLP 931.840098
CNY 7.16785
CNH 7.16051
COP 4039
CRC 504.255401
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.949976
CZK 21.110701
DJF 177.720125
DKK 6.36324
DOP 59.450196
DZD 129.389285
EGP 49.899153
ERN 15
ETB 135.299459
EUR 0.852829
FJD 2.237198
FKP 0.734047
GBP 0.726875
GEL 2.7198
GGP 0.734047
GHS 10.288724
GIP 0.734047
GMD 71.524696
GNF 8654.999887
GTQ 7.679555
GYD 208.904591
HKD 7.849875
HNL 26.160234
HRK 6.425699
HTG 130.859125
HUF 340.767498
IDR 16179.8
ILS 3.39375
IMP 0.734047
INR 85.60555
IQD 1308.051944
IRR 42124.999917
ISK 121.096448
JEP 0.734047
JMD 159.973406
JOD 0.709022
JPY 144.167501
KES 129.526725
KGS 87.290798
KHR 4002.829939
KMF 421.496925
KPW 900.027852
KRW 1353.809717
KWD 0.305497
KYD 0.832151
KZT 517.854631
LAK 21559.999887
LBP 89599.999975
LKR 299.482197
LRD 199.698598
LSL 17.652609
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.425009
MAD 9.07225
MDL 16.900148
MGA 4434.99962
MKD 52.481628
MMK 2099.087708
MNT 3584.222112
MOP 8.073351
MRU 39.610813
MUR 45.149673
MVR 15.405024
MWK 1731.496201
MXN 18.87767
MYR 4.229018
MZN 63.960497
NAD 17.651857
NGN 1543.330027
NIO 36.750563
NOK 10.060625
NPR 136.857044
NZD 1.64697
OMR 0.384496
PAB 0.998496
PEN 3.573011
PGK 4.117496
PHP 56.627499
PKR 283.675001
PLN 3.616904
PYG 7972.416615
QAR 3.640596
RON 4.326703
RSD 99.943014
RUB 78.752319
RWF 1437
SAR 3.750672
SBD 8.347391
SCR 14.248246
SDG 600.497232
SEK 9.48218
SGD 1.273235
SHP 0.785843
SLE 22.496617
SLL 20969.503664
SOS 570.663871
SRD 37.605981
STD 20697.981008
SVC 8.737454
SYP 13001.750168
SZL 17.638159
THB 32.482497
TJS 9.875175
TMT 3.5
TND 2.869829
TOP 2.3421
TRY 39.765601
TTD 6.784717
TWD 29.210998
TZS 2644.587013
UAH 41.53477
UGX 3587.577724
UYU 40.153591
UZS 12550.000087
VES 105.32091
VND 26120
VUV 120.346013
WST 2.75099
XAF 559.132095
XAG 0.027303
XAU 0.0003
XCD 2.70255
XDR 0.695366
XOF 559.132095
XPF 102.597497
YER 242.649931
ZAR 17.82387
ZMK 9001.195167
ZMW 23.540643
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.1600

    910.69

    -0.78%

  • BEL20

    13.8200

    4470.9

    +0.31%

  • PX1

    -0.7600

    7557.31

    -0.01%

  • ISEQ

    54.9200

    11262.99

    +0.49%

  • OSEBX

    -3.0400

    1597.57

    -0.19%

  • PSI20

    36.2400

    7431.19

    +0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -19.5600

    2488.72

    -0.78%

  • N150

    19.9300

    3578.29

    +0.56%

Violences au Kenya: l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat", l'ONU demande des enquêtes "transparentes"
Violences au Kenya: l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat", l'ONU demande des enquêtes "transparentes" / Photo: © AFP

Violences au Kenya: l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat", l'ONU demande des enquêtes "transparentes"

Le gouvernement kényan a affirmé avoir "déjoué un coup d'Etat" et dénoncé "du terrorisme déguisé en contestation" lors des manifestations mercredi réprimées dans le sang, qui ont fait 16 morts et plus de 400 blessés, l'ONU demandant des enquêtes "transparentes" au Kenya.

Taille du texte:

Le centre de Nairobi affichait jeudi des traces des affrontements de la veille : immeubles calcinés, vitres cassées, et des milliers de commerces - depuis les supermarchés jusqu'aux magasins de vêtements ou d'électronique - pillés, a constaté l'AFP.

L'oeuvre de "voyous" payés, dans une action "préméditée", une "campagne bien orchestrée de violence politique", a affirmé, sans plus de précisions, le ministre de l'Intérieur kényan, Kipchumba Murkomen lors d'un discours télévisé.

 

Mercredi, des milliers de jeunes sont à nouveau descendus dans la rue dans plusieurs villes pour rendre hommage aux victimes des manifestations organisées en juin et juillet 2024 contre une loi budgétaire controversée et la corruption, dont l'apogée fut la prise du Parlement le 25 juin, durement réprimée.

Plus de 60 personnes avaient au total été tuées l'année dernière, et plus de 80 personnes avaient été enlevées - parfois des mois après les manifestations -, dont certaines sont encore portées disparues, selon les groupes de défense des droits humains.

- Balle "sous l'œil" -

Au départ pacifiques, les rassemblements ont tourné mercredi à la violence, des manifestants allumant des feux et jetant des pierres sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes en grande quantité.

Amnesty International a déclaré jeudi qu'au moins 16 personnes ont été tuées dans le pays, quand un précédent bilan donné mercredi soir faisait état de huit morts et au moins 400 blessés, dont 83 dans un état grave, selon une coalition d'une vingtaine d'ONG, dont Amnesty.

Parmi les blessés, au moins huit ont été traités pour des blessures par balle et trois sont des policiers, avaient comptabilisé ces ONG. Les médias kényans évoquaient des tirs à balles réelles de la police, notamment en périphérie de Nairobi.

"On lui a tiré sous l'œil et la balle est sortie par l'arrière de sa tête", a raconté Fatuma Opango à l'AFP devant la morgue de Nairobi, où elle a reconnu la dépouille de son neveu Ian, 17 ans, pour lequel elle réclame "justice".

"Vous sortez pour protester contre les tueries policières, et ils en tuent encore plus", a tonné Hussein Khalid, le directeur exécutif de l'ONG de défense des droits humains Vocal Africa, qui dénonce un "usage excessif de la force".

L'ONU, dans un communiqué, s'est dit jeudi "profondément préoccupée" par les informations faisant état de morts et de blessés par balle au Kenya.

"La force létale des forces de l'ordre, comme les armes à feu, ne devrait être utilisée qu'en cas de stricte nécessité", a affirmé Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat onusien aux droits de l'homme, appelant à l'ouverture d'enquêtes "indépendantes et transparentes".

Jeudi, le ministre de l'Intérieur kényan a, lui, communiqué un bilan de plus de dix morts et 400 blessés... dont 300 sont selon lui étaient des policiers.

La police, qui a fait preuve d'une "retenue remarquable", a "réussi à déjouer un coup d'Etat", a loué Kipchumba Murkomen.

- "Régime voyou" -

Jeudi, le quotidien d'opposition The Standard titrait toutefois en Une : "Régime voyou". "Au lieu d'une oreille attentive, (les manifestants) ont rencontré des barbelés, des camions blindés et l'emprise froide de la répression", dénonçait-il.

"Leurs voix ont percé à travers le brouillard de gaz lacrymogène et de tyrannie, refusant d'être noyées dans la peur du sang", soulignait encore le journal.

Dans le centre administratif et financier de la capitale, déjà endommagé l'an passé, des commerçants se sont dits désespérés, après avoir été dévalisés.

Les vols ont débuté mercredi après-midi après l'annonce d'une interdiction pour les télévisions et radios de diffuser en direct des images des manifestations, ont affirmé leurs propriétaires à l'AFP.

"Ils ont tout pris", s'est désolée Maureen Chepkemoi, 32 ans, dans son magasin de parfums pillé, dans lequel elle dit avoir perdu pour un demi million de shillings (environ 3.300 euros) de marchandises.

"Certains de nos locataires pleurent", a déclaré David Gitonga, le propriétaire d'un immeuble abritant des centaines de commerces, qui estime le préjudice total à plus de 100 millions de shillings (plus de 660.000 euros).

Comme en 2024, de nombreux manifestants mercredi réclamaient la démission de William Ruto, élu en 2022.

L'impopulaire président s'est efforcé d'éviter toute hausse directe d'impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles.

En plus des violences, de la corruption et des difficultés économiques, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne.

G.Fung--ThChM