The China Mail - Contestation au Canada: Trudeau monte au front, les manifestants ne désarment pas

USD -
AED 3.67305
AFN 71.499468
ALL 87.061306
AMD 390.195672
ANG 1.80229
AOA 916.000074
ARS 1172.609901
AUD 1.568745
AWG 1.8025
AZN 1.710284
BAM 1.726572
BBD 2.025239
BDT 121.869938
BGN 1.72636
BHD 0.377011
BIF 2936
BMD 1
BND 1.310499
BOB 6.930829
BRL 5.673028
BSD 1.003041
BTN 84.76692
BWP 13.730882
BYN 3.282528
BYR 19600
BZD 2.014822
CAD 1.38535
CDF 2872.999662
CHF 0.830711
CLF 0.024692
CLP 947.540126
CNY 7.27135
CNH 7.27825
COP 4232.02
CRC 506.631944
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.341461
CZK 22.067296
DJF 177.720159
DKK 6.61115
DOP 59.032023
DZD 132.647701
EGP 51.002988
ERN 15
ETB 134.606849
EUR 0.885601
FJD 2.25945
FKP 0.749663
GBP 0.752975
GEL 2.745
GGP 0.749663
GHS 14.293344
GIP 0.749663
GMD 71.498187
GNF 8687.515173
GTQ 7.724462
GYD 210.484964
HKD 7.75695
HNL 26.029114
HRK 6.672903
HTG 131.035244
HUF 358.349745
IDR 16613
ILS 3.61543
IMP 0.749663
INR 84.69825
IQD 1313.73847
IRR 42112.49788
ISK 129.069872
JEP 0.749663
JMD 158.78775
JOD 0.709199
JPY 145.424496
KES 129.840281
KGS 87.450056
KHR 4014.741906
KMF 434.49992
KPW 900.011381
KRW 1436.090107
KWD 0.306499
KYD 0.835783
KZT 514.647601
LAK 21686.066272
LBP 89872.479044
LKR 300.259103
LRD 200.606481
LSL 18.677031
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.475147
MAD 9.302191
MDL 17.217315
MGA 4453.70399
MKD 54.32283
MMK 2099.538189
MNT 3574.392419
MOP 8.012798
MRU 39.77021
MUR 45.080292
MVR 15.410221
MWK 1739.283964
MXN 19.610699
MYR 4.314501
MZN 63.999971
NAD 18.673816
NGN 1606.639877
NIO 36.90936
NOK 10.44694
NPR 135.627425
NZD 1.69258
OMR 0.384991
PAB 1.003032
PEN 3.677638
PGK 4.095253
PHP 55.877502
PKR 281.827034
PLN 3.794518
PYG 8033.511218
QAR 3.655833
RON 4.409603
RSD 103.446754
RUB 82.071406
RWF 1440.892679
SAR 3.750392
SBD 8.361298
SCR 14.280329
SDG 600.499955
SEK 9.748802
SGD 1.312703
SHP 0.785843
SLE 22.789734
SLL 20969.483762
SOS 573.196677
SRD 36.84698
STD 20697.981008
SVC 8.775321
SYP 13002.38052
SZL 18.660534
THB 33.590014
TJS 10.571919
TMT 3.5
TND 2.978994
TOP 2.342102
TRY 38.509603
TTD 6.792886
TWD 32.122899
TZS 2684.082012
UAH 41.609923
UGX 3674.195442
UYU 42.206459
UZS 12970.563573
VES 86.73797
VND 26005
VUV 120.584578
WST 2.773259
XAF 579.073422
XAG 0.030845
XAU 0.000309
XCD 2.70255
XDR 0.720178
XOF 579.08109
XPF 105.265016
YER 244.950099
ZAR 18.625395
ZMK 9001.199382
ZMW 27.90983
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.1500

    877.89

    +0.36%

  • BEL20

    52.9600

    4429.51

    +1.21%

  • PX1

    37.7800

    7593.87

    +0.5%

  • ISEQ

    -4.1500

    10373.46

    -0.04%

  • OSEBX

    14.7200

    1487.07

    +1%

  • PSI20

    25.0800

    6992.34

    +0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.1300

    2875.5

    +2.5%

  • N150

    13.2400

    3407

    +0.39%

Contestation au Canada: Trudeau monte au front, les manifestants ne désarment pas
Contestation au Canada: Trudeau monte au front, les manifestants ne désarment pas

Contestation au Canada: Trudeau monte au front, les manifestants ne désarment pas

Sous pression, le Premier ministre canadien Justin Trudeau est monté au front contre les camionneurs qui, opposés aux mesures sanitaires, sont toujours des centaines dans les rues de la capitale fédérale mardi, défiant des autorités dépassées.

Taille du texte:

"Il faut que cela cesse", a martelé M. Trudeau, au sortir d'une semaine d'isolement pour cause de Covid, lors d'un débat organisé en urgence à la Chambre des communes lundi soir.

Et comme depuis le début de la contestation, il a minimisé le mouvement qu'il qualifie de "minorité marginale et bruyante". Selon lui, le pays "a traversé cette pandémie en étant uni, et quelques personnes qui crient et agitent des croix gammées ne définissent pas les Canadiens".

Mais lors de cette séance exceptionnelle, le gouvernement n'a fait aucune annonce concrète malgré les appels à l'aide de la ville et de la police d'Ottawa, qui décrivent une situation "hors de contrôle". Quelque 400 à 500 camions occupent toujours les rues.

Dans une lettre à Justin Trudeau, le maire Jim Watson décrit une "occupation agressive et haineuse de nos quartiers". "Les gens vivent dans la peur et sont terrifiés", a-t-il dit, évoquant "la guerre psychologique" des klaxons.

Mardi dans les rues d'Ottawa, les camionneurs, qui ont l'interdiction depuis la veille de klaxonner après une décision de justice, ont opté pour une nouvelle tactique pour se faire entendre: faire vrombir les moteurs de leur poids lourd, rendant l'air irrespirable, a constaté une journaliste de l'AFP.

- "Dictature" -

Dans les rues du centre de cette ville connue pour être très calme: des pancartes contre Justin Trudeau, des drapeaux canadiens, mais aussi des feux autour desquels les manifestants se réchauffent. Sur les trottoirs ou au milieu des routes: des abris de fortune, quelques tentes et autour, des réserves d'eau et de nourriture.

"Je ne suis pas d'accord avec la façon d'agir de Trudeau ni avec sa dictature", raconte à l'AFP Martin Desforges, camionneur de 46 ans originaire du nord du Québec.

Ce dernier vit avec sa femme dans son camion garé depuis le début du mouvement devant le Parlement et à quelques mètres des fenêtres du bureau du Premier ministre.

Il est vacciné en ayant attendu la "dernière minute", même si ne le voulait pas, et il s'oppose au "port du masque, à toutes les mesures de distanciation, à la fermeture des restaurants".

"Se faire vacciner devrait être une décision entre une personne et son médecin. Le gouvernement n'a pas à s'interposer", renchérit John Hawley-Wight, qui a rejoint la contestation il y a deux jours.

Ce mouvement, baptisé "convoi de la liberté", visait à l'origine à protester contre la décision d'obliger les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.

Mais il s'est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et, pour certains, contre le gouvernement.

- "Calcul politique" -

Hors d'Ottawa, le mouvement continue à faire tache d'huile: le pont Ambassador, l'un des points frontaliers les plus fréquentés, qui relie Windsor, en Ontario (Canada), à Detroit, aux Etats-Unis, était mardi matin fermé en raison de manifestants.

Il s'agit d'une "artère commerciale vitale entre le Canada et les Etats-Unis" a souligné le Premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, sur Twitter, rappelant que de nombreux travailleurs de la santé la traverse quotidiennement.

Et depuis quelques heures, le mouvement a inspiré au-delà des frontières: en Nouvelle-Zélande, où un convoi de camions et camping-cars a bloqué mardi les rues autour du Parlement à Wellington pour protester contre les mesures sanitaires et la vaccination.

En France, des milliers d'opposants au pass vaccinal ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir "rouler sur Paris" samedi dans le cadre d'une action citoyenne baptisée "convoi de la liberté".

Au Canada, où les mesures sanitaires sont dans la plupart des provinces plus restrictives qu'ailleurs dans le monde, le mouvement a reçu un soutien populaire plus large qu'anticipé par les autorités, qui ont sans doute sous-estimé la détermination des forces politiques d'extrême droite qui ont lancé le mouvement, ont estimé des experts.

Selon un dernier sondage, un tiers des Canadiens soutiennent le mouvement et 44% des personnes vaccinées comprennent "la cause et les frustrations véhiculées par les protestataires".

Pourtant, Justin Trudeau "fait le pari que le mouvement va s'essouffler de lui-même", estime Félix Mathieu, politologue de l'Université de Winnipeg.

"C'est un calcul politique, le gouvernement ne pense pas que ce mouvement représente une vraie force politique en devenir", ajoute-t-il.

Mardi, une rare voix dissonante s'est toutefois fait entendre dans les rangs des libéraux, le parti de Justin Trudeau. Dénonçant des mesures plus restrictives qu'ailleurs, le député libéral québécois Joël Lightbound a expliqué "éprouver un malaise avec la direction qu'a décidé de prendre le gouvernement dans la gestion de pandémie". Il a appelé à une "approche plus rassembleuse" et moins "clivante".

Y.Parker--ThChM