The China Mail - Le chlordécone, un pesticide aux risques avérés pour la santé

USD -
AED 3.67299
AFN 71.007121
ALL 87.177673
AMD 389.933212
ANG 1.80229
AOA 916.999846
ARS 1174.273497
AUD 1.552935
AWG 1.8
AZN 1.702218
BAM 1.730107
BBD 2.023884
BDT 121.783361
BGN 1.730107
BHD 0.377903
BIF 2981.556018
BMD 1
BND 1.300632
BOB 6.926445
BRL 5.670397
BSD 1.002344
BTN 84.711398
BWP 13.647662
BYN 3.280375
BYR 19600
BZD 2.013446
CAD 1.382735
CDF 2871.00057
CHF 0.824595
CLF 0.024715
CLP 948.429675
CNY 7.2716
CNH 7.211395
COP 4268.65
CRC 506.877792
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.540802
CZK 22.035005
DJF 178.495289
DKK 6.59472
DOP 58.870361
DZD 132.406564
EGP 50.684198
ERN 15
ETB 134.130833
EUR 0.88371
FJD 2.255899
FKP 0.753484
GBP 0.753835
GEL 2.740386
GGP 0.753484
GHS 14.082887
GIP 0.753484
GMD 71.501466
GNF 8682.383122
GTQ 7.719935
GYD 210.323323
HKD 7.750445
HNL 26.031227
HRK 6.654501
HTG 130.824008
HUF 357.359837
IDR 16467
ILS 3.607445
IMP 0.753484
INR 84.526498
IQD 1313.105401
IRR 42112.503062
ISK 129.109797
JEP 0.753484
JMD 158.989783
JOD 0.709201
JPY 144.704962
KES 129.659667
KGS 87.450373
KHR 4016.099783
KMF 434.499971
KPW 899.999988
KRW 1399.89852
KWD 0.30664
KYD 0.835331
KZT 517.838029
LAK 21675.438984
LBP 89812.021761
LKR 300.154806
LRD 200.477686
LSL 18.451855
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.473042
MAD 9.29444
MDL 17.240922
MGA 4552.16949
MKD 54.429652
MMK 2099.612718
MNT 3573.127216
MOP 8.002742
MRU 39.924809
MUR 45.329866
MVR 15.410088
MWK 1738.068911
MXN 19.620915
MYR 4.2475
MZN 64.000138
NAD 18.451855
NGN 1606.869797
NIO 36.887965
NOK 10.42646
NPR 135.53806
NZD 1.681775
OMR 0.384758
PAB 1.002344
PEN 3.674908
PGK 4.155867
PHP 55.637991
PKR 281.664912
PLN 3.782845
PYG 8019.815118
QAR 3.657835
RON 4.399002
RSD 103.675527
RUB 82.845466
RWF 1414.74634
SAR 3.750206
SBD 8.340429
SCR 14.208501
SDG 600.503383
SEK 9.650075
SGD 1.297285
SHP 0.785843
SLE 22.789963
SLL 20969.483762
SOS 572.869211
SRD 36.825016
STD 20697.981008
SVC 8.770843
SYP 13001.814505
SZL 18.443982
THB 33.08991
TJS 10.374453
TMT 3.5
TND 3.00721
TOP 2.342102
TRY 38.59845
TTD 6.797293
TWD 30.719297
TZS 2699.368018
UAH 41.850767
UGX 3671.989031
UYU 42.062895
UZS 12930.249016
VES 86.73797
VND 26005
VUV 121.092148
WST 2.778527
XAF 580.261843
XAG 0.031227
XAU 0.000308
XCD 2.70255
XDR 0.72166
XOF 580.261843
XPF 105.497811
YER 244.650178
ZAR 18.420165
ZMK 9001.197777
ZMW 27.820779
ZWL 321.999592
  • AEX

    19.7500

    897.63

    +2.25%

  • BEL20

    63.7900

    4493.31

    +1.44%

  • PX1

    176.9300

    7770.48

    +2.33%

  • ISEQ

    304.9700

    10678.12

    +2.94%

  • OSEBX

    23.0500

    1510.15

    +1.55%

  • PSI20

    -26.5700

    6965.57

    -0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    38.5300

    2914.04

    +1.34%

  • N150

    53.1500

    3460.15

    +1.56%

Le chlordécone, un pesticide aux risques avérés pour la santé
Le chlordécone, un pesticide aux risques avérés pour la santé / Photo: © ARCHIVES/AFP/Archives

Le chlordécone, un pesticide aux risques avérés pour la santé

Le chlordécone, pesticide risqué pour la santé humaine, a été utilisé dans les bananeraies des Antilles jusqu'en 1993. Plusieurs études ont montré la dangerosité de ce produit, interdit dès 1977 aux Etats-Unis.

Taille du texte:

Qu’est-ce que le chlordécone ?

C'est un pesticide qui a été utilisé dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier, un insecte ravageur pour ces cultures.

Il fait partie des pesticides organochlorés comme le DDT et le lindane, qui restent longtemps dans les sols et les eaux et peuvent s'avérer très toxiques.

Utilisé durant vingt ans, il a entraîné une pollution des sols, de l'eau des rivières et du milieu marin proche des secteurs où il a été utilisé. Il peut ainsi être retrouvé dans certaines denrées végétales ou animales, ainsi que dans les eaux des sources ne faisant pas l'objet d’un traitement par charbon actif. De nombreux aliments locaux, principalement les légumes racines, les poissons et crustacés, les œufs issus de poulaillers de particuliers peuvent être contaminés, surtout dans certaines zones où des bananeraies étaient présentes.

La voie alimentaire demeure à ce jour la principale voie d'exposition pour les populations guadeloupéennes et martiniquaises.

Quels sont ses effets sur la santé ?

Interdit aux États-Unis dès les années 1960, classé "cancérigène possible" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1979, le produit était soupçonné d'être responsable notamment d'une explosion des cancers de la prostate aux Antilles, comme l'a révélé l'étude de l'Inserm "Karuprostate" (de Karukera, nom caribéen de la Guadeloupe) en 2010.

Depuis un an, les cancers de la prostate liés à l'exposition au chlordécone sont reconnus comme maladie professionnelle en France.

En 2012, l'étude "Timoun", sur l'impact du chlordécone sur la grossesse et le développement des enfants, a aussi mis en évidence des troubles de comportement, des pertes de motricité et "des pertes de QI de 10 à 20 points".

Le produit augmente également le risque de prématurité, selon une étude de l'Inserm rendue publique en 2014.

L'exposition de souris au chlordécone nuit par ailleurs à la production de spermatozoïdes de plusieurs générations de mâles, même s'ils n'ont pas été exposés eux-mêmes, selon une étude de l'Inserm, qui précise toutefois que ces conclusions ne peuvent pas automatiquement s'appliquer à l'homme.

Quelles sont les populations exposées aux Antilles ?

En 2013-2014, le chlordécone a été détecté chez plus de 90% des individus.

Selon une étude de Santé publique France de 2018, on observe depuis 2003 une diminution de l'exposition au chlordécone par la majorité de la population, mais le niveau des personnes les plus exposées ne diminue pas. Il s'agit des personnes résidant directement dans des zones réputées contaminées, ainsi que les consommateurs d'aliments issus de ces zones ou leurs environs (poissons d'eau douce, produits de la mer issus de la pêche amateur et des circuits informels, volailles et oeufs issus d'élevages domestiques, légumes racines et tubercules...).

Comment limiter l’exposition au chlordécone par l'alimentation ?

La consommation de certains produits alimentaires provenant des circuits informels contribue, en général, à une exposition supérieure à celle liée aux modes d'approvisionnement en circuits contrôlés (grandes et moyennes surfaces, marchés,épiceries).

L’Anses a émis une série de recommandations pour limiter l’exposition au chlordécone par voie alimentaire. Parmi elle, l'agence préconise de limiter à 4 fois par semaine la consommation de produits de la pêche en provenance des circuits courts, à 2 fois par semaine la consommation de racines et de tubercules issus des jardins familiaux en zone réputée contaminée. Elle recommande aussi de ne pas consommer de produits de pêche en eau douce issus des zones d'interdiction de pêche définies par arrêté préfectoral.

Des recommandations déjà respectées par les trois quarts des Antillais, précise l'Anses.

G.Tsang--ThChM