The China Mail - Tour d'Italie: le peloton face aux limites de sa propre souffrance

USD -
AED 3.672501
AFN 68.590587
ALL 83.349764
AMD 381.498727
ANG 1.789783
AOA 916.999757
ARS 1300.444498
AUD 1.555005
AWG 1.80025
AZN 1.701184
BAM 1.677085
BBD 2.011508
BDT 121.343863
BGN 1.67815
BHD 0.37692
BIF 2978.845643
BMD 1
BND 1.28401
BOB 6.901105
BRL 5.4824
BSD 0.998722
BTN 86.903506
BWP 13.427486
BYN 3.356829
BYR 19600
BZD 2.003619
CAD 1.387125
CDF 2873.000168
CHF 0.80408
CLF 0.024626
CLP 966.069589
CNY 7.176202
CNH 7.181865
COP 4024.83
CRC 504.7205
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.551488
CZK 21.011028
DJF 177.844091
DKK 6.404902
DOP 62.124996
DZD 129.878164
EGP 48.5715
ERN 15
ETB 141.802355
EUR 0.85807
FJD 2.272299
FKP 0.741171
GBP 0.743085
GEL 2.695007
GGP 0.741171
GHS 10.935611
GIP 0.741171
GMD 71.999887
GNF 8658.071763
GTQ 7.654842
GYD 208.945369
HKD 7.81225
HNL 26.16812
HRK 6.468057
HTG 130.681964
HUF 338.68962
IDR 16283
ILS 3.41442
IMP 0.741171
INR 87.01835
IQD 1308.105883
IRR 42049.999816
ISK 123.039652
JEP 0.741171
JMD 160.008232
JOD 0.709022
JPY 147.329505
KES 129.040125
KGS 87.442299
KHR 4002.778278
KMF 422.491204
KPW 899.981998
KRW 1397.921651
KWD 0.30562
KYD 0.83224
KZT 537.77492
LAK 21614.999762
LBP 89871.033022
LKR 301.237363
LRD 200.241813
LSL 17.670302
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.41507
MAD 9.019861
MDL 16.793147
MGA 4403.227604
MKD 52.770132
MMK 2098.706911
MNT 3601.092413
MOP 8.039342
MRU 39.389808
MUR 45.93984
MVR 15.405582
MWK 1731.793276
MXN 18.782502
MYR 4.225979
MZN 63.910128
NAD 17.669699
NGN 1537.159857
NIO 36.752159
NOK 10.24515
NPR 139.045953
NZD 1.71817
OMR 0.384436
PAB 0.998722
PEN 3.510214
PGK 4.143502
PHP 57.123973
PKR 283.387527
PLN 3.646392
PYG 7216.662808
QAR 3.630883
RON 4.338099
RSD 100.544965
RUB 80.496868
RWF 1445.647793
SAR 3.752844
SBD 8.220372
SCR 14.628057
SDG 600.501398
SEK 9.602029
SGD 1.285185
SHP 0.785843
SLE 23.301015
SLL 20969.49797
SOS 570.747477
SRD 37.819011
STD 20697.981008
STN 21.008493
SVC 8.738713
SYP 13001.883701
SZL 17.670301
THB 32.560286
TJS 9.328068
TMT 3.5
TND 2.878979
TOP 2.342096
TRY 40.925795
TTD 6.775563
TWD 30.287798
TZS 2508.384991
UAH 41.318224
UGX 3560.311785
UYU 40.11336
UZS 12499.99991
VES 137.956901
VND 26390
VUV 119.442673
WST 2.685572
XAF 562.47867
XAG 0.026382
XAU 0.000299
XCD 2.702551
XCG 1.799964
XDR 0.699543
XOF 562.000083
XPF 102.750229
YER 240.201814
ZAR 17.663802
ZMK 9001.200308
ZMW 23.31524
ZWL 321.999592
  • AEX

    6.8500

    908.79

    +0.76%

  • BEL20

    23.0200

    4818.89

    +0.48%

  • PX1

    -6.3800

    7973.03

    -0.08%

  • ISEQ

    -193.4800

    11676.16

    -1.63%

  • OSEBX

    9.3200

    1644.9

    +0.57%

  • PSI20

    23.0900

    7986.11

    +0.29%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    13.1700

    3147.9

    +0.42%

  • N150

    -7.5400

    3761.46

    -0.2%

Tour d'Italie: le peloton face aux limites de sa propre souffrance
Tour d'Italie: le peloton face aux limites de sa propre souffrance / Photo: © AFP/Archives

Tour d'Italie: le peloton face aux limites de sa propre souffrance

Les coureurs sont-ils trop douillets ou au contraire traités comme du bétail? Les conditions météo dantesques qui ont sévi lors des deux premières semaines du Tour d'Italie relancent le débat sur les limites de l'acceptabilité dans un sport intimement lié à la souffrance.

Taille du texte:

Mardi, le Giro entre dans sa troisième semaine avec une orgie de montagne. Le plus dur commence et le peloton est déjà à genoux. Essoré par la pluie et le froid, il a perdu près d'un tiers de son contingent sur maladie ou par accident, dans un pays touché par des inondations ayant fait au moins 14 morts et plus de 36.000 déplacés.

De nombreux coureurs sont à bout. "C'est mon 16e grand Tour et je n'ai jamais connu des conditions aussi difficiles", rapporte le Français Maxime Bouet.

Et vendredi ils ont dit stop. Menaçant d'une grève, ils ont réclamé que la 13e étape soit raccourcie, ce que les organisateurs de RCS ont fini par accepter.

"Une bonne décision si on veut rallier Rome avec au moins 50 coureurs", a applaudi le Britannique Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France 2018.

Mais plusieurs anciens ne sont pas d'accord. "On est en train de détruire notre sport", a fulminé sur RMC Marc Madiot, manager de Groupama-FDJ et ancien double vainqueur de Paris-Roubaix. Selon lui, les coureurs "sont en train de perdre le fil de ce qu'est l'histoire de notre sport, les légendes d'Eddy Merckx, les morceaux de bravoure de Luis Ocana. Le cyclisme c'est quelque chose que l'on fait et que les autres ne peuvent pas faire."

- "A l'usine, vous serez à l'abri" -

"Je peux rejoindre ce que dit Marc", souligne auprès de l'AFP Bernard Hinault, qui garde une insensibilité aux doigts après avoir vaincu Liège-Bastogne-Liège sous une tempête de neige en 1980 lors d'une édition que seuls 21 coureurs sur 174 avaient terminée.

"Je me suis déjà pris la tête avec des coureurs à qui j'ai dit: si vous n'êtes pas d'accord pour faire du vélo, allez travailler à l'usine, vous serez à l'abri", ajoute-t-il.

Au Giro, l'abandon du favori belge Remco Evenepoel, à cause d'un test positif au Covid-19, avait déjà ému plusieurs glorieux anciens. "Il a quitté la bataille alors qu'elle n'a pas encore commencé", a grincé la légende du cyclisme italien Francesco Moser.

"Les gens ne se rendent pas compte de ce que traversent les coureurs", répond l'Australien Adam Hansen, élu en mars président du CPA (Cyclistes professionnels Associés).

"Lorsqu'un coureur abandonne une course aussi importante que le Giro, c'est vraiment en ultime recours après des jours à se battre", insiste celui qui détient le record de participations consécutives aux trois grands Tours (vingt entre 2011 et 2018).

L'ancien champion du monde belge Philippe Gilbert, devenu consultant sur Eurosport, a également défendu la "sage" décision de raccourcir l'étape vendredi. Maxime Bouet l'a remercié à l'antenne, en duplex depuis le bus de son équipe sous une pluie battante, réclamant "un peu de bienveillance aux spectateurs s'il vous plaît", "parce qu'on s'est fait beaucoup critiquer alors que là on fait vraiment un Giro de fou".

- "Chevaux de course" -

Selon le directeur de la course, Mauro Vegni, ce n'est pourtant "pas le Giro le plus difficile qu'on ait connu", rappelant l'édition 1995 où il avait "plu de la première à la dernière étape". Mais, ajoute-t-il, "la façon de faire du vélo a changé".

De fait, le Giro 2023 réveille un vieux débat. Avec d'un côté les organisateurs, dont le métier est de proposer un spectacle sportif et aussi de faire de l'argent. Et de l'autre, les coureurs, aux premières loges pour le meilleur et le pire.

Des grèves, le cyclisme en a toujours connu, avec la rébellion des frères Pélissier dans le Tour de France 1924, immortalisé dans les "Forçats de la route", ou celle contre les double-étapes éreintantes sur la Grande Boucle 1978 à l'initiative notamment de Bernard Hinault.

Dans sa version moderne, les questions de bien-être et de santé au travail surgissent avec davantage d'acuité encore dans un sport touché aussi par plusieurs cas de burn-out.

"Certaines équipes et des organisateurs ne voient les coureurs que comme des chevaux de course remplaçables", déplore Adam Hansen qui défend notamment des étapes plus courtes.

Quant aux critiques des anciens, Geraint Thomas a sorti son fusil à lunette samedi. "Il y aussi beaucoup de choses qui se sont passées dans les années 1980/90 et qu'on ne fait plus maintenant. Et on est fier de ça. Alors ils peuvent dire ce qu'ils veulent", a tranché le Gallois dans une allusion au dopage notamment.

H.Au--ThChM