The China Mail - Le burn out au masculin... ça fait pas mâle

USD -
AED 3.672497
AFN 69.999824
ALL 84.350005
AMD 383.819595
ANG 1.789699
AOA 916.999626
ARS 1371.512118
AUD 1.553215
AWG 1.8025
AZN 1.703721
BAM 1.708921
BBD 2.018218
BDT 122.195767
BGN 1.713402
BHD 0.377023
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.297101
BOB 6.907097
BRL 5.599897
BSD 0.999672
BTN 87.54407
BWP 13.649927
BYN 3.271194
BYR 19600
BZD 2.00782
CAD 1.385325
CDF 2890.000119
CHF 0.81342
CLF 0.024812
CLP 973.379545
CNY 7.20045
CNH 7.215245
COP 4186.71
CRC 505.122436
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.949786
CZK 21.52195
DJF 177.72007
DKK 6.53716
DOP 60.999632
DZD 130.924652
EGP 48.57532
ERN 15
ETB 138.197463
EUR 0.87579
FJD 2.271803
FKP 0.753407
GBP 0.757535
GEL 2.70093
GGP 0.753407
GHS 10.502932
GIP 0.753407
GMD 72.505525
GNF 8674.999949
GTQ 7.676882
GYD 209.126455
HKD 7.849925
HNL 26.350227
HRK 6.600697
HTG 131.169313
HUF 350.282046
IDR 16481.25
ILS 3.392025
IMP 0.753407
INR 87.623851
IQD 1310
IRR 42112.510995
ISK 124.529709
JEP 0.753407
JMD 159.943729
JOD 0.709047
JPY 150.687501
KES 129.502406
KGS 87.450282
KHR 4015.00011
KMF 431.497487
KPW 899.943686
KRW 1398.930138
KWD 0.306151
KYD 0.832958
KZT 539.837043
LAK 21580.000268
LBP 89550.000235
LKR 302.068634
LRD 200.999622
LSL 18.009872
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.414977
MAD 9.104002
MDL 17.212259
MGA 4430.00011
MKD 53.918885
MMK 2099.176207
MNT 3589.345014
MOP 8.082308
MRU 39.819728
MUR 46.650251
MVR 15.390753
MWK 1736.512585
MXN 18.876198
MYR 4.277499
MZN 63.960487
NAD 18.009593
NGN 1530.450049
NIO 36.750084
NOK 10.33181
NPR 140.070338
NZD 1.699745
OMR 0.384502
PAB 0.999585
PEN 3.568984
PGK 4.13025
PHP 58.3145
PKR 283.249737
PLN 3.745258
PYG 7486.402062
QAR 3.64075
RON 4.443988
RSD 102.596018
RUB 81.102213
RWF 1440
SAR 3.751238
SBD 8.244163
SCR 14.145032
SDG 600.49551
SEK 9.79465
SGD 1.298035
SHP 0.785843
SLE 22.999699
SLL 20969.503947
SOS 571.496651
SRD 36.815498
STD 20697.981008
STN 21.925
SVC 8.746368
SYP 13001.531245
SZL 18.010081
THB 32.798011
TJS 9.425981
TMT 3.51
TND 2.879709
TOP 2.342102
TRY 40.667005
TTD 6.786518
TWD 29.949009
TZS 2570.000301
UAH 41.696586
UGX 3583.302388
UYU 40.0886
UZS 12604.999807
VES 123.721575
VND 26211
VUV 119.302744
WST 2.758516
XAF 573.151008
XAG 0.027315
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XCG 1.80154
XDR 0.69341
XOF 566.508796
XPF 104.925036
YER 240.65047
ZAR 18.215055
ZMK 9001.205074
ZMW 22.965115
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.3700

    902.06

    -0.81%

  • BEL20

    20.7700

    4636.12

    +0.45%

  • PX1

    -88.8300

    7771.97

    -1.13%

  • ISEQ

    -74.6500

    11410.27

    -0.65%

  • OSEBX

    3.7300

    1625.25

    +0.23%

  • PSI20

    49.8000

    7711.92

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    304.0300

    3287.68

    +10.19%

  • N150

    -14.3400

    3662.72

    -0.39%

Le burn out au masculin... ça fait pas mâle
Le burn out au masculin... ça fait pas mâle

Le burn out au masculin... ça fait pas mâle

Ne plus parvenir à se lever et devoir admettre qu'on est "défaillant": amplifié par la crise sanitaire, le burn out touche davantage les femmes mais les hommes aussi sont concernés et peuvent être "moins enclins à rechercher de l'aide".

Taille du texte:

"De manière générale, dans la vie, quand on est un homme, on sait qu'il ne faut pas montrer ses émotions. On est censé être solide", témoigne auprès de l'AFP Melvin, 26 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Créateur d'entreprise dans l'événementiel ("pas le bon filon en ce moment"), il "met les bouchées doubles" dans sa seconde activité, le développement informatique, pour financer sa création d'entreprise et... craque. "Bloqué", incapable de "lire une ligne de code", voire de "sortir du lit".

Les femmes sont "davantage touchées par le burn out", indique le psychiatre Patrick Légeron, co-auteur d'un rapport sur le sujet pour l'Académie de médecine en 2016. Les raisons? Des métiers qui sont davantage facteurs d'épuisement et la gestion de la vie domestique. "La double peine", souligne le médecin, qui consulte à l'hôpital psychiatrique Saint-Anne à Paris.

Mais "les hommes ont beaucoup plus de difficultés" que les femmes, lorsque le burn out s'installe, "à reconnaître ces signes pour eux-mêmes". Ils sont parfois "dans le déni" et "moins enclins à rechercher de l'aide".

"Les femmes ont plus de facilités à dire leurs émotions. Ce n'est pas lié à des caractéristiques liées au genre mais à des caractéristiques socio-culturelles puisque l'homme doit être courageux et ne pas montrer de signes de faiblesse", dit le psychiatre. C'est "+le syndrome John Wayne+: celui qui reçoit une flèche et l'enlève en disant +même pas mal!+".

"Pour un homme, avouer que +là, on est un peu défaillant+, ça ne correspond pas à l'image qu'on attend de lui", déclare ainsi Baptiste Herlin, 44 ans, victime d'un burn out en 2008, même si lui assure n'avoir "pas de mal à communiquer".

Assistant manager dans une boutique de vêtements à Paris, il cumule les heures, intègre un magasin dans un quartier branché de la capitale. Et puis "tout à coup, pour moi qui avais toujours eu à coeur de bien faire, les conséquences n'avaient plus d'importance". Un "mardi", se souvient-il encore, il ne peut plus se lever.

- "Problématique de la virilité" -

Dans une contribution au quotidien américain New York Times, l'ex-enseignant Jonathan Malesic raconte (d'après sa propre expérience): "Quand les hommes rencontrent des difficultés, au travail ou ailleurs, ils ont moins tendance à en parler", en public ou en privé.

"Nous sommes encore dans une société où les hommes cherchent à prouver leur masculinité à travers leurs compétences au travail", ajoute-t-il dans un article intitulé "How men burn out" (Comment les hommes se crament).

"Sans verser dans des clichés sexistes, il y a souvent avec les hommes cette problématique de la virilité, là où les femmes vont accepter plus facilement" ce qui peut être perçu comme "un échec", note Théo, 24 ans, qui a traversé un burn out il y a un an.

Cet épuisement professionnel est décrit par l'OMS comme "un syndrome (...) résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès". Il s'accompagne d'une forme de distance (gérer les choses comme des robots) et d'une perte d'efficacité professionnelle.

Avec la pandémie, le cabinet Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, a mesuré à l'automne "quasiment trois fois plus" de burn out par rapport au début de la crise, explique à l'AFP son président Christophe Nguyen.

Une enquête récente montrait des femmes "plus épuisées que les hommes" mais aussi des managers (plutôt des hommes) plus épuisés et plus souvent en burn out, dit M. Nguyen.

Selon M. Légeron, "environ deux tiers des burn out sont liés aux conditions de travail et un tiers à la personnalité", avec un surinvestissement des personnes dans leur travail, un trait plus fréquent chez les hommes et qui "les fragilise".

C'est ce qui est arrivé à Damien Dallais, 39 ans, qui travaillait depuis huit ans dans une entreprise spécialisée dans le biomédical. Il gagne en responsabilité, l'intensité du travail s'accroît, "je ne dormais plus la nuit, je pensais boulot nuit et jour, week-end et vacances compris". "Mon corps a lâché, j'ai passé deux mois alité, j'étais une loque".

Y.Parker--ThChM