The China Mail - A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension

USD -
AED 3.67302
AFN 70.776276
ALL 86.345824
AMD 389.460288
ANG 1.80229
AOA 916.999983
ARS 1179.493899
AUD 1.544235
AWG 1.8
AZN 1.696692
BAM 1.722337
BBD 2.017172
BDT 121.386112
BGN 1.722995
BHD 0.376909
BIF 2971.775791
BMD 1
BND 1.287658
BOB 6.918233
BRL 5.6598
BSD 0.999075
BTN 84.275461
BWP 13.565233
BYN 3.269517
BYR 19600
BZD 2.006781
CAD 1.381699
CDF 2870.999848
CHF 0.822399
CLF 0.024584
CLP 943.330089
CNY 7.271602
CNH 7.194585
COP 4284.03
CRC 505.305799
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.102726
CZK 21.99785
DJF 177.90498
DKK 6.58477
DOP 58.790894
DZD 132.441436
EGP 50.681971
ERN 15
ETB 133.372815
EUR 0.882385
FJD 2.24975
FKP 0.753297
GBP 0.75168
GEL 2.740208
GGP 0.753297
GHS 13.886663
GIP 0.753297
GMD 71.502635
GNF 8654.836863
GTQ 7.694069
GYD 209.017657
HKD 7.750055
HNL 25.946017
HRK 6.644499
HTG 130.527057
HUF 355.790234
IDR 16390.2
ILS 3.610799
IMP 0.753297
INR 84.219801
IQD 1308.793096
IRR 42112.507612
ISK 129.630441
JEP 0.753297
JMD 158.460658
JOD 0.709305
JPY 143.822992
KES 129.129683
KGS 87.450344
KHR 4005.988288
KMF 434.499391
KPW 900
KRW 1376.750026
KWD 0.30664
KYD 0.832548
KZT 516.762802
LAK 21609.792612
LBP 89516.181586
LKR 299.27348
LRD 199.815068
LSL 18.29598
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.454626
MAD 9.216943
MDL 17.203998
MGA 4464.796795
MKD 54.232612
MMK 2099.564603
MNT 3572.990228
MOP 7.97543
MRU 39.653032
MUR 45.409437
MVR 15.409802
MWK 1732.376381
MXN 19.618013
MYR 4.203425
MZN 63.999681
NAD 18.29598
NGN 1604.339942
NIO 36.766325
NOK 10.388845
NPR 134.840386
NZD 1.67335
OMR 0.384998
PAB 0.999075
PEN 3.646603
PGK 4.081723
PHP 55.598034
PKR 281.336533
PLN 3.767709
PYG 7985.557659
QAR 3.641671
RON 4.393296
RSD 103.209898
RUB 80.498987
RWF 1414.909075
SAR 3.750535
SBD 8.340429
SCR 14.209063
SDG 600.503701
SEK 9.64403
SGD 1.288755
SHP 0.785843
SLE 22.79025
SLL 20969.483762
SOS 571.000837
SRD 36.850485
STD 20697.981008
SVC 8.742019
SYP 13001.866678
SZL 18.288054
THB 32.874025
TJS 10.390295
TMT 3.5
TND 2.989565
TOP 2.342101
TRY 38.562802
TTD 6.786139
TWD 29.179726
TZS 2685.999946
UAH 41.54172
UGX 3653.736075
UYU 41.92682
UZS 12902.998547
VES 86.73797
VND 25957.5
VUV 121.092427
WST 2.778524
XAF 577.655762
XAG 0.031022
XAU 0.000302
XCD 2.70255
XDR 0.72166
XOF 577.655762
XPF 105.023997
YER 244.649854
ZAR 18.29497
ZMK 9001.201128
ZMW 27.548765
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.1700

    896.44

    -0.13%

  • BEL20

    23.8100

    4517.2

    +0.53%

  • PX1

    -42.7400

    7727.93

    -0.55%

  • ISEQ

    304.9700

    10678.12

    +2.94%

  • OSEBX

    4.6800

    1514.89

    +0.31%

  • PSI20

    34.1300

    6999.68

    +0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    13.1100

    2927.29

    +0.45%

  • N150

    10.7300

    3470.95

    +0.31%

A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension
A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension / Photo: © AFP

A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension

A l’hôpital pour enfants Robert-Debré comme ailleurs, les soignants font face à une crise inédite. Le grand établissement pédiatrique du nord-est de Paris absorbe par sa taille, du mieux qu’il peut, les défaillances des autres hôpitaux mais fait figure de dernier bastion.

Taille du texte:

"La nuit dernière a été terrible", annonce d'emblée le Pr Stéphane Dauger, chef du service de réanimation pédiatrique. "On a dû ouvrir deux lits supplémentaires alors qu'on est en sous-effectif d'infirmières."

La calme qui règne dans les couloirs du service de réanimation fait illusion. Chacune des chambres est occupée par des bébés et des jeunes enfants dont la moitié souffrent de bronchiolite.

Les difficultés respiratoires engendrées par la maladie les contraignent à l'intubation et à un séjour en réanimation qui s'étend généralement de 2 à 4 jours. A travers les hublots, on aperçoit les silhouettes des parents qui veillent sur les petits corps reliés aux moniteurs.

Amicie de Moncuit a été transférée du centre hospitalier de Versailles, qui ne possède pas de service de réanimation pédiatrique, trois jours plus tôt pour soigner sa fille de cinq mois.

Les effets de la bronchiolite se sont atténués et le bébé et sa mère doivent sortir aujourd'hui. "Soulagée" et "très heureuse de la prise en charge", Amicie fait partie des patients de l'ouest parisien que Robert-Debré n'avait pas l'habitude de recevoir.

Fermetures ou saturation des services pédiatriques en Ile-de-France, l'hôpital de l'est parisien accueille de plus en plus de patients en provenance de l'ouest.

En cet automne, les services pédiatriques dans tout le pays traversent une crise inédite en raison du manque de personnel.

Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, plus de 7.000 soignants dénoncent "l'inaction politique irresponsable" du gouvernement.

Le ministre de la Santé François Braun a promis un " plan d'action immédiat" et le déblocage 150 millions d'euros pour "les services en tension de l'hôpital", mais pas de quoi diminuer la grogne.

"Cela veut dire qu'il n'y aura que des miettes pour la pédiatrie", craint le Pr Dauger.

"Il faut des mesures immédiates, à commencer par accorder des primes aux puéricultrices", ajoute le médecin, soulignant les compétences très spécifiques des soignants en pédiatrie et leur difficulté à être remplacés.

Aubeline et Alexandre sont parents d'un petit garçon de quatre mois, hospitalisé à cause d'une maladie génétique rare. Ils ont intégré le service de réanimation de "Debré" depuis deux mois et constatent la charge de travail des infirmières.

"Alors qu'elles sont censées s'occuper chacune de deux enfants, elles se retrouvent souvent avec trois voire quatre enfants à leur charge. On voit qu'elles compensent le manque de personnel en s'entre-aidant beaucoup", décrivent-ils.

"On fait énormément d'heures supplémentaires mais ça ne peut être que provisoire, ce jeu de chaises musicales est fatigant", abonde Nicolas Leclerc, infirmier.

- "Dernier rempart" -

Du côté des urgences pédiatriques, la situation n'est pas plus brillante. La nuit dernière, 360 patients ont été reçus et 38 ont été hospitalisés dans un service qui ne peut en accueillir que 21, "un record", ironise le chef des urgences Luigi Titomanlio.

Pour faire face, les équipes ont poussé les murs. Deux lits par chambre au lieu d'un, des patients installés dans des box d'examen... "On pourra toujours installer des patients dans les couloirs mais comme ce sont des enfants, on n'aime pas trop faire cela", ajoute-t-il.

Joseph Billet, aide-soignant, abonde: "cela fait des mois que nous sommes en mode dégradé et maintenant on se retrouve en mode dégradé du mode dégradé, ça devient compliqué". Lui aussi souligne les difficultés à recruter du personnel et dénonce l'inaction politique. "Rien ne change malgré nos appels à l'aide", soupire-t-il.

Pourtant, malgré l'épuisement des équipes, son manque de personnel et ses difficultés quotidiennes, l'hôpital Robert-Debré fait figure de "dernier rempart", selon sa directrice Agnès Petit.

Mais l'effondrement progressif des services pédiatriques dans la région ne pourra être intégralement absorbée et soumet l'hôpital à une tension inédite. "Robert-Debré ne va pas mal, mais il est malade de son environnement", ajoute-t-elle.

Mercredi prochain, le collectif-Pédiatrie à l'origine du courrier à Emmanuel Macron se rendra à l'Elysée pour tenter de le lui remettre en main propre et lui réitérer l'urgence de la situation.

U.Chen--ThChM