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L'Italien Carlo Ancelotti, en fin de cycle au Real Madrid, a été nommé lundi sélectionneur du Brésil jusqu'au Mondial-2026, avec pour mission de relancer une Seleçao bien mal en point à un peu plus d'un an du tournoi.
"La plus grande sélection de l'histoire du football sera dirigée par l'entraîneur le plus victorieux du monde", a annoncé la Confédération brésilienne de football (CBF) dans un bref communiqué.
À 65 ans, le détenteur du record de trophées en Ligue des champions en tant qu'entraîneur (5) va ainsi prendre les rênes de l'équipe nationale la plus titrée en Coupe du monde (5).
Cette annonce met fin à un mois et demi de suspense, depuis le limogeage de Dorival Junior fin mars, après la raclée monumentale (4-1) face à l'Argentine.
C'est la première fois que l'équipe nationale brésilienne est entraînée par un étranger depuis 60 ans et le passage éphémère de l'Argentin Filpo Nuñez en 1965.
La CBF a précisé que l'Italien serait déjà sur le banc de la Seleçao pour les matches contre l'Equateur, le 5 juin, puis le Paraguay, le 10, en qualifications du Mondial-2026.
Cela pourrait lui permettre de diriger le Real Madrid pour les derniers trois matches de la saison du championnat espagnol, même si ni le club madrilène ni la CBF n'ont donné de précision à ce sujet. La dernière rencontre de Liga est prévue le 25 mai, face à la Real Sociedad.
"Faire venir Carlo Ancelotti pour entraîner le Brésil est plus qu'un mouvement stratégique. C'est une façon de dire au monde que nous sommes déterminés à revenir sur la plus haute marche du podium", a déclaré Ednaldo Rodrigues, président de la CBF, cité dans le communiqué.
- En attendant "Carletto" -
Le Brésil court après son sixième titre depuis 2002.
À quatre journées de la fin des qualifications pour le Mondial-2026, le Brésil est quatrième, à dix points des leaders argentins, et des stars comme Vinicius (Real Madrid) ou Raphinha (FC Barcelone) peinent à afficher en sélection le même niveau qu'avec leur club.
Sa qualification pour le tournoi aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique ne semble pas compromise mais les résultats et le niveau de jeu affiché sont indignes de son rang.
Avant l'arrivée d'Ancelotti, le Brésil a vu défiler trois sélectionneurs.
Ramon Menezes avait pris les rênes comme intérimaire pour quatre matches amicaux au premier semestre 2023, alors que "Carletto" était déjà pressenti pour diriger la Seleçao, avant de prolonger finalement son contrat avec le Real jusqu'en 2026.
Fernando Diniz avait ensuite tenu moins d'un an, faisant les frais d'une défaite face aux Argentins (1-0), en plein stade Maracana de Rio de Janeiro, avant que Dorival Junior ne prenne la porte lui aussi à l'issue d'une humiliation face au rival historique.
H.Au--ThChM