The China Mail - Le poisson-zèbre, précieux allié des chercheurs

USD -
AED 3.67302
AFN 69.000395
ALL 83.649729
AMD 383.580129
ANG 1.789699
AOA 916.999831
ARS 1321.165045
AUD 1.535863
AWG 1.8
AZN 1.70232
BAM 1.679887
BBD 2.019988
BDT 121.546582
BGN 1.68452
BHD 0.377013
BIF 2950
BMD 1
BND 1.285415
BOB 6.937722
BRL 5.442099
BSD 1.000404
BTN 87.682152
BWP 13.460572
BYN 3.294495
BYR 19600
BZD 2.009594
CAD 1.37825
CDF 2890.000147
CHF 0.811797
CLF 0.024706
CLP 969.190122
CNY 7.188198
CNH 7.195275
COP 4030.15
CRC 505.91378
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.375006
CZK 21.066501
DJF 177.719654
DKK 6.4261
DOP 61.105552
DZD 129.955974
EGP 48.489023
ERN 15
ETB 139.549448
EUR 0.861005
FJD 2.255894
FKP 0.743585
GBP 0.74466
GEL 2.70203
GGP 0.743585
GHS 10.525011
GIP 0.743585
GMD 72.499662
GNF 8675.000153
GTQ 7.675558
GYD 209.256881
HKD 7.84972
HNL 26.240181
HRK 6.4842
HTG 131.005042
HUF 340.739625
IDR 16306.45
ILS 3.415135
IMP 0.743585
INR 87.676397
IQD 1310.582667
IRR 42125.000201
ISK 123.119892
JEP 0.743585
JMD 160.172472
JOD 0.709039
JPY 148.10221
KES 129.501184
KGS 87.428297
KHR 4006.999682
KMF 424.125037
KPW 900.000528
KRW 1390.849557
KWD 0.30575
KYD 0.833695
KZT 543.546884
LAK 21600.000266
LBP 89549.999916
LKR 300.876974
LRD 201.510374
LSL 17.759864
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.42499
MAD 9.059499
MDL 16.77697
MGA 4434.999861
MKD 52.85829
MMK 2099.278286
MNT 3593.667467
MOP 8.089228
MRU 39.884438
MUR 45.379461
MVR 15.403518
MWK 1736.497654
MXN 18.665595
MYR 4.2335
MZN 63.960038
NAD 17.760213
NGN 1534.760344
NIO 36.813557
NOK 10.231197
NPR 140.288431
NZD 1.68546
OMR 0.384491
PAB 1.000417
PEN 3.528993
PGK 4.1474
PHP 57.185015
PKR 283.999743
PLN 3.665936
PYG 7493.26817
QAR 3.640502
RON 4.360499
RSD 100.872026
RUB 79.498579
RWF 1444
SAR 3.752868
SBD 8.230592
SCR 14.131024
SDG 600.502667
SEK 9.63759
SGD 1.28689
SHP 0.785843
SLE 23.149734
SLL 20969.503947
SOS 571.503075
SRD 37.41007
STD 20697.981008
STN 21.35
SVC 8.75335
SYP 13001.771596
SZL 17.760131
THB 32.489903
TJS 9.318983
TMT 3.51
TND 2.88725
TOP 2.342102
TRY 40.70326
TTD 6.789983
TWD 29.963006
TZS 2515.000157
UAH 41.483906
UGX 3564.541828
UYU 40.068886
UZS 12623.99953
VES 130.96022
VND 26233
VUV 119.401149
WST 2.653917
XAF 563.432871
XAG 0.026584
XAU 0.000299
XCD 2.70255
XCG 1.803033
XDR 0.700441
XOF 562.504528
XPF 103.250312
YER 240.275013
ZAR 17.759007
ZMK 9001.199366
ZMW 23.260308
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.7600

    894.13

    +0.31%

  • BEL20

    -7.1000

    4726.75

    -0.15%

  • PX1

    -43.3500

    7698.52

    -0.56%

  • ISEQ

    -71.1900

    11411.73

    -0.62%

  • OSEBX

    -10.7100

    1611.97

    -0.66%

  • PSI20

    -35.7900

    7744.72

    -0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -65.8300

    3083.98

    -2.09%

  • N150

    -11.1200

    3696.02

    -0.3%

Le poisson-zèbre, précieux allié des chercheurs
Le poisson-zèbre, précieux allié des chercheurs / Photo: © AFP

Le poisson-zèbre, précieux allié des chercheurs

Peu coûteux, facile à élever et à manipuler...: originaire d'Inde, le poisson-zèbre est devenu depuis quelques temps un précieux allié des chercheurs. A l'Institut Pasteur à Paris, plusieurs équipes étudient notamment son cerveau, aux caractéristiques proches de celui de l'homme.

Taille du texte:

Dans l'animalerie aquatique, au sous-sol de l'institut de recherche, Sébastien Bedu, ingénieur d'étude, récupère à l'aide d'une passoire des œufs tout juste pondus par ces petits poissons.

Equipé d'une aiguille, il y injecte un fragment d'ADN contenant un gène dont il cherche à déterminer la fonction.

Une manipulation "beaucoup plus facile à réaliser que chez la souris par exemple, car cela ne nécessite aucune chirurgie", explique-t-il.

Moins connu que la souris de laboratoire, le poisson-zèbre ou "zebrafish" est devenu ces dernières années un organisme modèle important pour les scientifiques, en raison de ses caractéristiques physiologiques proches de celles de l'homme.

Quelque 70% des gènes humains ont en effet un équivalent dans le génome de ce poisson.

Et ce n'est pas son seul atout: "c'est une espèce de petite taille, on peut donc en élever un grand nombre dans de petits volumes d'eau", énonce Sébastien Bedu, responsable de l'animalerie. "Quand il se reproduit, il donne énormément d'œufs, il est facile à manipuler, beaucoup moins coûteux qu'un rongeur... c'est le modèle rêvé pour le chercheur !", s'enthousiasme-t-il.

En outre, si ce poisson tire son nom des rayures qu'il acquiert à l'âge adulte, aux premiers stades de sa croissance, l'alevin est totalement transparent et certains peuvent même le rester par la suite.

Cette transparence lui confère un avantage de taille, en permettant d'observer facilement, avec un simple microscope, différents phénomènes biologiques au sein de l'organisme entier.

"On peut suivre sur cet animal vivant le destin des cellules, leur mouvement, leurs divisions, leur mort, sans aucune manipulation invasive", résume Laure Bally-Cuif, directrice du Département de biologie du développement et cellules souches à l'Institut Pasteur.

Les équipes de l'Institut s'intéressent particulièrement aux cellules souches du système nerveux de ce vertébré.

- Suivi en temps réel -

"Très rares chez les mammifères, elles sont maintenues en très grand nombre dans le cerveau adulte de ce poisson", explique la chercheuse, au milieu de rangées d'aquariums.

Indispensables à la plasticité du cerveau par les neurones qu'elles génèrent, ces cellules peuvent également être source de pathologies lorsqu'elles fonctionnent mal.

"Par l'étude de ces cellules, on espère mieux comprendre leur fonctionnement normal et éventuellement trouver les mécanismes susceptibles de les corriger lorsqu'elles dysfonctionnent ou de les activer pour produire plus de neurones", indique Laure Bally-Cuif.

D'autres équipes de l'Institut Pasteur misent aussi sur le cerveau du poisson-zèbre pour décoder les mécanismes impliqués dans le glioblastome, une tumeur cérébrale rare mais très agressive, qui demeure sans traitement curatif à ce jour.

"Ce qu'on essaye de savoir, c'est de quelle manière bloquer la migration des cellules cancéreuses", décrit Sandrine Etienne-Manneville, responsable de l'unité Polarité cellulaire, migration et cancer à l'Institut Pasteur. "Pour cela il faut d'abord qu'on comprenne comment elles migrent".

Là encore, le poisson-zèbre se révèle un parfait modèle. Les scientifiques utilisent des cellules tumorales issues de patients atteints de ce cancer qu'ils rendent fluorescentes. Ils les injectent ensuite dans le cerveau des larves, transparentes, et dont les vaisseaux sanguins ou les neurones sont colorés par manipulation génétique.

Il devient alors possible de suivre en temps réel le mouvement des cellules cancéreuses à l'intérieur du cerveau des poissons.

"On peut observer in vivo, au sein du tissu cérébral, si ces cellules ont des propriétés invasives importantes et comment et où elles migrent, ce qui va permettre d'améliorer le diagnostic chez les patients atteints de ce cancer", espère Sandrine Etienne-Manneville.

Autre intérêt du poisson-zèbre: "on peut tester chez lui de nombreuses molécules, que l'on ajoute dans son eau de nage, pour voir si elles influencent ou non l'invasion de la tumeur", poursuit la chercheuse.

L'objectif étant bien sûr de développer un jour un traitement pour cette tumeur qui représente le deuxième cancer pédiatrique en France et la première cause de mortalité due au cancer chez l'enfant.

U.Feng--ThChM