The China Mail - La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

USD -
AED 3.673031
AFN 69.999975
ALL 84.349738
AMD 383.82023
ANG 1.789699
AOA 916.999703
ARS 1371.507102
AUD 1.555694
AWG 1.8025
AZN 1.70046
BAM 1.708921
BBD 2.018218
BDT 122.195767
BGN 1.71186
BHD 0.37695
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.297101
BOB 6.907097
BRL 5.6089
BSD 0.999672
BTN 87.54407
BWP 13.649927
BYN 3.271194
BYR 19600
BZD 2.00782
CAD 1.38548
CDF 2890.000147
CHF 0.812399
CLF 0.024826
CLP 972.690362
CNY 7.19435
CNH 7.211215
COP 4185.74
CRC 505.122436
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.950118
CZK 21.515029
DJF 177.720063
DKK 6.534601
DOP 60.999434
DZD 130.922991
EGP 48.574497
ERN 15
ETB 138.203248
EUR 0.87545
FJD 2.272304
FKP 0.753407
GBP 0.757045
GEL 2.667185
GGP 0.753407
GHS 10.500971
GIP 0.753407
GMD 72.506005
GNF 8675.000116
GTQ 7.676882
GYD 209.126455
HKD 7.849985
HNL 26.349483
HRK 6.597398
HTG 131.169313
HUF 350.160011
IDR 16505.5
ILS 3.392025
IMP 0.753407
INR 87.5619
IQD 1310
IRR 42112.508216
ISK 124.489772
JEP 0.753407
JMD 159.943729
JOD 0.709039
JPY 150.691497
KES 129.519847
KGS 87.450088
KHR 4015.000027
KMF 431.515562
KPW 899.943686
KRW 1395.689952
KWD 0.30611
KYD 0.832958
KZT 539.837043
LAK 21580.000232
LBP 89549.999463
LKR 302.068634
LRD 201.000268
LSL 18.010273
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.415016
MAD 9.103983
MDL 17.212259
MGA 4429.999865
MKD 53.788855
MMK 2099.176207
MNT 3589.345014
MOP 8.082308
MRU 39.819929
MUR 46.198534
MVR 15.397809
MWK 1736.500534
MXN 18.83515
MYR 4.264994
MZN 63.959982
NAD 18.009717
NGN 1530.340293
NIO 36.750035
NOK 10.32407
NPR 140.070338
NZD 1.697745
OMR 0.384497
PAB 0.999585
PEN 3.569024
PGK 4.13025
PHP 58.200503
PKR 283.249829
PLN 3.74365
PYG 7486.402062
QAR 3.64075
RON 4.444903
RSD 102.580975
RUB 81.098596
RWF 1440
SAR 3.751155
SBD 8.244163
SCR 14.537798
SDG 600.499628
SEK 9.779905
SGD 1.29837
SHP 0.785843
SLE 22.999836
SLL 20969.503947
SOS 571.509608
SRD 36.815498
STD 20697.981008
STN 21.925
SVC 8.746368
SYP 13001.531245
SZL 18.009982
THB 32.780218
TJS 9.425981
TMT 3.51
TND 2.879813
TOP 2.342097
TRY 40.5936
TTD 6.786518
TWD 29.912901
TZS 2570.000052
UAH 41.696586
UGX 3583.302388
UYU 40.0886
UZS 12605.000133
VES 123.721575
VND 26199
VUV 119.302744
WST 2.758516
XAF 573.151008
XAG 0.02729
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XCG 1.80154
XDR 0.69341
XOF 566.499098
XPF 104.924972
YER 240.650038
ZAR 18.214703
ZMK 9001.209359
ZMW 22.965115
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.3700

    902.06

    -0.81%

  • BEL20

    20.7700

    4636.12

    +0.45%

  • PX1

    -88.8300

    7771.97

    -1.13%

  • ISEQ

    -74.6500

    11410.27

    -0.65%

  • OSEBX

    3.7300

    1625.25

    +0.23%

  • PSI20

    49.8000

    7711.92

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    304.0300

    3287.68

    +10.19%

  • N150

    -14.3400

    3662.72

    -0.39%

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé
La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

L'événement devait célébrer l'attachement de la monarchie britannique aux anciennes colonies, à l'occasion des 70 ans de règne d'Elizabeth II. La tournée du prince William aux Caraïbes a donné lieu à une confrontation difficile, signe des difficultés attendant la royauté.

Taille du texte:

Au Belize, en Jamaïque et aux Bahamas, trois pays indépendants membres du Commonwealth dont Elizabeth II est la cheffe d'Etat, le prince de 39 ans et son épouse Kate ont été appelés à s'excuser pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni.

Manifestations et velléités de couper le cordon ont souvent éclipsé les belles images et articles élogieux marquant généralement les déplacements du couple adoré des Britanniques et de leurs redoutables tabloïds.

La famille royale britannique a bénéficié "du sang, de la sueur et des larmes" des esclaves, a ainsi affirmé le Comité national de réparations des Bahamas, appelant à des dédommagements après que les territoires et peuples colonisés ont été "pillés" pendant des siècles.

De son côté, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a estimé "inévitable" la transition de son pays vers un régime républicain, comme l'a fait la Barbade en novembre dernier.

"Ca ne va pas changer le prix de la nourriture mais ça a des implications psychologiques dans les esprits et la conscience du peuple", a-t-il affirmé au journal The Jamaican Observer.

"La reine Elizabeth est la reine d'Angleterre, pas de la Jamaïque. Elle devrait rester en Angleterre", abonde Tameka Thomas, vendeuse rencontrée par l'AFP en marge de la visite princière.

- Pas d'excuses -

Ces revendications semblent annoncer des temps difficiles pour la monarchie, surtout quand Charles deviendra roi à la mort d'Elizabeth II, bientôt 96 ans, très populaire et très attachée au Commonwealth.

Le rôle joué par la monarchie britannique dans le commerce d'esclaves remonte au XVIe siècle, quand la reine Elizabeth Ière avait financé un des grands esclavagistes de l'époque, John Hawkins.

Au XVIIe siècle, le roi Charles II avait encouragé le commerce esclavagiste, investissant des fonds privés dans la Compagnie royale d'Afrique, qui a transporté des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants d'un côté à l'autre de l'Atlantique dans des conditions inhumaines.

Plus tard, le futur roi William IV tentera de s'opposer au mouvement abolitionniste. En vain. Le commerce transatlantique des esclaves est interdit en 1807 au Royaume-Uni, en 1833 dans tous les territoires britanniques.

Si elle est revenue ces dernières années sur son passé esclavagiste, Charles qualifiant l'esclavage de "terrible atrocité" et son fils William exprimant cette semaine sa "profonde tristesse", la famille royale n'a formellement prononcé aucune excuse.

Les critiques qui entourent la visite princière aux Caraïbes illustrent le récent travail d'introspection du Royaume-Uni sur son passé colonial, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter. Les appels à retirer les statues et les monuments de personnages historiques liés à l'esclavage et au racisme s'y sont multipliés, donnant lieu à des débats parfois difficiles.

- "Inégalité, pauvreté, héritage" -

Pour Olivette Otele, professeure d'histoire et de mémoire de l'esclavage à l'université de Bristol, les manifestations aux Caraïbes étaient prévisibles, surtout après le scandale ces dernières années concernant le sort de la "génération Windrush" venue aider à la reconstruction du Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale.

Ces dizaines de milliers d'immigrés caribéens arrivés légalement avaient ensuite été privés de droits, voire renvoyés faute de documents nécessaires.

"Les excuses n'ont jamais été suffisantes", affirme la professeure Otele. "Elles sont une étape importante (...) mais de nos jours, les gens veulent plus. Ils veulent du changement".

"Si le but de la visite est de garder ces pays (sous la couronne britannique) et de garder la reine à la tête de ces Etats, (la famille royale) n'a peut-être pas compris que le débat est plus large ici", affirme-t-elle. "Il s'agit d'inégalité, de pauvreté et d'héritage du passé".

A l'approche des festivités prévues en juin au Royaume-Uni pour célébrer les 70 ans de règne d'Elizabeth II, elle avertit: "Aussi magnifique que le jubilé soit (au Royaume-Uni), il semble gênant d'attendre que les gens le célèbrent sans regarder ce qui se passe là-bas".

Le prince William n'est en tout cas pas resté à l'écart du débat, vendredi, lors d'une réception à Nassau. "L'an prochain, je sais que vous êtes tous impatients de célébrer les 50 ans de votre indépendance - vos noces d'or. Et avec la Jamaïque qui célèbre cette année ses 60 ans d'indépéndance et le Belize qui a fêté l'an dernier ses 40 ans d'indépendance, je veux vous dire ceci: nous soutenons avec fierté et respect vos décisions concernant votre avenir. Les relations évoluent. L'amitié demeure", a-t-il déclaré.

F.Jackson--ThChM