The China Mail - L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal

USD -
AED 3.673031
AFN 69.999975
ALL 84.349738
AMD 383.82023
ANG 1.789699
AOA 916.999703
ARS 1371.507102
AUD 1.555694
AWG 1.8025
AZN 1.70046
BAM 1.708921
BBD 2.018218
BDT 122.195767
BGN 1.71186
BHD 0.37695
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.297101
BOB 6.907097
BRL 5.6089
BSD 0.999672
BTN 87.54407
BWP 13.649927
BYN 3.271194
BYR 19600
BZD 2.00782
CAD 1.38548
CDF 2890.000147
CHF 0.812399
CLF 0.024826
CLP 972.690362
CNY 7.19435
CNH 7.211215
COP 4185.74
CRC 505.122436
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.950118
CZK 21.515029
DJF 177.720063
DKK 6.534601
DOP 60.999434
DZD 130.922991
EGP 48.574497
ERN 15
ETB 138.203248
EUR 0.87545
FJD 2.272304
FKP 0.753407
GBP 0.757045
GEL 2.667185
GGP 0.753407
GHS 10.500971
GIP 0.753407
GMD 72.506005
GNF 8675.000116
GTQ 7.676882
GYD 209.126455
HKD 7.849985
HNL 26.349483
HRK 6.597398
HTG 131.169313
HUF 350.160011
IDR 16505.5
ILS 3.392025
IMP 0.753407
INR 87.5619
IQD 1310
IRR 42112.508216
ISK 124.489772
JEP 0.753407
JMD 159.943729
JOD 0.709039
JPY 150.691497
KES 129.519847
KGS 87.450088
KHR 4015.000027
KMF 431.515562
KPW 899.943686
KRW 1395.689952
KWD 0.30611
KYD 0.832958
KZT 539.837043
LAK 21580.000232
LBP 89549.999463
LKR 302.068634
LRD 201.000268
LSL 18.010273
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.415016
MAD 9.103983
MDL 17.212259
MGA 4429.999865
MKD 53.788855
MMK 2099.176207
MNT 3589.345014
MOP 8.082308
MRU 39.819929
MUR 46.198534
MVR 15.397809
MWK 1736.500534
MXN 18.83515
MYR 4.264994
MZN 63.959982
NAD 18.009717
NGN 1530.340293
NIO 36.750035
NOK 10.32407
NPR 140.070338
NZD 1.697745
OMR 0.384497
PAB 0.999585
PEN 3.569024
PGK 4.13025
PHP 58.200503
PKR 283.249829
PLN 3.74365
PYG 7486.402062
QAR 3.64075
RON 4.444903
RSD 102.580975
RUB 81.098596
RWF 1440
SAR 3.751155
SBD 8.244163
SCR 14.537798
SDG 600.499628
SEK 9.779905
SGD 1.29837
SHP 0.785843
SLE 22.999836
SLL 20969.503947
SOS 571.509608
SRD 36.815498
STD 20697.981008
STN 21.925
SVC 8.746368
SYP 13001.531245
SZL 18.009982
THB 32.780218
TJS 9.425981
TMT 3.51
TND 2.879813
TOP 2.342097
TRY 40.5936
TTD 6.786518
TWD 29.912901
TZS 2570.000052
UAH 41.696586
UGX 3583.302388
UYU 40.0886
UZS 12605.000133
VES 123.721575
VND 26199
VUV 119.302744
WST 2.758516
XAF 573.151008
XAG 0.02729
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XCG 1.80154
XDR 0.69341
XOF 566.499098
XPF 104.924972
YER 240.650038
ZAR 18.214703
ZMK 9001.209359
ZMW 22.965115
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.3700

    902.06

    -0.81%

  • BEL20

    20.7700

    4636.12

    +0.45%

  • PX1

    -88.8300

    7771.97

    -1.13%

  • ISEQ

    -74.6500

    11410.27

    -0.65%

  • OSEBX

    3.7300

    1625.25

    +0.23%

  • PSI20

    49.8000

    7711.92

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    304.0300

    3287.68

    +10.19%

  • N150

    -14.3400

    3662.72

    -0.39%

L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal
L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal / Photo: © AFP

L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal

Derrière le bourg de pêche de Joal-Fadiouth à 120 km au sud de Dakar, les eaux salées bordées de mangrove regorgent d'huîtres, source d'aliments protéinés encore mal exploitée mais prometteuse de nouveaux revenus.

Taille du texte:

Bintou Sonko, la cinquantaine, est l'une des nombreuses femmes qui font vivre des familles entières en récoltant les mollusques marins.

En ces temps d'insécurité alimentaire et de surpêche maritime, le Sénégal rêve d'une ostréiculure moderne, productive, durable.

Mais l'activité largement informelle, avec quelques milliers d'emplois dont 90% de femmes, reste centrée sur la cueillette traditionnelle.

En 2017, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), seules 400 tonnes de la production sénégalaise provenaient de parcs à huîtres; 15.600 tonnes venaient de la mangrove du delta du Sine-Saloum, de la Petite-Côte au sud de Dakar ou de Casamance (sud).

A titre de comparaison, la Chine, premier producteur mondial, en récolte 3,5 millions de tonnes par an, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

Au Sénégal, l'huître est souvent séchée, puis cuite au feu de bois. Son goût iodé et fumé, croustillant à l'extérieur et tendre à l'intérieur, la rend populaire sur les marchés locaux. Elle se vend aussi bouillie.

-"Vers l'élevage"-

"La production d'huîtres est en deçà du potentiel", reconnaît Boubacar Banda Diop, chargé de l'ostréiculture au ministère de la Pêche, affirmant que l'Etat a établi ces dernières années "un plan de développement", notamment pour améliorer les conditions sanitaires de la production.

Il importe de mettre en place un suivi de la qualité des eaux car les zones de production "sont soumises à des contaminations chimiques, biologiques, micro-biologiques et par micro-algues", explique-t-il.

Parallèlement, plusieurs programmes de coopération se sont penchés sur l'huître sénégalaise.

Le programme FISH4ACP, lancé en 2021 par la FAO avec des financements européens, a commencé par dresser un état des lieux de l'activité pour élaborer une "Stratégie nationale" sur 10 ans (2021-2031). Les objectifs: améliorer les conditions sanitaires, les techniques de production, aller "vers l'élevage".

"La Cabane penchée", petite exploitation à La Somone (sud), adhère déjà à ces principes depuis trois ans.

"Nous avons doublé notre capacité de production comparée à l'année dernière, passant de trois à six tonnes annuelles", explique à l'AFP Khadim Tine, le patron de l'entreprise qui produit des huîtres en parc.

Mais de telles prouesses ne vont pas de soi.

Pour Mamadou Bakhoum, président de l'Association intervillageoise de Dassilamé Serere (sud), "la ressource (en huîtres) est à un niveau inquiétant (...) La salinité est trop élevée par endroits", explique-t-il, citant le réchauffement climatique comme une des causes de cette situation.

- Question de moyens -

M. Bakhoum estime toutefois que "pour peu que les gens s'y mettent sérieusement, les pistes de développement de l'ostréiculture sont colossales".

Un autre défi est de concilier hausse de la productivité et préservation de la mangrove. La mangrove, écosystème tolérant au sel et caractéristique des côtes tropicales, se dégrade au Sénégal comme ailleurs sous l'effet de la surexploitation de ses ressources, du développement, de l'aquaculture et de la montée des eaux. Or elle joue un rôle important comme barrière contre l'érosion et les inondations, et comme puits à carbone.

Abdou Karim Sall, président de l'Aire marine protégée de Joal-Fadiouth, aide les cueilleuses d'huîtres à monter des "guirlandes". Suivant ce procédé, les naissains se développent sur des fils tendus entre des branches d'eucalyptus soutenus par des pieux plantés dans la vase. Les cueilleuses ne prélèvent plus les huîtres sur les racines.

"Cela permet non seulement de laisser la mangrove tranquille et que les femmes (...) gagnent plus d'argent", explique-t-il.

Mais les guirlandes et les pieux ne sont pas à la portée de tous dans cette région pauvre.

Augmenter les revenus passe aussi par une production accrue d'huîtres fraîches, qui touchent une clientèle touristique aisée.

Selon les professionnels du secteur, la douzaine d'huîtres fraîches du Sénégal se vend entre 4.500 et 6.000 FCFA (6,80 et 9,10 euros), et le kilo de cuites, qui nécessite au moins trois bassines de 15 douzaines, se vend de 4.000 à 6.000 FCFA (6,10 à 9,10 euros).

Or les infrastructures pour conserver et transporter l'huître fraîche sont rares.

La modernisation de l'ostréiculture sénégalaise "dépend surtout des moyens financiers et techniques", dit M. Diop, au ministère de la Pêche.

Z.Huang--ThChM